Dossier d’œuvre architecture IA53000593 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Moulin à farine et filature, puis corderie, puis fonderie et usine de construction mécanique, dites usine Pellier puis Mayenne Fontes Industrie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Mayenne Ouest
  • Hydrographies la Mayenne
  • Commune Mayenne
  • Lieu-dit Brives
  • Cadastre 1995 ZH 16, 38, 41

Le moulin de Brives est attesté en 1244. Il appartient alors au prieuré de Berne. Il est vendu en 1501 à l'abbaye de Fontaine-Daniel. Cédé à Mazarin en 1658, il reste jusqu'à la Révolution dans le domaine du duché de Mayenne. D'après les matrices cadastrales, il est reconstruit en 1841. Doté de cinq paires de meules, il conserve sa fonction de moulin à farine jusqu'à l'incendie de 1873. Le long d'un second canal d'alimentation, Thomas Mercier fait édifier entre 1839 et 1841, une filature de coton qui, en 1851, fait fonctionner 7200 broches. Le barrage est reconstruit et exhaussé en 1851. Le magasin est édifié en 1862 (date portée). Après l'incendie qui lui fait perdre un étage, la filature est vendue en 1877 par les descendants de Mercier à la société des filatures et corderies du Maine et transformée en corderie. Une machine à vapeur est construite pour assurer son fonctionnement et des bureaux sont édifiés. La corderie, qui fabrique des câbles de marine en chanvre, ferme ses portes en 1882. En 1902, les frères Albert et Georges Pellier transfèrent sur le site de Brives, racheté à Robert de Négroni, leur fonderie de fer de seconde fusion de la Croix à Saint-Baudelle. Les bâtiments de la filature et du moulin accueillent l'atelier d'ajustage et les turbines. La fonderie proprement dite est construite à une centaine de mètres à l'ouest et est mise en fonctionnement en avril 1904. La conciergerie et la maison de contremaître sont édifiées la même année. En 1919, l'usine produit des pièces pour des machines agricoles, dont certaines sont brevetées, comme la hache-paille "le Rêve", le manège "Excelsior" ou le râpe "l'Aurore". Elle fonctionne grâce à deux moteurs hydrauliques, une turbine et une roue et à un moteur de secours. Ses ouvriers sont passés pendant la guerre de moins de 100 à 300. Après la seconde guerre mondiale, l'entreprise est constituée en Société à responsabilité limitée sous le nom d’Établissements Pellier, toujours spécialisée dans la fabrication de matériel agricole. Ses deux cubilots sont remplacés en 1990. Dans les mêmes années, les bureaux sont transférés dans un nouveau bâtiment à proximité de la nouvelle entrée de l'usine, à l'ouest. La société est vendue en 1999 et prend le nom de Mayenne Fonte industrie. D'abord associée aux fonderies de La Verpillière (Isère) et de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) au sein du Groupement des industries de fonderie et services (GRIFS), elle fusionne avec elles en 2004. Lors de l'étude d'inventaire, en 2005, elle assure la fabrication de pièces détachées de petite taille pour véhicules (camions, faucheuses), machines et robots et produit 45 tonnes de pièces par jour. L'établissement est repris en 2007 par Gérard Tual, créateur du groupe d'intérim Actual et prend le nom de Fonderie Mayennaise. Il ferme définitivement en 2015.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1839, daté par source
    • 1841, daté par source
    • 1862, porte la date
    • 1902, daté par travaux historiques

Sur le site ancien de l'usine, à l'est, subsistent quatre bâtiments en élévation, construits en moellons de grès, dont un seul, le magasin, n'est pas désaffecté. Sur la rive prend place l'ancien moulin, à deux étages carrés, pourvu de chaînes d'angle harpées en granite taillé et de baies en brique. Sa roue intérieure a été remplacée, après la fin de l'activité meunière, par une turbine destinée vraisemblablement à l'alimentation électrique de l'usine. La filature, qui conserve un étage carré, est également pourvue de chaînes d'angle en granite taillé. Ses ouvertures, à l'exception de la porte d'entrée nord encadrée de brique, sont entourées de bois. Elle fonctionnait grâce à une roue hydraulique verticale à trois rangées de pales, dont le canal d'alimentation a été bouché et dont ne sont conservés que l'axe et l'armature métalliques. Le plancher en bois du bâtiment est soutenu par deux files de colonnes de fonte. De la construction qui abritait la machine à vapeur ne restent que des murs ruinés et la cheminée en brique. Le magasin, en rez-de-chaussée, est pourvu d'un pignon, de chaînes d'angles et d'encadrements de baies en brique. L'intérieur forme une halle dont la structure, à file centrale de poteaux, est constituée de pièces de bois chevillées (à l'exception des tirants de bois moisés, ajoutés par la suite). Les anciens bureaux, dotés d'un étage carré et d'ouvertures cintrées en brique, ont seuls conservé leur couverture en ardoise. Le site moderne comprend deux parties, placées de part et d'autre de la cour : les bureaux, récents, à l'ouest et les bâtiments de production à l'est. La halle de fonderie mise en service en 1904, a des murs en moellons de grès. Sa structure intérieure, à deux files de poteaux en profilés, est en métal. Contigus à elle, au sud, l'entrepôt des modèles et la halle de finition sont aussi pourvus d'une structure métallique. Ils sont bardés de tôle.

  • Murs
    • grès moellon
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • brique
    • métal
  • Toits
    ardoise, tôle nervurée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique roue hydraulique verticale
    • énergie hydraulique turbine hydraulique
    • énergie thermique
    • énergie électrique
  • Typologies
    moulin de rive
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 254-255. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties de Mayenne, 1837-1914.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 628. Matrices des propriétés bâties de Mayenne, 1883-1911.

  • Archives départementales de la Mayenne ; S 541. Règlement du moulin et de la filature de Brives, à Mayenne, 1851.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 2 S 831. Usine de Brives, à Mayenne. Autorisation d'établir une filature, 1839. Règlement du moulin et de la filature, 1852.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 1, p. 437, 438
  • La Mayenne industrielle, commerciale et touristique. Laval : Chambre de commerce de Laval et de la Mayenne, 1953.

  • Ministère de la guerre. Comité d'action économique de la 4e Région. La Mayenne. Étude économique. Enquête du sous-comité d'action économique de la Mayenne. Laval : Imprimerie L. Barnéoud et Cie, 1919.

Périodiques

  • L'Écho de la Mayenne.

    9 octobre 1904
  • PELLIER, Jeanne. Brives (1970). Cahiers du Pays de Mayenne, n° 1, 1993.

  • SCHWYTER, Adrien. La fermeture de la Fonderie Mayennaise, histoire d'un gâchis à la française. L'Usine nouvelle, 30 juin 2015.

Documents figurés

  • Plan du moulin de Brives et de ses abords situés dans la commune de Mayenne / dessiné par Couet. 1852 (copie conforme d'un dessin de 1838). 1 dess. : encre et aquarelle. (Archives départementales de la Mayenne ; S 541).

  • Plan de la vallée de la Mayenne aux abords de Brives / dessiné par Eugène Caillaux. 1852. 1 dess. : encre et aquarelle. (Archives départementales de la Mayenne ; S 541).

  • Vieux Mayenne. Vue panoramique de la Minoterie de Brives, 1864 / phot. par Chevrinais. [s.l.] : [s.n.], 1er quart XXe siècle. 1 impr. photoméc. ; carte postale. (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 134).

  • Vieux Mayenne. Minoterie de Brives, en 1864 / phot. par Chevrinais. [s.l.] : [s.n.], 1er quart XXe siècle. 1 impr. photoméc. ; carte postale. (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 134).

  • Mayenne. Brives. L'Usine Pellier. Paris : Léon et Lévy, Rousseau, 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. Carte postale. (60). (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 134).

  • Mayenne. Brives. Le Barrage. Paris : Léon et Lévy, 1er quart 20e siècle. 1 impr. photoméc. ; carte postale, (59). (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 134).

  • Mayenne. L'usine de Brives. Mayenne : E. Chouasnet, 1916. 1 impr. photoméc. ; carte postale, (76). (Archives départementales de la Mayenne ; 5 Fi 134/260

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006, 2018
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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