Dossier d’œuvre architecture IA49010758 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Maison de la Cocquebinière, 10 rue Jehanne-d'Arc, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 10, 12 rue Jehanne-d'Arc
  • Cadastre 1813 B 202  ; 2011 B 157
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison de la Cocquebinière, Cocubinière, Cocbinière ou Coquebinière
  • Parties constituantes non étudiées
    abri troglodytique, pressoir, jardin d'agrément

Cette maison, l'une des plus anciennes attestées à Montsoreau et parmi les mieux documentées, fut plusieurs fois remaniée et agrandie au point qu'il est difficile d'y lire les maçonneries antérieures au XVIIIe siècle. Elle témoigne en cela de l'évolution que connurent également de nombreuses autres maisons du bourg depuis les derniers siècles du Moyen Âge. Le traitement du jardin d'agrément est caractéristique du plus général effort d'embellissement que connaît le village, conduit de manière volontariste par des Montsoréliens et des villégiateurs depuis les dernières décennies du XXe siècle.

Remaniée et agrandie à plusieurs reprises, cette maison est attestée dès 1480 sous le nom de Concubinière ou Cocubinière. Elle fait alors partie de la réserve seigneuriale de la baronnie de Montsoreau et constitue le huitième article de l'aveu que rend Jeanne Chabot au roi René pour les biens de la baronnie de Montsoreau qui relèvent du duché d'Anjou. Les termes de cet aveu féodal semblent indiquer que cette maison est déjà édifiée depuis un certain nombre d'années.

En 1520, la maison de la Cocquebinière figure parmi les biens affectés aux chanoines de la collégiale Sainte-Croix, que fonde Marie de Châteaubriand, en exécution testamentaire des volontés de son mari, Jean III de Chambes (1445-av.1519), seigneur de Montsoreau.

Des travaux de réparation et d'agrandissement y sont entrepris entre 1550 et 1552 et sont peut-être complétés encore dans les années suivantes.

En 1728, le chanoine Louis Le Boucher du Châtellier, qui y réside, accroît encore la maison et la dote d'aménagements et percements supplémentaires (cheminée, porte, fenêtre).

Durant la Révolution française, cette maison de la Cocquebinière est confisquée avec ses dépendances, au titre des biens nationaux, comme relevant de ceux de première origine. Elle est alors acquise en enchères publiques par Pierre Barré, huissier royal demeurant à Montsoreau, pour 1.750 livres, lors du 9e état des adjudications des biens nationaux immobiliers du district de Saumur, le 14 février 1791.

Avant 1813, elle est probablement augmentée encore, vers l'ouest, et dotée d'un corps de bâtiment à usage de dépendances dans la partie est de la cour.

Par la suite, au cours du XIXe siècle, le ballet qui était accolé à la maison, au sud, fut détruit et un nouveau flanquement fut édifié au sud-ouest. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les façades est et sud sont ponctuellement reprises.

La maison est constituée de plusieurs logis en appentis adossés les uns aux autres, qui constituent un bâti apparemment à longs pans.

En façade sur cour, le corps le plus ancien, au nord-est, a été fortement remanié au XXe siècle. Cette partie de la maison conserve, en façade postérieure, le fragment d'une inscription, "[...]tie en 1728" (sans doute pour "bâtie en 1728"), qui renvoie aux travaux du chanoine Louis Le Boucher du Châtellier qui avait fait reprendre ce pan de mur pour y ménager une cheminée.

Les distributions intérieures ont été assez nettement transformées et ne correspondent plus aux états anciens du bâtiment. De même, les cheminées ont été rapportées.

Un abri troglodytique avec accès excavé, au sud-est de la cour, présente une porte chanfreinée couverte d'un arc segmentaire. Cette cave abrite les vestiges d'un pressoir dans lequel la vendange était précipitée par le biais d'une jetée pratiquée à côté de la porte.

Des communs en appentis et à longs pans sont établis contre le coteau qui ferme la cour à l'est.

En fond de cour, au sud, le coteau est stabilisé par un soutènement maçonné, attesté en 1728. Au-dessus de ce coteau, la propriété dispose d'un jardin haut, autrefois verger appelé le Clos de la Ménardière, qui surplombe la maison et auquel on accède par un escalier extérieur en pierre. Ce jardin d'agrément est traité en partie en verger et en partie en potager, avec parterre en carré à compartiments délimités par des filets de buis.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • appentis
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur
    • escalier hors-œuvre
  • Jardins
    parterre de carrés, pelouse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Maine-et-Loire. 1 J 4414. Archives privées. Pièces isolées et petits fonds. Aveu rendu au roi René d'Anjou par Jeanne Chabot, dame de Montsoreau (15 avril 1480), f°2v° (item n°8).

    AD Maine-et-Loire. G 1465. Clergé séculier. Chapitre Sainte-Croix de Montsoreau : acte de fondation du chapitre Sainte-Croix de Montsoreau (31 mars 1520 n.s. ; copie collationnée à l'original le 17 avril 1676).

    AD Maine-et-Loire. G 1467. Clergé séculier. Chapitre Sainte-Croix de Montsoreau : -mémoire relatif à l'entretien des logis des chanoines de Sainte-Croix (7 décembre 1552), avec annotations postérieures relatives à d'autres travaux (1731) ; -procès-verbal d'état des lieux de la Cocquebinière (30 janvier 1728).

    AD Maine-et-Loire. G 1475. Clergé séculier. Chapitre Sainte-Croix de Montsoreau : déclaration féodale des domaines du chapitre Sainte-Croix (2 juin 1719 ; copie collationnée à l'original le 22 août 1737).

    AD Maine-et-Loire. 1 Q 210. Biens nationaux. Estimation des biens de 1ère et 2e origine ; district de Saumur ; biens de la 1ère origine ; procès-verbaux d'estimation : Montsoreau (novembre 1790), f°28v°-29r°.

    AD Maine-et-Loire. 1 Q 491. Biens nationaux. District de Saumur, procès-verbaux de ventes des biens mobiliers de 1ère origine, 9e état : maison canoniale de la Cocquebinière, à Montsoreau (14 février 1791), pages 233-268.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers