Dossier d’œuvre architecture IA49010730 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Moulin à vent dit Moulin Pierre ou des Bournais ou de la Saute-au-Loup (ruiné), Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Lieu-dit les Hauts-Bournais
  • Adresse chemin haut de Turquant à Montsoreau
  • Cadastre 2011 D 134
  • Dénominations
    moulin
  • Précision dénomination
    moulin à vent
  • Appellations
    moulin Pierre ou moulin des Bournais ou de la Saute-au-Loup

Ce moulin, en grande partie effondré, est intéressant en ce qu'il témoigne de la moindre qualité de certains moulins caviers construits dans la première moitié du XIXe siècle, lorsque l'on semble atteindre une certaine standardisation pour ce type de bâtiments, voire, ici, certaines simplifications, à une époque où il s'en édifie un grand nombre dans les communes du Saumurois.

Les sources fiscales indiquent une première imposition de ce moulin en 1841, ce qui correspond à une édification dans les années qui précèdent. Ces indications concordent avec la date de 1840, portée par l'un des claveaux de la voûte de la salle des meules et que l'on peut retenir comme probable date d'achèvement des travaux de construction ce moulin. Le toponyme du site retenu est le Haut-Bournais et les cartes de l'atlas cantonal du canton de Saumur, de 1866 et 1873 mentionnent cet édifice sous le nom de "Moulin des Bournais". Le nom de "Moulin du Saut-aux-Loups" ou "de la Saute-au-Loup", qui renvoie au toponyme de parcelles voisines, semble plus tardif et pourrait ne lui avoir été octroyé qu'après son abandon. Le moulin fut aussi appelé le "Moulin Pierre", sans doute en lien avec le prénom de son commanditaire. Ce moulin a, en effet, été construit par Pierre (I) Ardré, tonnelier dont la famille possédait le moulin de la Perruche, situé 300m plus à l'est. Le moulin passe vers 1849 à Pierre (II) Hardré, qui lui succède, puis à Eugène Minier, vers 1875. En 1910, après un violent incendie, le moulin et les bâtiments qui l'environnaient sont déclarés en ruine.

Ce moulin à vent de type cavier a été édifié sur le plateau ouest de la commune, à une altitude d'environ 76m, ce qui n'est pas la plus importante de ce secteur (le point culminant est quelques centaines de mètres au sud-ouest, à un peu moins de 80m). Le choix de cette implantation est plus sûrement lié au fait qu'il se situe au bord du chemin haut de Turquant à Montsoreau, sur des parcelles qui relevaient de la famille Hardré, propriétaires du proche moulin de la Perruche construit quelques décennies auparavant.

Le moulin est en bonne partie effondré, mais sa structure reste lisible. Il est pour l'essentiel bâti en moellons de tuffeau équarris, avec un moyen appareil réservé aux chaînes et aux assises qui somment les murs. La masse présente un plan carré de près de 14m de côté et est composée de trois caves, salles voûtées en moyen appareil de tuffeau, dont la cave principale, au centre, forme un L articulé autour de la salle des meules. L'axe des caves est nord-sud, les accès se faisant en façade méridionale. Cette façade est la plus ruinée et il est difficile d'établir si le parement de moellons de conglomérat siliceux, ou perrons, est d'origine ou s'il s'agit, sans doute plus probablement, après l'abandon du moulin, d'une reprise de la maçonnerie destinée à permettre la réutilisation des salles, peut-être comme cabanes de vigne. La rareté des moellons de perrons parmi les gravats éboulés paraît aller dans le sens de cette dernière hypothèse.

Le massereau est à l'état de ruine, mais l'on peut lire aisément l'assemblage des pierres de taille qui le composent, témoin du degré de standardisation auquel parviennent les entrepreneurs dans de telles architectures en cette première moitié du XIXe siècle.

Dans son état actuel, il n'est pas possible d'établir la manière dont se faisait l'accès à la terrasse de la masse : au vu de la structure, un escalier était peut-être édifié contre le mur est ou le mur ouest de la masse.

  • Murs
    • grès
    • moyen appareil
    • moellon
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • coupole
    • voûte en berceau
  • Énergies
    • énergie éolienne
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • COMPERA, Alain, ROUAUD, Anne. Moulins caviers en Saumurois : reconversion des moulins caviers. Mémoire pour l'obtention du diplôme de l'Unité Pédagogique d'Architecture de Nantes, Ecole d'Architecture de Nantes, 2 volumes, 1980.

    p. 121
  • SAVETTE, Paul-Alexandre (colonel). Les moulins à vent de Saumur et des environs. L'Hôpital général ou Hôtel-Dieu de Saumur. Imp. Girouard et Richou, Saumur, 1934.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers