Restauré et remanié, l'état actuel de cette maison permet toutefois la lisibilité des états anciens, qui témoignent de la configuration d'un type d'habitat rural modeste des XVIIIe et XIXe siècles à Fontevraud-l'Abbaye, avec structure en appentis et espaces habités réduits. Elle présente aussi les caractéristiques du mode d'extension le plus fréquent des demeures en appentis à Fontevraud-l'Abbaye, notamment en partie sud de l'écart de la Haute-Ânerie (ou Haute-Rue), tel qu'il est loti aux XVIIIe et XIXe siècles : le module de base, des plus simples (chambre basse à cheminée surmontée d'un grenier ou fenil), est dupliqué pour allonger le bâti perpendiculairement à la rue, sans discordance de structure, et constituer une enfilade de maisons mitoyennes.
- inventaire topographique
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- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
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Commune
Fontevraud-l'Abbaye
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Lieu-dit
la Haute-Ânerie
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Adresse
61 rue des Potiers
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Cadastre
1813
E
787
;
2009
F
330
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Dénominationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesabri troglodytique, jardin
Cette maison est composée de deux corps mitoyens, édifiés en deux temps. Non représentée sur un plan de 1747, la partie est (à droite) figure sur le cadastre de 1813 : elle a donc été élevée dans la seconde moitié du XVIIIe ou au tout début du XIXe siècle. L'extension ouest (à gauche) a été édifiée ultérieurement, sans doute assez tôt dans le XIXe siècle.
L'ensemble a été restauré au début du XXIe siècle : les toitures ont été unifiées et refaites (à pignons couverts) et les portes hautes des combles ont été élargies en larges lucarnes à fronton afin d'en faire un étage habitable. Une fenêtre a également été percée au rez-de-chaussée de la partie est de la maison.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
- Principale : 19e siècle
- Secondaire : 21e siècle
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Auteur(s)
- Auteur :
Les deux corps de cette maison présentent des caractéristiques communes : ils sont en appentis et ne comptent à l'origine chacun qu'une pièce habitée à cheminée contre le pignon (pignon oriental pour la maison est ; pignon occidental pour la maison ouest), surmontée d'un comble à surcroît à usage de stockage.
À elle seule, la partie orientale formait à l'origine une maison, de petite dimension (un peu moins de 4 mètres de profondeur par près de 5 mètres de long). Elle présentait en façade sud, sur cour, une porte au rez-de-chaussée et une porte haute ouvrant sur le comble. Il est possible que d'autres baies ajouraient le pignon ouest, devenu aujourd'hui mur mitoyen. Cette maison est entièrement construite en moellons de tuffeau (peut-être originellement enduits), avec toit d'ardoises (sans doute à pignons et gouttereau postérieur découverts à l'origine).
Un peu désaxé par rapport à cette première maison, le prolongement occidental adopte le même module, mais avec des dimensions légèrement plus importantes, ce qui se traduit par un petit ressaut en façade principale. Cette extension est formée d'une pièce au rez-de-chaussée qui communique par une porte (dans l'ancien pignon) avec la salle de la première maison et n'ouvre que par une unique fenêtre, au sud, en façade principale sur cour. Cette pièce est surmontée d'un comble auquel on accédait par une porte haute en façade principale ou par une seconde dans le pignon ouest, lequel était aussi ajouré d'une petite baie quadrangulaire. Cette extension est construite avec un gouttereau en moellons de tuffeau équarris à têtes dressées en façade principale, ainsi valorisée alors que les autres pans de murs sont en moellons. Couvert d'ardoises, le toit était à l'origine à pignons et gouttereau postérieur découverts.
Les des baies des deux corps sont couvertes d'un simple linteau de bois.
Malgré une allure des plus modestes, il est à noter que la façade principale des deux corps, non alignés on l'a vu, est harmonisée par la corniche (simple cimaise) de même facture qui règne sur l'ensemble et doit avoir été réalisée lors des travaux d'extension, voire ajoutée ultérieurement lors d'un remaniement de la toiture.
Dans ce secteur, cet ensemble fait partie d'une série de maisons édifiées en retrait par rapport à la rue, implantation qui privilégie la proximité immédiate de l'aplomb rocheux dominant le fond de parcelle, à l'est, où sont aménagées des dépendances troglodytiques.
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Murs
- bois
- moyen appareil
- moellon
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Toitsardoise
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Étagescomble à surcroît
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Couvertures
- appentis
- pignon couvert
- pignon découvert
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Escaliers
- escalier intérieur
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.