Dossier d’œuvre architecture IA49009660 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 2 ruelle des Ouches, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 2 ruelle des Ouches
  • Cadastre 1813 B1 159, 160 ; 2011 B 131
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, abri troglodytique

Plusieurs fois remaniée, cette maison est notable par les éléments de la fin du XVe qu'elle conserve (baies, cheminées), associée à la simplicité d'une architecture en appentis partiellement accolée au coteau. On note une nette hiérarchie des espaces, où la salle de l'étage-carré est plus valorisée que celle du rez-de-chaussée (baie jumelée à moulurations plus ornée, cheminée plus prestigieuse).

Cette maison fut vraisemblablement construite dans la seconde moitié du XVe siècle. La tourelle d'escalier, hors-œuvre, semble relever d'un remaniement de la toute fin du XVIe ou plutôt du début du XVIIe siècle. La maison fut, à une date que l'on ne peut établir (peut-être assez tôt), rehaussée de quelques assises tout en conservant un toit en appentis. Il s'agissait sans doute d'accroître le volume du comble ou d'établir une communication entre celui-ci et le terrain coiffant le coteau que jouxte la maison.

Le plan cadastral de 1813 atteste qu'elle est à cette date environnée d'autres constructions qui se sont greffées sur elle, notamment au nord et au nord-est, occupant jusqu'à l'angle des actuelles rue des Ouches et de l'Église-Saint-Michel. Réduite à un état proche de la ruine, la maison fut restaurée en plusieurs campagnes durant le dernier tiers du XXe siècle : les solives et poutres des planchers furent changées, le toit fut repris (avec aménagement du comble en pièce habitable), des baies remaniées, puis une galerie en maçonnerie fut construite au-devant de la façade nord-est. Les derniers bâtiments qui la flanquaient encore sont alors détruits, mais depuis la maison une galerie latérale à arcades est établie le long du coteau au nord-ouest de la propriété.

Cette maison en appentis est construite à flanc de coteau, contre lequel s'appuie son angle sud-ouest. Elle se compose d'un corps principal rectangulaire, avec une pièce par niveau, flanqué à l'est d'une tourelle d'escalier de plan carré. Le comble donne accès à un jardin haut qui coiffe le coteau. Des abris troglodytiques, à usage de stockage, ainsi qu'un puits sont aménagés dans la roche, à proximité immédiate de la maison.

La maison est construite en moellons de tuffeau, à l'exception du gouttereau nord qui est en moyen appareil. Venue se greffer au pignon oriental du bâtiment, la tourelle, elle aussi, est en moyen appareil de tuffeau. Elle est couverte en appentis, dans le même plan que le toit de la maison. Cette tourelle succède à un premier organe de distribution verticale disparu (tourelle ou escalier intérieur ?) et elle abrite un escalier en vis en maçonnerie de tuffeau, avec marches d'angle reposant sur des trompes. Les marches, délardées, présentent une gorge au collet ; leur giron très usé fut récemment repris.

Les pièces ne sont percées que de baies peu amples, dont celle de la pièce de l'étage-carré, est particulièrement mise en valeur : jumelée, elle présente un corps de mouluration de deux cavets. Les fenêtres et portes du rez-de-chaussée ont toutes été remaniées au point qu'il n'est pas possible d'établir la localisation de l'entrée originelle de la maison : peut-être se trouvait-elle en façade orientale, comme aujourd'hui ; de même, il est possible que la tourelle ait eu d'origine une entrée propre.

Le gouttereau nord, par son appareil de tuffeau, semble faire office de façade principale, mais là encore les baies sont très remaniées et on ne peut établir si elles étaient ornées à l'origine ; l'étage-carré comportait ainsi peut-être une fenêtre, reprise en porte communiquant avec le flanquement plus tard construit. Cette façade, en effet, fut flanquée (au XVIIe ou XVIIIe siècle ?) d'une extension en appentis (aujourd'hui démolie) dont demeurent les vestiges d'ancrage des poutres et chevrons ; il s'agissait d'un bâtiment habité dont on discerne, d'ailleurs, sur la façade les traces d'ancrage de la cheminée et de la hotte.

Le rez-de-chaussée correspondait initialement à une seule salle à cheminée, organisation que l'on retrouvait à l'étage-carré. Ces deux cheminées relèvent de typologies de la fin du Moyen Âge et celle de l'étage est plus travaillée que celle du rez-de-chaussée.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers