Dossier d’œuvre architecture IA49009629 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 1 Basse-Rue, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse Basse-Rue 1
  • Cadastre 1813 B1 3  ; 2009 B 721
  • Dénominations
    maison

Datée de la fin du XVIe ou plutôt des premières décennies du XVIIe siècle, cette maison est dotée d'une tourelle de plan carré. C'est là un exemple tardif du corpus des demeures à tourelle d'escalier des XVe-XVIIe siècles à Montsoreau. Elle conserve des éléments ornementaux notables, dont une belle croisée (murée) sur rue. Parmi d'autres, cette maison témoigne de la qualité du bâti ancien aligné le long de la Basse-rue, l'une des voies principales du village de Montsoreau du Moyen Âge au XIXe siècle.

Cet édifice date de la fin du XVIe siècle ou, plus probablement, de la première moitié du XVIIe siècle. Il s'élève sur le tronçon d'une rue basse qui menait aux portes du bourg en desservant le port des abbesses de Fontevraud et le port seigneurial de Montsoreau.

Il fut flanqué d'une autre construction au nord, au XVIIe ou XVIIIe siècle, qui pourrait avoir été une extension, l'ensemble formant une seule parcelle lors de la levée du cadastre en 1813 ; ces deux bâtiments sont aujourd'hui dissociés.

Cette maison connut des remaniements (reprise de la toiture, aménagements intérieurs, etc.), mais demeure proche de son état originel.

Cette maison à tourelle compte un rez-de-chaussée, un étage-carré et un comble à surcroît. Elle présente un gouttereau sur rue, au sud. Le pignon sur cour latérale à l'ouest, qui est la façade principale, est flanqué d'une tourelle d'escalier demi-hors-œuvre alignée sur le gouttereau postérieur. Le toit d'ardoises est à longs pans et les pignons étaient découverts avant une récente réfection de la toiture.

L'étude intégrale du gros-œuvre de cette maison n'est pas possible, du fait de ce qu'elle est contiguë à des maisons voisines, mais les élévations observables présentent des mises en œuvre non homogènes. Ainsi la tourelle, le rez-de-chaussée et l'étage-carré sur cour et le rez-de-chaussée sur rue sont en moyen appareil de tuffeau, alors que l'étage-carré sur rue, le haut du pignon sur cour et les parties hautes visibles en façade ouest sont constitués d'assises de moellons.

Les baies firent l'objet d'un traitement ornemental affirmé. Sur rue, au rez-de-chaussée, la fenêtre originelle n'est plus visible, mais on note les traces d'une porte (remaniée) autrefois couverte d'un arc à crossettes en escalier ; à l'étage-carré, la fenêtre est aujourd'hui murée, mais demeure très lisible : il s'agit d'une grande croisée encadrée d'une moulure en canal plat dessinant un chambranle à crossettes supérieures et esquisses de crossettes inférieures et dotée d'un appui saillant dont le corps de mouluration présente un tore épais. Sur cour, la porte du rez-de-chaussée a été remaniée en totalité, mais la fenêtre de l'étage-carré, malgré des reprises, est encore lisible et relève du même type que celle qui ouvrait sur rue. De petites baies originelles de la tourelle sont encore visibles, malgré des reprises et obturations : simples percements quadrangulaires, elles présentent les vestiges d'appuis formés d'un large bandeau légèrement saillant souligné d'un réglet. Des corps de mouluration similaires ornent l'encadrement de la lucarne sur rue, par ailleurs très remaniée.

Comme dans d'autres maisons de la Basse-rue, le rez-de-chaussée présente un sol rehaussé, solution sans doute adoptée pour limiter l'impact d'inondations en ce secteur bas de Montsoreau avant la construction de la route de Loire sur levée.

La distribution verticale se fait par la tourelle de section carrée, couverte en pavillon et qui abrite un escalier en vis en maçonnerie de tuffeau. Les marches, partiellement délardées, ont une gorge au collet et les queues des marches d'angle reposent sur de petites trompes. Des portes (aujourd'hui murées) furent aménagées ultérieurement dans le mur septentrional de la cage de l'escalier pour desservir aussi le rez-de-chaussée et l'étage du bâtiment accolé au nord, qui dut être une extension postérieure. La porte qui donne accès à la tourelle depuis la cour par un petit degré semble également être un aménagement ultérieur et pourrait n'avoir été percée que pour assurer une distribution indépendante par l'escalier de chacun des deux logis après construction du bâtiment nord.

Chaque niveau ne comptait vraisemblablement qu'une seule pièce à l'origine, que vinrent diviser des cloisonnements ultérieurs.

  • Murs
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers