Dossier d’œuvre architecture IA49009544 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, rue du Puits-Saint-Michel, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 2, 4 rue du Puits-Saint-Michel
  • Cadastre 1813 B1 138 à 140 ; 2011 B 105 à106
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, cour, jardin d'agrément, communs, pressoir

Cette maison a connu divers remaniements, mais elle conserve l'allure générale d'une maison de notable du début du XVIe siècle. Plusieurs de ses caractéristiques sont à noter en ce qu'elles relèvent de formules de transition entre les architectures gothique et Renaissance, notamment l'esquisse de corniche qui règne sur les gouttereaux et le larmier de la baie de l'étage-carré qui lui aussi semble préfigurer une corniche en couvrement.

Ce logis date du début du XVIe siècle. On ne connaît pas son commanditaire, mais au vu de la qualité architecturale de cet édifice, celui-ci devait appartenir à l'élite économique ou politique de Montsoreau. Il connut des remaniements importants, vraisemblablement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : la maison fut divisée entre plusieurs propriétaires dont l'un fit ériger un flanquement en retour d'équerre au nord-ouest. Cet ensemble, de nouveau réuni, est dans un état de délaissement depuis plusieurs décennies.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Secondaire : 18e siècle

Ce logis est situé à l'extrémité orientale du village de Montsoreau, en limite immédiate de la commune de Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire, Région Centre et ancienne Touraine). Il s'élève à l'angle des actuelles rues de la Maréchalerie et du Puits-Saint-Michel, en un site non inondable du secteur dit de la Fontaine.

Composé d'un rez-de-chaussée, un étage-carré et un comble, il est couvert d'un toit d'ardoises à longs pans et à pignons découverts. Ce bâtiment d'angle présente pour ses façades donnant sur le carrefour qu'il borde une maçonnerie en moyen appareil de tuffeau, mais le pignon sud et le gouttereau ouest sont en moellons.

Cette maison fut plusieurs fois remaniée et la distribution originelle en est perturbée. Il semble qu'il ait compris une tourelle d'escalier hors-œuvre qui devait flanquer la partie centrale du gouttereau ouest. Celle-ci fut remplacée (au XVIIIe siècle ?) par un escalier extérieur à volée droite en maçonnerie, prolongé jusqu'au comble par un escalier en charpente et couvert (au XIXe siècle ?) d'un auvent ; ces transformations s'accompagnèrent du percement de nouvelles portes (avec obturation des anciennes) et d'une reprise des maçonneries hautes et des charpentes liées à cette façade sur cour. Des cloisons de tuffeau vinrent partitionner les espaces du rez-de-chaussée et de l'étage-carré ; le comble fut aussi divisé, par un assemblage de planches. La maison fut ainsi scindée en deux propriétés (aujourd'hui réunies), le tiers nord du logis étant associé à un flanquement en appentis en retour d'équerre (en ruine), bâti dans la seconde moitié du XVIIIe siècle le long de la rue de la Maladrerie.

Le logis conserve néanmoins de notables éléments de son architecture première.

La façade orientale comporte en effet une travée de grandes croisées dont celle de l'étage, seule encore préservée pour l'essentiel, est encadré d'un corps de mouluration et coiffé d'un larmier qui semble, par ses dispositions, présenter une formule transitoire vers la corniche sur modillons ; cette baie fut agrandie au XVIIIe siècle ce qui contribua à faire disparaître les meneaux et trumeau ont disparu et l'allège et l'appui saillant de cette baie furent amputés lors de l'agrandissement de la fenêtre au XVIIIe siècle. À l'exception d'une autre fenêtre, étroite, à l'étage-carré, les autres baies de cette façade ont été très remaniées. Reprises de maçonneries et enduits empêchent de discerner les dispositions originelles et notamment l'endroit où se situait l'éventuelle porte d'entrée de cette façade. Le pignon nord présente à l'est une demi-croisée à corps de mouluration et larmier et, plus haut, le comble est percé d'une porte haute à chanfrein. On trouve enfin une fenêtre chanfreinée à l'étage-carré du pignon sud et en partie haute du gouttereau ouest, façades où les autres baies sont toutes remaniées.

Les deux gouttereaux présentent également une assise sommitale à bandeau saillant, qui apparaît comme un type préfigurant les plus amples corniches qui sont adoptées au fil du XVIe siècle. La crossette du rampant du pignon découvert nord-est conserve, par ailleurs, son amortissement en pot à feu.

Le toit, à longs pans couvert d'ardoises, présente une belle série de ses coyaux d'origine à profil en queue de vache. La charpente est partiellement remaniée, mais la structure initiale, avec fermes à entrait et poinçon, relève d'un type vernaculaire courant entre la fin du XVe et la fin du XVIIe siècle, avec pannes sous chevrons porteurs et maintenues par une encoche dans les faux-entraits.

Dans le pignon nord, on note un curieux percement dans le pignon nord : un très petit jour biaise, à peine visible en façade, haut d'une seule assise et à profond embrasement, forme un point de vue des plus discrets sur le bourg, dans l'axe de la rue principale du bourg ancien (actuelle rue Jehanne-d'Arc) et centré sur l'endroit où se trouvait la porte orientale de l'enceinte urbaine (aujourd'hui disparue).

Au rez-de-chaussée, contre le pignon nord, se trouve une cheminée remaniée, mais où l'on voit encore les vestiges d'un manteau aux angles en quart de rond, qui relève d'une typologie attestée au début du XVIe siècle. À droite de cette cheminée, fut aménagé un potager (XIXe siècle ?), Au-dessus de ce denier, à l'étage-carré, l'embrasure de la demi-croisée forme un petit cabinet qui abrite des aménagements (du XVIe siècle ou plus tardifs ?), dont un évier avec écoulement sur rue ; la porte et le lambris qui isolent ce cabinet sont un ajout tardif (portes du XIXe ou début XXe, mais d'un style XVIIe siècle).

Parmi les remaniements du XVIIIe siècle, on note également des éléments notables, comme la cheminée de la salle sud de l'étage-carré ou, au centre de la façade orientale, la haute lucarne bien conservée d'une porte haute avec encadrement de bois à couvrement en arc segmentaire.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : en maçonnerie
    • escalier hors-œuvre : en charpente
    • escalier intérieur : en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers