Dossier d’œuvre architecture IA49001025 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison Pierre-Debrée, 14 rue Saint-Aignan
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Centre
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 14 rue Saint-Aignan
  • Cadastre 1840 J 282  ; 1980 DH 510  ; 1999 DH 510
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison Pierre-Debrée

Maison construite dans le premier quart du XVIe siècle, plus précisément en 1515-1516d d'après une dendrochronologie effectuée en 2011 (Dendrotech, Rennes). Le plus ancien propriétaire attesté est un Pierre Debrée en 1527 (le maître d'ouvrage de la maison ?). Bien que situé au cœur du quartier épiscopal de la Cité, ce logis constituait une double exception : il relevait du fief de la collégiale Saint-Julien et était une propriété laïque. Ainsi, dans une vente de 1581 (d'après source), les vendeurs sont principalement une famille de vignerons. En 1710, le déclarant au fief de Saint-Julien est un greffier en chef de la maîtrise des eaux et forêts, Pierre Lancelot ; en 1769, dans le recensement des maisons et habitants d'Angers (n° 2140), un certain Lefort, présenté comme bourgeois, en 1786, un autre bourgeois, François Gaultier. Ce qui n'empêche pas des prêtres d'en être aussi propriétaires à titre personnel, comme dans cette vente de 1581 où l'acquéreur, Jean Rigault, est chapelain à la cathédrale, ou Urbain Vandelan, curé de la paroisse de Soudon (commune de Cheffes, au nord d'Angers), dans une déclaration de 1757. La maison porte en façade un modeste décor sculpté, de petites têtes à la base des poteaux d'huisserie, rendues méconnaissables par l'érosion. Le rez-de-chaussée est repris au milieu du XVIIIe siècle (une reprise en pierre d'un niveau originellement en bois, comme au n° 15 de la même rue ?). Les cheminées datent de la première moitié du XIXe siècle ; il reste encore néanmoins des vestiges de cheminée (corniche) du XVIIIe siècle. La distribution, très simple à l'origine, une pièce par niveau, a peu changé, sinon par quelques cloisons secondaires modernes. L'escalier en vis, toujours en place, a seulement été modifié dans son départ.

Maison sans cour, constituée d'un corps de logis de plan légèrement allongé le long de la rue, à une travée et demi-travée de façade, deux étages carrés et étage de comble, sous une toiture à deux longs pans et gouttereau sur rue. Le gros-œuvre est en maçonnerie de schiste enduit, y compris le rez-de-chaussée sur rue. Mais de ce côté, les étages sont en pan de bois, en surplomb sur solives et entretoises intermédiaires, avec panneautage à croix de Saint-André superposées au premier et chevrons au second, entre lesquels s'insère un hourdis de brique. L'escalier est une vis en bois, dans-œuvre, à l'arrière de la maison.

  • Murs
    • bois
    • brique
    • schiste
    • enduit partiel
    • enduit
    • pan de bois
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis sans jour en charpente
  • Typologies
    maison non marchande de l'Ancien Régime: escalier en cœur ou arrière (type B1b)
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • colonne
    • masque
    • pilastre
    • lyre
    • personnage profane
    • pilastre
    • palmette
  • Précision représentations

    Des colonnettes torsadées ornent les poteaux d'huisserie des pans de bois ; de petits masques étaient sculptés au départ de ces colonnettes. La hotte de la cheminée du rez-de-chaussée est ornée de pilastres portant une partie supérieure agrémentée notamment d'une lyre et de victoires. Pilastres cannelés et palmettes composent le décor de la cheminée du deuxième étage.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, pan de bois, cheminée

Cette maison est une des rares maisons en pan de bois de la cité épiscopale : au nombre de cinq, elles sont toutes regroupées dans la rue Saint-Aignan, au carrefour avec la rue des Filles-Dieu et dans le petit tronçon de la rue entre ce carrefour et le château. Avec sa voisine, au n° 12, et la maison dite "la tour" ou du "Croissant", 7 rue des Filles-Dieu, ce sont les seules rares maisons de laïc de la Cité. Typologiquement, par son type de surplomb à entretoises, elle appartient à un groupe faiblement représenté à Angers (quatre maisons encore en place et guère davantage connu par l'iconographie ancienne), mais très présent en Bretagne ou dans le Maine.

Documents figurés

  • Rue Saint-Aignan (Angers). Elévation antérieure et pignon gauche (au 3e plan à gauche sur le document). Dessin à l'aquarelle, par Rohard, Jules (architecte), [fin 19e s.]. (Musées d'Angers ; MA VI R 1206/II, inv. Labalte 594).

Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1989
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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