Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.
- inventaire topographique, Angers intra-muros
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Giraud PatriceGiraud Patrice
Photographe au Service de l'Inventaire général.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Angers intra-muros - Angers Centre
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Commune
Angers
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Lieu-dit
quartier Centre-ville
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Adresse
7 rue de l' Oisellerie
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Cadastre
1840
H2
1342
;
1980
BT
173
;
1999
BT
173
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Dénominationsmaison
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Appellationsmaison René-Furet
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Parties constituantes non étudiéescour, boutique
Maison à deux corps de logis en profondeur construite dans le premier quart du XVIe siècle : une datation par dendrochronologie effectuée en 2011 (Dendrotech, Rennes) la situe en 1513-1515d. Le commanditaire en était René Furet, sieur de la Bataillère, bedeau et suppôt de l'université d'Angers (d'après travaux historiques). La maison passa en 1546 à son fils, également dénommé René et sieur de la Batallière, qui était avocat au présidial et contrôleur des tailles et aides. Le sous-sol, plus ancien, remonte au XIIIe siècle. L'escalier-galerie, qui a remplacé une vis et des galeries de liaison, comme la maison voisine au n° 5, est plus tardif, réalisé au XVIIe siècle, voire au XVIIIe siècle. Dans la première moitié du XVIIe siècle, la maison appartenait à Louis Gallichon, conseiller du roi au parlement de Bretagne, qu'il vendit en 1641 à François Maugin, marchand de draps et de soie. Au début du 18e siècle, elle était la propriété de Michel Billon, maître pâtissier, puis après 1724 à noble homme Christophe Jory, ancien échevin. Dans le recensement des maisons et habitants d'Angers de 1769, la maison, relevant du fief de la cathédrale, portait le n° 893 et appartenait à Julien Heurtelou ou Hurtelou, syndic-receveur de l'hôtel de ville. Quelques aménagements datent du XVIIIe siècle, le balcon sur rue avec la transformation courante à cette époque d'une fenêtre en porte-fenêtre, le vestige d'une cheminée (la hotte) au premier étage du corps de logis antérieur. Dans la première moitié du XIXe siècle, le logis était la propriété des Boursier père et fils, traiteurs réputés de la ville. La façade a fait l'objet d'une première intervention de restauration vers 1900 pour Mme Chauveau : les figures sculptées du premier étage "ont été refaites entièrement" (Angers et l'Anjou, 1903). L'édifice est encore restauré en 1993 sous la direction de Pierre Prunet, architecte en chef des Monuments historiques : de nombreuses pièces de bois furent remplacées et les sculptures du rez-de-chaussée, fileuse et musicien, sont des créations de cette dernière campagne de restauration ; et les figures du premier étage font l'objet d'une reprise. Ces travaux ont par ailleurs révélé des traces de polychromie, rouge sur les poteaux corniers anciens du rez-de-chaussée qui ont été enlevés (où s'observaient des motifs de fleurs de lys se détachant sur le fond rouge) et la sablière de ce même niveau, bleu sur les engoulants de cette même sablière. Ont été aussi restituées les petites ouvertures sous la sablière de plancher au-dessus de la boutique qui permettaient un éclairage quand l'étal était fermé.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 16e siècle
- Secondaire : 13e siècle
- Secondaire : milieu 18e siècle
- Secondaire : 20e siècle
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Dates
- 1515, datation par dendrochronologie
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Auteur(s)
- Auteur :
Maison à deux corps de logis en profondeur, reliés sur cour par un escalier-galerie en charpente, à cage ouverte, à jour à quatre noyaux et rampe à balustres. Le corps d'habitation sur rue est à deux étages carrés et deux étages de comble : ces derniers s'inscrivent dans des lucarnes monumentales faisant figure de pignon, mais les long pans prennent cependant appui sur des murs gouttereaux, sur rue et sur cour. Le corps postérieur est à trois étages carrés et un étage de comble, sous un toit à longs pans et appentis latéraux reliés par des noues. Les élévations sur rue et sur cour, ainsi qu'une partie de l'élévation latérale droite sont en pan de bois, le reste des murs sont en schiste. Sur la rue, la façade à une travée comprend un rare hourdis en tuffeau, et un décor sculpté. La cave, sous la partie postérieure, présente plusieurs voûtes en berceau plein-cintre.
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Murs
- bois
- schiste
- enduit partiel
- essentage d'ardoise
- pan de bois
- moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitsardoise
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Étagessous-sol, 2 étages carrés, 2 étages de comble
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
- pignon couvert
- noue
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Escaliers
- escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours sans jour cage ouverte, en charpente
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Typologiesmaison marchande des XVe-XVIe siècles: façade en pan de bois, structure savante (type A1a)
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Techniques
- sculpture
- peinture
- ferronnerie
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Représentations
- ange
- homme
- soldat
- musicien
- femme
- colonne
- torsade
- coquille
- engoulant
- ornement architectural
- arabesque
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Précision représentations
La façade sur rue porte un riche décor sculpté. Au rez-de-chaussée, sur des bases ornées de fleurs de lys, les poteau-corniers, qui conservaient la trace d'une teinte monochrome rouge et de fleurs de lys bûchées, représentent de gauche à droite, deux figures totalement neuves : une fileuse et un joueur de cornemuse, en pied. Au premier étage, un petit homme accroupi de dos et un ange agenouillé à écu (dont le décor peint a disparu) sont surmontés d´une haute base associant un arc trilobé et coquille Saint-Jacques, et de colonnes torsadées enrichies de rosaces : sur celles-ci prennent place les deux figures principales en pied, inscrites dans des niches à coquille : à gauche, peut-être un saint Michel ou saint Georges terrassant le dragon (soldat en armure, muni d'un bouclier et d'une arme blanche, écrasant une bête) et à droite, un homme (bourgeois ou marchand) en manteau et en position de se poignarder. Des engoulants (crocodiles) peints en bleu flanquent les sablières du rez-de-chaussée et du premier étage. Un décor de torsades ou d´écailles animent les poteaux d´angle et d´huisserie du deuxième étage, dénué de personnages. Des arcs en accolade couronnant les jours supérieurs de la boutique ornent la sablière de la boutique. Des arabesques composent le motif du balcon en fer forgé.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablessous-sol, élévation, pan de bois, escalier
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Protectionsclassé MH partiellement, 1962/02/14
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Précisions sur la protection
Façades sur rue et sur cour ; ensemble des couvertures ; escalier sur cour (cad. H2 1342) : classement par arrêté du 14 février 1962.
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Référence MH
La datation obtenue par la dendrochronologie permet de mieux apprécier la chronologie des pans de bois de type savant, à décor gothique, qui se prolongent encore dans les eux premières décennies du XVIe siècle et dont la ville d'Angers ne conserve plus que deux exemples encore en place suivant le modèle inégalé de la maison d'Adam (vers 1491). L'autre maison, au 21 rue Saint-Laud, pareillement datée par dendrochronologie des années 1510, présente la même structure générale à haute lucarne-pignon, un décor sculpté voisin (mieux conservé) et les mêmes modestes éléments déjà Renaissance, les coquilles en arrière-plan des figures sculptées, qui amorcent une timide évolution stylistique. Une façade aujourd'hui disparue (maison Guillaume-Richard, 6 rue Saint-Aubin), datée par un marché de 1532, montrait la fin de cette période gothique, où sur une structure gothique avec encorbellements et figures sculptées en haut-relief, apparaissaient pleinement des pilastres de la première Renaissance, contemporains de l'architecture de pierre de l'hôtel de Pincé. Avec ses voisines (n° 5 et 9), ce logis dessine un petit ensemble homogène qui donne un aperçu de la richesse typologique des maisons en pan de bois à Angers, pan de bois savant gothique et Renaissance maniériste, pan de bois sans décor mais recherché dans sa structure, malgré la faiblesse numérique de ce corpus.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Musées d'Angers
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Documents d'archives
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Ministère de la Culture. Service Régional d'Archéologie, Pays de la Loire. Etude dendochronologique de bois provenant de la maison de l'Oisellerie à Angers (49) par Georges Lambert et Claire Doucerain. Laboratoire de Chrono-Ecologie, Unité mixte de Recherches C 9946 du C.N.R.S., Université de France-Comté, Besançon (9 novembre 1993).
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AMH Croisilles ; 4e ETU 421, 773, dossiers de restauration (1989-1991).
Bibliographie
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RENOUARD, Claude. Aperçus sur les maisons de bois à Angers XVe, XVIe siècles. Mém. maîtrise : Rennes, 1981, vol. texte.
p. 27 -
CONGRES ARCHEOLOGIQUE DE FRANCE. 77. 1910. Paris, Caen, t. I.
p. 253
Documents figurés
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Timbert Houses. Angers, élévation antérieure (troisième pignon à partir de la gauche). Lithogr. aquarellée, 1850, par Shaw (lithographe). (Musées d'Angers ; récol. 918.486, inv. Labalte 473).
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Elévation antérieure (deuxième pignon à partir de la gauche). Photogr., par Dubut, fin 19e siècle. (Musées d'Angers ; MA VII R 530, inv. Labalte 477).
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Elévation antérieure (2ème maison en pan-de-bois depuis la gauche). Photogr., [fin 19e s.]. (Musées d'Angers ; MA VII R 94/13, inv. Labalte 476).
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Façades sur rue. Photogr., fin 19e siècle. (Musées d'Angers ; MA VII R 94/13, inv. Labalte 476).
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Maison n° 7 rue de l'Oisellerie : corps sur rue, plan schématique des différents niveaux, [20e s.]. 215 x 312 mm. (AMH Croisilles).
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Propriété de Monsieur Etienne. 5 et 7 rue de l'Oisellerie - Angers. Plan du sous-sol, par Enguehard, Henri (architecte), 1961, éch.1 : 50. 555 x 305 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).
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Angers. Maisons rue de l'Oisellerie. N°s 5 et 7. Rez-de-chaussée, 1er étage : plan, par Baldet, René (recenseur des MH), 1961, éch. 1 : 50. 615 x 650 mm. (Unité départementale de l'architecture et du patrimoine de Maine-et-Loire).
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Propriété de Monsieur Etienne. 5 et 7 rue de l'Oisellerie - Angers. Plan du rez-de-chaussée et de l'étage, par Enguehard, Henri (architecte), 1961, révisé 1962, 1964, éch.1 : 50. 605 x 650 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).
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Maisons en pans de bois rue de l'Oisellerie n°s 5 et 7 [plans des] 2ème étage, 3ème étage [et] combles, par Enguehard, Henri (architecte), 1961, éch. 1 : 50. 590 x 870 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).
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Maison rue de l'Oisellerie n° 9 [et n° 7]. Plan du premier étage, par Baldet, René (recenseur des MH),1963, éch. 1 : 50. 440 x 280 mm. (Archives des monuments historiques Angers).
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Coupe longitudinale, [par Baldet, René] (recenseur des MH), 1961, éch. 1 : 50. 555 x 550 mm. (Unité départementale de l'architecture et du patrimoine de Maine-et-Loire).
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Maisons 5, 7, 9 rue de l'Oisellerie : élévations et coupes, [20e s.], éch. 0,02 p. m. 496 x 393 mm. (AMH ; 54 104).
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Maison en pans de bois rue de l'Oisellerie n°s 5, 7, 9, façades sur rue, par Baldet, René (recenseur des MH), 1963, éch. 1 : 50. 440 x 325 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).
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Propriété de la Sté Gras et Etienne, 5 et 7 rue de l'Oisellerie. Façade sur rue, plan, élévation et coupe de la devanture de boutique, par Enguehard, Henri (architecte), 1969, éch. 1 : 20. 500 x 675 mm. (Collection particulière, Lamaison et Masson).
Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.
Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.
Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.