Dossier d’œuvre architecture IA49000955 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique (Contributeur)
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier (Contributeur)
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison du maître-charpentier Pierre Launay, 19-21 rue Boisnet ; 1 rue du Canal
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Centre
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 19, 21 rue Boisnet , 1 rue du Canal
  • Cadastre 1840 H1 73  ; 1980 BR 366  ; 1999 BR 366
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    d'artisan
  • Appellations
    Maison Pierre Launay
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, atelier

Maison construite entre 1774 et 1777, probablement par le maçon et architecte Denis Rabeau (ou Rabault), propriétaire de plusieurs maisons attenantes, qui semble réaliser une opération immobilière par la vente et reconstruction de trois demeures sur une parcelle régulière de 1000 m2. Le logis étudié, seul subsistant, est réédifié soit pour la veuve Jean Maussion (acqueresse en 1774 de modestes bâtiments avec la possibilité de construire à neuf), soit pour son rapide successeur et voisin, le maître-charpentier Pierre Launay (dit aussi Delaunay) : celui-ci avait déjà acheté à Rabeau un logement en fond de parcelle (3, rue du Canal) et la grande cour ou "chantier" en mars 1773, puis il obtient la maison Maussion, après un recours en justice en juin 1776. Il est toujours dans les lieux en 1788. Le logis neuf du charpentier formait un lotissement concerté avec la maison du n° 17, rue Boisnet, "nouvellement construite" lors de sa vente en 1775 à René Le Roy de la Fosse, conseiller du roi. Il est possible que le logis initial du charpentier, n° 3, rue du Canal, également réédifié, se soit inscrit dans le même ensemble urbanistique. Ces deux dernières habitations ont été reconstruites dans la 2e moitié du XIXe siècle, avec une surélévation du milieu du XXe siècle, au n° 17, rue Boisnet. La maison du charpentier au n° 19 qui donc seule subsiste, a été augmentée après 1840 d'une petite dépendance sur la courette de l'escalier. Elle a ensuite subi des remaniements distributifs au XXe siècle, suite à des subdivisions locatives (avec entrée supplémentaire au n° 1, rue du Canal) ; ainsi au rez-de-chaussée note-t-on l´implantation d'une boutique dans l'ancien salon, la suppression du couloir-vestibule et de la porte sur rue, modifiée en fenêtre. La façade a été restaurée vers 1987. L'escalier, les balcons et les motifs sculptés des baies sont d'origine. Les dépendances à usage professionnel dont un hangar et des "magasins" dans la grande cour, ont disparu au profit de nombreuses constructions secondaires des XIXe et XXe siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Dates
    • 1775, daté par source

Cette maison en front de rue était jumelée avec le n° 17, un passage couvert central permettant l'accès à une vaste cour de travail ou "chantier" de l'artisan selon le terme de l'époque. Dans son état initial, la façade sur la rue Boisnet présentait sept travées, dont trois par logis et la septième formée par le passage couvert central. Le troisième logis en retour sur la rue du Canal pouvait s´inscrire dans cet ensemble concerté d´après les gabarits et les matériaux (trois niveaux, schiste en rez-de-chaussée, tuffeau au premier étage, comble brisé à surcroît). Le logis conservé du maître charpentier présente deux courtes ailes d'habitation en équerre, reliées par un corps d'escalier hors-œuvre, celui-ci orienté sur une courette postérieure. La maçonnerie est en moellon de schiste enduit, avec parement de tuffeau au premier étage. La cage d'escalier est maçonnée à sa base puis en pan de bois, essenté d'ardoise sur la courette ; l'escalier lui-même est à jour suspendu, limon bois, rampe en fer forgé pour la première révolution, puis balustres. La petite dépendance attenante est en tuffeau. La distribution intérieure semble avoir comportée : vestibule (disparu) accessible de la rue par une porte piétonne (transformée en fenêtre) desservant salon et salle à manger sur rue, escalier et cuisine à l'arrière ; trois chambres et un cabinet au premier étage, puis trois chambres mansardées. Sous-sol à trois caves plafonnées.

  • Murs
    • schiste
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • moyen appareil
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, suspendu
  • Typologies
    maison d'entrepreneur (type D), à entrepôt détaché
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • mascaron
    • acanthe
    • postes
  • Précision représentations

    Les fenêtres du premier étage présentent des clés ornées de têtes d'homme et de femme en mascaron, de même que la porte d'entrée, entre deux consoles à triglyphes et acanthes portant une corniche. Les garde-corps des balcons et la rampe d'escalier de la première révolution sont ornés de postes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    élévation, fenêtre

Cette importante maison d'époque Louis XVI formait, avec la partie perdue, une élévation à sept travées, d'une monumentalité quasi unique à Angers. L'influence nantaise y est sensible par le parti de lotissement concerté et le décor sculpté de mascarons : sa situation dans la rue Boisnet, rue de négociants et d'entrepreneurs, près de la rivière, n'est pas anodine. Elle constitue de ce fait un témoin privilégié de l'habitat ancien du quartier Boisnet.

Documents d'archives

  • Archives municipales d'Angers ; II 13, n° 420, 421, n° 420. Propriétaire et principal locataire : Denis Rabault, maçon. Maison vacante occupée par Mme de la Villoutrais à la St Jean (v. 1769).

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 10/229. Vente Denis Rabeau à Pierre Launay, 12 mars 1773 [maison 3 rue du Canal].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 4/368. Vente Denis Rabeau à Dame veuve Maussion, 23 juin 1774 [maison 19-21 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire; 5 E 5/67. Vente Denis Rabeau à Vincent Roger, 25 nov. 1775. [Maison 17 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 5/67. Nomination d'acquéreur : Vincent Roger pour René Le Roy de la Fosse, 6 déc. 1775 [maison 17 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 4/368. Recours en justice du charpentier Pierre Launay sur la vente de l'architecte Rabeau à Dame veuve Maussion, 4 juin 1776 [maison 19-21 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 5 E 5/78. Licitation des maisons Le Roy veuve Billard, Begnon, Vinsonneau, (26 avril 1786) [17 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; C 245. Déclaration René Hillarion Billard, prêtre vicaire pour la maison n° 422, 9 juin 1788 [17 rue Boisnet].

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; C 245. Déclaration rendue à Monsieur par Pierre Launay, maître-charpentier pour deux maisons n°420 et 421, 3 déc. 1788 [19-21 rue Boisnet et 3 rue du Canal].

Date(s) d'enquête : 1975; Date(s) de rédaction : 1989
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

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