Dossier d’œuvre architecture IA49000927 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Hôtel de Villiers, puis de Contades, 9 rue Saint-Georges
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Centre
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 9 rue Saint-Georges
  • Cadastre 1840 H2 416  ; 1980 BS 158-162  ; 1999 BS 310-311
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel de Villiers, puis de Contades
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, communs

Le corps de logis droit, en fond de cour, et peut-être le pavillon médian, semblent dater du XVIe siècle, mais ne présentent plus la moindre modénature : ils apparaissent comme un remploi dans la recomposition monumentale de l'hôtel qui intervient dans la 1ère moitié du XVIIe siècle. Deux corps de bâtiments sont alors édifiés dans la partie antérieure de la parcelle, le corps de logis gauche avec l'escalier et un vaste bâtiment de communs en vis-à-vis. L'hôtel est remanié pour la famille de Villiers de 1780 à 1782 : on lui doit la réfection du portail (portant la seconde date gravée au revers), la reprise de la façade sur rue du corps de logis gauche et son réaménagement intérieur (cloisonnements, planchers, lambris en grande partie, cheminées) ; ces travaux sont effectués sous la conduite de l'architecte Joseph Desnoyers (père et grand-père de deux autres architectes et entrepreneurs de même prénom), par une équipe d'artisans dont certains ayant travaillé au château de Montgeoffroy en Anjou dans les années 1770 pour le maréchal de Contades (platrier Réal, menuisier Girard, miroitier Deville) ; le décor sculpté du salon est dû à François-Edme Lamare (d'après source). Au début du XIXe siècle, la demeure passe par alliance à la famille de Contades. En 1840 (date du premier plan cadastral), les communs d'entrée sont déjà tronqués des deux-tiers au profit d'un édifice voisin ; leur façade, encore reconnaissable avec plusieurs ouvertures murées sur la cour, a été depuis drastiquement ravalée. De nouveaux aménagements sont effectués au cours de ce siècle, en particulier le cloisonnement de la salle à manger pour établir un couloir. Vers 1905 des bâtiments de communs - remise, bûcher - dans la partie postérieure de la cour sont détruits au profit d'un magasin d'ornements d'église construit pour Charles Bordereau (d'après source). Une restauration intervenue à la fin des années 1980 a fait disparaître la lucarne centrale de l'élévation sur rue.

Hôtel à cour antérieure, sans espace libre postérieur. Situés perpendiculairement à la rue, le logis occupe le côté gauche de la cour et les communs (écuries (?) en grande partie détruits) font face sur le côté droit. Le logis comprend trois corps de bâtiment dans le même axe - corps gauche (sud) XVIIe-XVIIIe, pavillon médian XVIe (?) et corps droit (nord) XVIe - en gros-œuvre à moellon de schiste enduit, à l'exception de l'élévation sur rue qui est en tuffeau appareillé sur un premier niveau de soubassement en schiste enduit. Le corps de logis gauche, le mieux conservé avec deux élévations à travées sur rue et cour, est à chaînes d'angle et ouvertures sur cour à bossages. Il est à un étage carré et comble à surcroît, tandis que les deux autres corps présentent deux étages carrés. Les couvertures sont à longs pans, croupe sur la rue, pignons pour le corps droit ; le corps médian de plan massé est couvert d'un toit en pavillon. L'escalier principal est dans-œuvre dans le premier corps, traversant, rampe sur rampe à mur-noyau, et se termine par une fausse voûte en anse-de-panier. Le corps de communs (écuries) était de même allure que le corps de logis gauche, en vis-à-vis. Constituant peut-être un espace de service (d'après le cadastre 1840) entre parties remployées du logis et autres communs depuis détruits, le fond de la cour est aujourd'hui occupé par des bâtiments commerciaux en rez-de-chaussée, dont celui postérieur couvert par une verrière, masquant largement les deux corps médian et droit de l'hôtel. La partie subsistante des communs présente, au rez-de-chaussée, une voûte d'arêtes.

  • Murs
    • schiste
    • enduit
    • bossage
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • moellon
    • moyen appareil
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise, verre en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau en anse-de-panier
    • fausse voûte en anse-de-panier
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • verrière
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • pignon découvert
    • pignon couvert
    • croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, suspendu
  • Typologies
    hôtel à cour antérieure (type A)
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
    • menuiserie
  • Représentations
    • entrelac
    • trophée
    • carquois
    • torche
    • arme
    • trophée
    • instrument de musique
    • volute
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    La cheminée du salon porte sur la partie horizontale du manteau un décor d'entrelacs. Les lambris du salon comprennent de même des tables à décor d'entrelacs au-dessus des glaces, et des dessus-de-porte ornés de trophées militaires. Une chambre d'étage conserve des lambris de hauteur avec un trophée à instruments de musique au-dessus de la cheminée. Les garde-corps de l'élévation sur rue sont à motif de volutes. Le parquet du salon présente un assemblage complexe, variante du parquet Versailles.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    élévation, portail, salon

La particularité la plus notable de cet hôtel réside dans la composition symétrique des logis et communs, sur la partie antérieure de la parcelle, tant en plan qu´en façades avec quatre travées à bossages qui se répondaient de part et d´autre de la cour (côté communs, cette structure n´est plus malheureusement qu´à l´état de traces, mais néanmoins parfaitement reconnaissable). Intérieurement, le grand salon d´époque Louis XVI est encore intact, avec ses lambris de hauteur sculptés et son sol savamment parqueté, voisin d´un parquet Versailles (les travaux réalisés dans l´hôtel en cette fin du 18e siècle sont par ailleurs documentés par des archives familiales).

Documents d'archives

  • Archives municipales d'Angers. 1840 Matrice cadastrale... [1882], reg. Angers Est..., case 1509.

  • Archives municipales d'Angers. Etat de sections des propriétés..., 1840, section H2, parcelle 416, éch. 1 : 1000.

  • Archives privées de Contades. Mémoire des travaux réalisés pour Mr. et Mme de Villiers (1780).

  • Archives privées de Contades. Réparations faites à la maison rue Saint-Georges en 1780.

Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1991
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
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Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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