Le service Patrimoine de la Région Pays de la Loire a mené entre 2011 et 2014 un recensement des carrières ouvertes depuis le XIXe siècle sur le territoire régional. Cette étude se justifie par la richesse du sous-sol, la fragilité des vestiges paysagers et mobiliers encore en place, et l’absence d’étude patrimoniale de synthèse sur cette filière.

Cet inventaire a pour objectifs d’établir un socle de connaissance sur cette filière industrielle en dressant un tableau général de l’activité d’extraction passée et actuelle avec une typologie des vestiges bâtis et paysagers, et d’identifier les lieux d’extraction afin d’enrichir la connaissance sur les modes de construction du bâti environnant.

Il a été recensé uniquement les carrières et non les mines. Le Code minier distingue la carrière de la mine en fonction du type de substances extraites. La carrière est une exploitation reposant sur l’extraction de matériaux de construction (granulat, pierre de taille, ardoise, argile, tourbe) tandis que la mine est un site d’extraction de combustibles et métaux (fer, uranium, or, houille). L’ensemble des sites a été recensé sans limite chronologique afin de comprendre l’évolution du matériel d’extraction notamment sur les sites ayant une activité continue depuis le XIXe siècle.

L’étude documentaire a mobilisé les bases de données du BRGM (observatoire des matériaux) et de l’Inventaire général. Concernant les archives, ce sont essentiellement celles du service des mines dépendant des services des ponts et chaussées conservées aux archives départementales qui ont été consultées : travaux de recherche, étude du gisement, concession, bornage, contrôle de l’exploitation. Les cartes de l’IGN ont été analysées avec un relevé des toponymes tels que carrière, four à chaux, briqueterie, tuilerie ou sablière.Dans un second temps, cette documentation a été confrontée au terrain. Il s’agissait de vérifier l’état des sites et la présence ou non de vestiges mobiliers et d’identifier quelques bâtiments construits avec les matériaux de la carrière. Les données ont ensuite été saisies dans un tableur composé d’une trentaine de champs répartis en grands thèmes : iconographie ancienne et actuelle, localisation, descriptif technique (exploitant, matériaux extraits, surface, production), descriptif historique, descriptif patrimonial (vestiges bâtis, paysagers, mesures de protection éventuelles).

Le recensement a été effectué par 4 chercheurs sur une durée de trois ans : Thomas Gonnord pour les départements de Loire-Atlantique et Vendée entre août 2011 et septembre 2012, Gaëlle Caudal pour le département du Maine-et-Loire entre février et octobre 2014, Eric Zeimert et Fabrice Masson pour les départements de la Sarthe et de la Mayenne entre septembre 2013 et novembre 2014.