Dossier d’œuvre architecture IA44005188 | Réalisé par
  • inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Îlot Tréméac, 6 rue de Tréméac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse 6 rue de Tréméac
  • Cadastre IL 4 3 à IL 439
  • Précisions anciennement commune de Chantenay
  • Dénominations
    îlot
  • Appellations
    dit Tréméac
  • Destinations
    habitation

Origine

L'îlot, situé au nord-ouest de l'église paroissiale Saint-Martin, est représenté dès les premiers plans historiques (1778). La présence proche de l'abbaye de Chantenay a sans doute contribué au développement du centre bourg ancien de Chantenay, constitué autour de l'église, du presbytère et du cimetière, ainsi qu'à la construction de l'îlot dit de Tréméac dès le XIIIe siècle. La forme de cet îlot et des îlots voisins est déjà, en 1778, très proche de leur forme actuelle avec une implantation des constructions en alignement de la rue. Seul la parcelle au sud-ouest est représentée comme un jardin "Fief du roi". L'église est celle dessinée par l'architecte Louis Laillaud en 1761. L'îlot de Tréméac comporte alors des constructions disposées au sud et une seule au nord. Ces constructions constituant le bourg sont insérées dans un parcellaire rural : le clos de l'abbaye à l'ouest et des propriétés du roi au nord, est et sud (fief, vignes, bas-clos...). L'îlot se composait de quatre maisons, de trois bâtiments et de cours avant 1833, comme le signale le cadastre ancien. Il n'y a pas mention de jardin : l'îlot est déjà complètement "urbanisé". La seule modification notable dans la forme de l'îlot est la régularisation du tracé vers l'est. Les voies perdurent dans leur tracé de 1778. Le reste du bourg voit la construction de la nouvelle église en 1833, la généralisation du morcellement des parcelles et le développement des constructions le long des voies, notamment vers le nord et le sud.

Les constructions

À la fin du XIXe siècle, le bourg se densifie (premier règlement de voirie de la commune de Chantenay en 1897). Une placette semble être aménagée au nord-est de l'îlot avec un recul et un alignement des façades. L'îlot de Tréméac est alors construit dans sa quasi totalité, excepté le cœur (cour). Au début du XXe siècle, l'îlot se compose de bâtiments construits le long de la rue de Tréméac au sud et de cours au nord. L'ensemble de ces constructions actuelles datent vraisemblablement pour l'essentiel de cette période comme en témoigne les cartes postales anciennes. Seul le n°6 rue de Tréméac peut être daté plus précisément de 1911 (plans aux Archives municipales). Il fait suite à un regroupement de deux parcelles (propriétés de Mme Brevet) et était divisé en cinq logements indépendants (logements locatifs). La rue Jules-Verne, ancienne rue de Tréméac jusqu'en 1905, constitue un axe important reliant le bourg Saint-Martin à la gare, la Loire (embarcadère des Roquios) et les industries installées dans la plaine. Depuis la place du bourg, elle offre un point de vue vers la Loire, le Bas-Chantenay et notamment vers l'édifice de la Rizerie Levesque. Dans la continuité de la politique urbaine de la ville de Nantes et des architectes-voyers, une politique de projets urbains est menée dans le bourg de Chantenay. La maison située au n° 3 rue de Tréméac est acquise par la ville de Nantes en 1935. Elle comprenait une boulangerie au rez-de-chaussée avec magasin, four et cuisine, un étage avec deux chambres et un grenier. Cet achat s'inscrit dans au sein du projet d'élargissement et d'alignement tracé en 1942 dans la proximité immédiate de l'église paroissiale. L'îlot de Tréméac n'est pas directement concerné mais les constructions en vis-à-vis, le long du chemin vicinal ordinaire n° 103 (aujourd'hui rue de Tréméac) et plus au nord, auraient du subir d'importantes transformations (recul des façades), mais ce projet ne sera jamais réalisé. Ainsi, en face du porche de l'église, la maison au n° 3 fait toujours saillie. Il est possible que ce soit cette même boulangerie qui se soit installée à l'angle de la rue Jules Verne et de la rue des Réformés, visible sur une carte postale de 1937. Aucun changement remarquable n'est visible depuis la fin du XXe siècle. Seuls des garages construits dans les cours au nord sont venus clôturer l'îlot.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1911, daté par source

L'îlot se situe au centre du bourg ancien de Chantenay, sur le coteau granitique surplombant la Loire. Les parcelles ne sont pas régulières et conservent les traces des parcellaires anciens. Les constructions sont de plan rectangulaire de 6 à 8 mètres de large (façades sud) et de 7 à 12 mètres de profondeur. Elles possèdent un rez-de-chaussée (surélevé dans la partie sud-est de l'îlot et desservi par un escalier extérieur), un étage (ou deux) et un comble. Les toitures sont à deux pans avec faîtage parallèle à la rue. Seul un toit est construit en pavillon. Les façades enduites sont en alignement sur la rue. Elles sont en générale divisées en deux travées (porte latérale) et ne possèdent pas de modénatures, exceptés quelques encadrements de baies en brique ou pierre. Seule la maison au n° 2 rue de Tréméac semble avoir possédé un commerce au rez-de-chaussée comme l'indique la modénature au-dessus des baies et la carte postale "L'Église de Chantenay au 19e siècle", (CHT, SC 526, coll. Guy Lecomte). L'immeuble, situé au n° 6 rue de Tréméac et daté de 1911, consiste en un bâtiment rectangulaire régulier s'élevant sur quatre niveaux : un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un comble à surcroît. Le bâtiment est entièrement enduit mais devait auparavant laisser visible les encadrements en brique des baies cintrées. Il est couvert d'un toit à deux pans en ardoises à pignon découvert. La façade sud en gouttereau se divise en deux travées avec deux portes latérales disposées du même côté. Cet effet d'ordonnancement est aujourd'hui bouleversé par la création d'une fenêtre à l'emplacement de la porte de droite. La façade nord répartissait les baies de part et d'autre de l'escalier maçonné de plan rectangulaire. De nouvelles baies ont été percées notamment dans la maçonnerie de l'escalier et au niveau des combles (transformation récente des six greniers en logement). Le rez-de-chaussée, initialement occupé par un commerce, se composait, en 1911, de quatre pièces et d'un couloir latéral traversant. En 1993, ce niveau a été transformé en logement. Les deux étages ainsi que les combles sont desservis par un escalier tournant hors-œuvre accessible depuis le nord par une "ruelle" (plan de 1924). Ces deux étages se composaient à l'origine de deux logements de deux pièces (nord et sud), chacune chauffée par une cheminée. Les lucarnes passantes, au sud, et des fenêtres de toit au nord éclairent le comble.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile creuse, tôle ondulée
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    maison à l'alignement
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'îlot de Tréméac a conservé son aspect du 19e siècle, ainsi que les constructions avoisinantes.

Bibliographie

  • PATILLON, Christophe, SOUCHET, Jean-Luc. Chantenay histoires illustrées d'une ville devenue quartier. Editions du Centre de Documentation du Mouvement Ouvrier et du Travail, Nantes, 1993.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Nantes