• inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Maisons ouvrières des Brasseries de la Meuse, 1-7 rue de la Poignée
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse 1-7 rue de la Poignée
  • Cadastre HX 2 4-206-496

Dans les années 1920-1930, les dirigeants des brasseries de la Meuse mettent en place une politique sociale importante en créant notamment des logements, une infirmerie, une cantine, une coopérative alimentaire, une crèche (cf dossier maisons ouvrières) . Comme pour les autres bâtiments, les logements construits en 1925 rue de la Poignée sont l'œuvre des architectes Francis Leray et André Chauvet. Une première tranche de travaux est menée aux numéros 1, 3 et 5 puis au numéro 7. Aujourd'hui, cet ensemble abrite des logements individuels privés.

Les maisons ouvrières sont situées à l'alignement de la rue. Côté sud, la construction surplombe vingt-cinq mètres de rocher à pic au-dessus d'une ancienne carrière. Les logements ouvriers situés aux 1, 3 et 5 sont construits dans une même tranche de travaux. Les maisons, de plan rectangulaire, sont mitoyennes et jumelles. Elles sont composées d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée et d'un étage surmontés par une couverture à deux versants en tuiles mécaniques. La façade sur rue, côté nord, est rythmée par deux travées de baies. La maçonnerie est enduite. Les ouvertures sont traitées avec des encadrements et des linteaux en arc tendu en briques et béton peint. Le pignon est du numéro 1 comporte une ouverture à l'étage avec un balcon. Suite à un réaménagement dans les années 2000, les maisons situées aux numéros 5 et 7 forment aujourd'hui un seul logement : au numéro 5, le plan se compose d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée sur six travées et d'un étage sur trois travées, le tout surmonté par une couverture en tuiles mécaniques ; le numéro 7 se compose d'un sous-sol et d'un rez-de-chaussée avec une toiture terrasse. Les maçonneries sont peintes dans des tons de gris au rez-de-chaussée. Un bardage bois à lames verticales est apposé en surépaisseur à l'étage. Les encadrements des baies en briques sont peints en gris. Suite à un agrandissement, le pignon, côté ouest, est ouvert sur la toiture terrasse du numéro 7, en partie végétalisée. Les motifs des poteaux avec aisseliers et des rambardes sont repris dans l'extension. Tous les sous-sols donnent accès à un petit jardin individuel à chaque maison. En façade sud, une galerie court le long des trois maisons ; chaque propriété est séparée par un mur. La balustrade de la galerie est en bois. Des poteaux avec aisseliers supportent la couverture de tuiles mécaniques. Sur les plans de 1923, la distribution intérieure des maisons est identique aux numéros 1 et 3. L'entrée se faisait au centre de la maison et desservait une chambre, une salle commune et un "caveau". Une buanderie et des W.C. étaient accessibles par la galerie extérieure. Un escalier tournant à retours donnait accès à l'étage avec deux chambres et un coin toilette équipé d'un lavabo. Sur le plan du numéro 5, l'entrée se faisait par l'ouest dans la salle commune. Une chambre est mentionnée au rez-de-chaussée. L'escalier était accolé au pignon ouest. À l'étage, deux chambres étaient desservies l'une derrière l'autre. Aucun cabinet de toilette ne figurait. La galerie couverte formait un retour avec une souillarde (pour la vaisselle), un caveau et une buanderie. La maison du numéro 7 était composée de deux logements avec deux chambres, une cuisine et d'un débarras chacune.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Typologies
    maison à l'alignement sur rue
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Ces logements sont des témoins importants de la politique et de l'histoire industrielle du quartier lié aux Brasseries de la Meuse. L'ensemble du bâti du n°7 au n°13 est inscrit sur la liste du patrimoine nantais du plan local d'urbanisme.

Bibliographie

  • BLOYET, Dominique. L'histoire des brasseries nantaises in Les dossiers de la mémoire. Editions C.M.D., Nantes, 2000

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012