• inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Résidence Dupleix, 26 rue Dupleix
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse 26 rue Dupleix
  • Cadastre HX 2 3

La résidence Dupleix est l'un des deux programmes de logements sociaux exécutés pour les Habitation à Bon Marché lors du percement de la rue Dupleix en 1898. Financés par la Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Nantes, la construction est confiée en 1904 à l'architecte Léon Lenoir. Il s'agit des premières Habitations à Bon Marché de Nantes, en application de la loi Siegfried du 30 novembre 1894. Constituée de deux immeubles, la résidence Dupleix propose 46 logements composés en 1904 d'"une à trois pièces avec évier et service d'eau, water-closets à appareil à chasse d'eau, cave et grenier".

L'ensemble de la résidence Dupleix se compose de deux bâtiments construits sur une même parcelle. L'accès par la rue se fait par un portail métallique encadré de deux piliers maçonnés en pierre et brique accompagnés par un muret en granit surmonté d'une grille. Le premier bâtiment est construit sur un plan en U. Deux tourelles carrées, abritant en partie les cages d'escalier, viennent s'encastrer dans les angles intérieurs des ailes formés avec la travée centrale. La façade sur rue s'organise avec treize travées tandis que la façade sur cour comporte neuf travées. Le bâtiment comporte cinq niveaux : sous-sol, rez-de-chaussée et trois étages. L'ensemble de la maçonnerie est enduite. La façade sur cour est traitée plus simplement que celle sur rue. Le soubassement, plus bas qu'en façade principale, est maçonné d'un appareil de pierres régulier. Des soupiraux permettent la ventilation des sous-sols. Les encadrements de baies du rez-de-chaussée diffèrent selon leur localisation. Sur rue : les encadrements et les chaînes d'angle sont en pierre calcaire ; sur cour : les encadrements et les chaînes d'angle sont peints. Les autres baies de l'immeuble sont de tailles différentes, mais présentent le même traitement : un jeu de briques et de pierres calcaires au niveau des jambages ainsi que des linteaux à clef débordante. Sous la corniche, un motif de briques surmonte les plates bandes sur tout le long de la façade sur rue. Une couverture à pans ardoisés et à croupes est surmontée de cheminées. Les tourelles sont recouvertes d'ardoises en pavillon et comportent des souches de cheminée. L'accès au second bâtiment se fait par un porche ouvert dans la travée centrale du 1er bâtiment. Le second immeuble, adopte un plan rectangulaire sur quatre niveaux : rez-de-chaussée et trois étages. La maçonnerie est enduite. Les façades sur cour et sur jardin sont rythmées par sept travées. La travée centrale est percée d'un porche aujourd'hui fermé par une porte vitrée. En rez-de-chaussée, les encadrements de baies sont peints. Les fenêtres des étages sont traitées en briques et pierre calcaire. Les linteaux sont coupés par une clef débordante en pierre calcaire. Une corniche moulurée est placée sous le débord de toit. Une couverture ardoisée à pans et à croupes sur pignon surmonte l'édifice avec souches de cheminée en briques. Chaque niveau est desservi par un couloir longitudinal de 25 mètres de long qui conduit aux logements. Le fond de parcelle est occupé par un étendoir.

  • Murs
    • pierre
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 3 étages carrés, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution : cage ouverte
  • Jardins
    carré de jardin, groupe d'arbres
  • Typologies
    immeuble 1ère moitié du 20e siècle
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet édifice est un témoin important de l'urbanisation de la rue Dupleix, signe de la volonté politique du début du XXe siècle. Il est aussi le premier immeuble des Habitations à Bon Marché de Nantes. Ces deux immeubles ont subi des réhabilitations qui ont engendré une perte de qualité architecturale des espaces, des décors et des modénatures.

Bibliographie

  • BIENVENU, Gilles. Le quartier Sainte-Anne et l'Hermitage à Nantes, in Bulletin de la Société Archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, Nantes, 1982, éd. Nantes Manoir de la Touche, tome 118 (AM 1Per 98/118).

    p. 120-126
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012