Dossier collectif IA44004960 | Réalisé par
Aoustin Agathe
Aoustin Agathe

Chercheuse, Inventaire du Patrimoine, Service du Patrimoine, Région des Pays de la Loire.

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  • enquête thématique régionale, patrimoine de la villégiature
Lotissements concertés de la Côte de Jade
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    lotissement concerté
  • Aires d'études
    Patrimoine balnéaire
  • Adresse
    • Commune : Pornic

A Pornic, le premier lotissement réalisé est celui que crée Alfred Benoist, héritier d'un vaste terrain sur la corniche de Gourmalon, et Léon-Félix Lenoir, architecte à Nantes, en 1873 en face du château. Le terrain de 27 hectares est divisé en 202 parcelles selon un plan orthogonal axé sur le boulevard Thiers. Le 1er avril 1874, Alfred Benoist vend à Mme Sageran la parcelle où sont construits les bâtiments de l'ancienne métairie de Gourmalon. Celle-ci fait élever entre cette date et 1887 deux maisons, qui sont revendues respectivement en 1884 et 1887 et peuvent sans doute être attribuées à François Aubry, architecte paysagiste nantais, à qui leur vente est confiée en janvier 1884. La 3e parcelle, plus au nord, est vendue le 22 octobre 1884 avec une clause particulière, celle de choisir François Aubry comme architecte en cas de construction : il s'agit de la villa Roche Cann qui ne semble pas avoir été modifiée contrairement aux autres villas agrandies dans les années 30. Ces différentes sources nous confirment le rôle joué dans ce quartier par cet architecte nantais qui avait déjà construit en 1883 la villa Lucienne.

Constant Blandin, négociant angevin, réalise un lotissement en 1877-78, dans l'axe de l'anse des Grandes Vallées. Le terrain s'étend sur une petite superficie de 5 715 m2 et les parcelles sont disposées de chaque côté d'une avenue privée. Ce projet de lotissement correspond au type des cités-jardins. Il s'établit autour d'une avenue privée, qui dessert de vastes terrains arborés, découpés en parcelles de dimension identique où se dressent de jolies villas, alignées sur la rue.

Il faut ensuite attendre 1926 pour que de nouvelles opérations d'ensemble voient le jour dans la station balnéaire. Sur la corniche de La Noëveillard, des lotissements sont créés par de grands propriétaires parisiens et nantais, en recul du rivage qui est déjà entièrement construit. En 1926, Georges Ruidiaz, propriétaire à Nantes, De Nail, propriétaire à Paris, François Naux, propriétaire à Nantes et Pierre Brethé, propriétaires à La Planche, décident ensemble de lotir des terrains d'une superficie d'environ un hectare, situés au lieu-dit Les Chaumes, dans l'axe de la plage de La Noëveillard. A l'est de ce lotissement, deux autres sont formés, en 1936 et 1937, sur la propriété d'Henri Liévin, agent de change à Paris et président de la Société civile immobilière de Pornic, entre le chemin des Mousseaux et la route de Sainte-Marie à Pornic, sur environ 4 hectares formant plus de 90 lots de 250 à 600 m2. Dans le quartier de Gourmalon, les nouveaux lotissements sont réalisés à l'intérieur des anciens, faute de place. En 1926, deux grands lotissements sont autorisés à l'intérieur du lotissement, l'un au sud de la villa Del Monte, devenue Hôtel du Parc ; l'autre autour de la chapelle de Gourmalon. Les 23 lots de 300 à 600 m2 de l'Hôtel du Parc sont rapidement construits, tandis que les 25 parcelles du second lotissement semblent se vendre et se construire assez lentement.

La corniche de La Noëveillard, à Pornic, s'urbanise rapidement atteignant bientôt, au nord, le village de Sainte-Marie-sur-mer qui s'ouvre, timidement, au phénomène balnéaire depuis la fin du XIXe siècle. Le sud du village, étant investi par plusieurs propriétés privées, les premiers lotissements, qui apparaissent autour des années 1930, sont réalisés au nord-ouest, sur le front de mer. M. Claude Burnichon crée, en 1931, un lotissement composé de 17 lots de petites superficies (entre 300 et 350m2) sur un terrain de 6 040m2 près de la plage des Sablons. Adrien Thierry, ingénieur agricole à Nantes, imagine un autre lotissement, plus étendu (29 400 m2), au lieu-dit Les Bougrenêts, à proximité de l'anse du Porteau. Une avenue privée est construite pour desservir les 38 lots. Les parcelles sont plus grandes, elles s'étendent sur environ 750 m2. Au cours de la même période, la commune du Clion-sur-Mer, au sud de Pornic, voit apparaître ses premiers lotissements, autour de l'anse de la Birochère. Ce sont de petits lotissements dont les parcelles s'étendent en moyenne sur 300 à 500 m2. Ce site bénéficie de la proximité de la station balnéaire de Pornic mais attire plutôt une clientèle modeste et familiale.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle

Les lotissements de Gourmalon sont aménagés sur des plans orthogonaux, créant des parcelles de superficie similaire sur lesquelles les maisons sont construites à l'alignement de la rue, souvent sans vue sur la mer, derrière un muret en pierre. Les parcelles des lotissements créés sur la corniche de La Noëveillard sont plus grandes et plantées de pins. Seules les maisons construites sur le rivage s´élèvent en milieu de parcelle et sont orientées vers la mer.

Les lotissements réalisés avant la Première Guerre mondiale présentent des villas issues des recueils d'architecture. Dans l'entre-deux-guerres, le courant régionaliste influence les nouvelles constructions, notamment en recul du front de mer de Gourmalon et de La Noëveillard.

  • Toits
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Aoustin Agathe
Aoustin Agathe

Chercheuse, Inventaire du Patrimoine, Service du Patrimoine, Région des Pays de la Loire.

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