Dossier d’œuvre architecture IA44004548 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Maison, 28 quai Albert-Chassagne, Paimbœuf
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse 28 quai Albert-Chassagne
  • Cadastre 1810 254  ; 1999 A 3ème feuille 1813, 1814 ; 587, 588

Un terrain de plus de 3000 m2 a été arrenté le 23 mai 1671 par la duchesse de Lesdiguières à André du Doyer, sieur de la Gillardais, qui y fait construire. Elevée à l'alignement de la voie sur berge elle devait, à l'origine, être isolée sur un fonds plus large que le fonds actuel, depuis la limite parcellaire orientale de la maison adressée n° 25 quai Chassagne jusqu'à la limite occidentale de celle adressée n° 29 ; il est fait état dans un aveu rendu au marquis de la Guerche en 1780 d'un terrain d'un peu moins de 50 mètres de large sur la rue pour près de 65 mètres de profondeur. Elle est vendue en 1746 à un forgeron, Marc Moreau et reste la propriété partagée de la famille Moreau-Videment jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. La maison est désignée, sans que l'on en connaisse la raison, sous le nom de maison Berg-op-zum à partir de 1765 dans les actes notariés. Cet emprunt à la ville hollandaise (postérieur à la victoire française de 1747) signale vraisemblablement un ancrage hollandais en rive. Le toponyme Berg-Op-Zoom est reporté sur le plan géométrique de la ville de Paimbœuf dressé en 1810 sur des terrains situés au sud de la maison considérée. Deux lieux-dits portent encore aujourd'hui ce nom entre Nantes et Paimbœuf sur la rive gauche : le premier en amont de Trentemoult (commune de Rezé-les-Nantes), le second près du château du Plessis Mareuil (commune de Frossay). Elément d'un patrimoine immobilier constitué au cours du XXe siècle par la société Kuhlmann sur la commune, elle a été divisée verticalement et vendue autour des années 1990 en deux logements.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle

La division verticale de la maison en deux unités d'usage est lisible en façade. Le logement situé à l'ouest est composé de deux pièces en profondeur au rez-de-chaussée dont la cuisine au sud du côté de la cour. Un escalier récent en charpente dans œuvre, centré, ancré contre la façade postérieure distribue la grande pièce située à l'étage. Au sous-sol, un passage voûté traversant la maison du sud au nord accessible par quelques marches depuis la cour isole chacune des caves également voûtées. Le logement situé à l'est n'a pu être visité. Pour compléter l'état des lieux nous reprendrons la description contenu dans l'aveu rendu en 1785 : un grand corps de logis composé, au rez-de-chaussée, de deux grandes pièces séparées par un couloir traversant la maison du nord au sud, deux caves au-dessous de part et d'autre d'un passage voûté passant sous la rue et permettant de gagner la Loire, trois chambres à l'étage, un grenier au dessus ; des pièces en appentis et des latrines sur la cour. La tuile mécanique a aujourd'hui remplacé l'ardoise en couverture.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Rolle rentier de Mesdemoiselles Grou pour les rentes qui leur sont dues sur les maisons de Paimboeuf mentionnant, dans la marge, l'origine de propriété. Arrentement par la duchesse de lesdiguières, le 23 février 1671, à André du doyer, sieur de la Gillardais, de deux boisselées et un sillon et demi (3099,74 m2) de terre entre Marie Renaud, veuve de Jacques Tobias à l'ouest et la terre arrentée à Brice Daviaud à l'est. [1772]

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 1 E 757
  • Etude de Me Vivien. Location par Jan Baconais, sieur de Laguillon, demeurant à Chauvé, d'une grande maison couverte d'ardoise avec cinq petites maisons en dépendant, cour et jardin, à Michel Petit, aubergiste au Haut-Paimboeuf. 5 avril 1734

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 51/15
  • Etude de Me Baullin. Vente d'un grand corps de logis couvert d'ardoise par François du Marais de bats demeurant à Frossay et Christophe Louis Potier, époux respectifs de Françoise et Anne Baconais et Louis Ricard et Anne Benoist, à Marc Moreau, marchand forgeron et Anne Soulard son épouse, 2000 livres. 22 décembre 1746

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 2/108
  • Etude de Me Baullin. Attournance rendu par Marc Moreau, marchand, fils de Marc Moreau et Anne Soulard, sur un grand corps de logis nommé vulgairement Bergopzum, couvert d'ardoise, consistant en chambres basses et hautes, caves, cour, pièces dans la cour et jardin derrière et autres petites maisons ; maison acquise des héritiers de Jacques Baconais, sieur de Laguillon, époux de Madeleine du Doyer, arrenteur le 23 mai 1671 de la duchesse de Lesdiguières. 19 avril 1765

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 1/4
  • Etude de Me Aubinais. Prise de possession de la maison nommée Bergopzum par Julien Videment, capitaine de navire et Françoise Moreau, son épouse, acquise le 22 décembre 1764 de Marc Pierre Moreau. 26 juin 1765

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 91/3
  • Etude de Me Trastour. Article 187. Aveu rendu au marquisat de la Guerche par Michelle Grou sur les rentes foncières dues par les héritiers de Marc Moreau et de Julien Videment assises sur plusieurs maisons appellées Bergopzum. 15 février 1780

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 90/42
  • Etude de Me Trastour. Aveu rendu à Marie François de Bruc par Anne Coisnelleau, veuve de Pierre Moreau. Article 3 : au Haut Paimboeuf, une maison vulgairement appelée Bergopzum consistant en deux grandes chambres basses séparées par une allée, caves au-dessous ayant une entrée et une sortie par une voûte traversant la grande rue jusqu'à la rive, trois chambres au-dessus et un grenier, le tout d'environ 18mètres de côté. 6 septembre 1785

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 90/44
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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