Dossier d’œuvre architecture IA44004431 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
Ouvrage fortifié dit tour de l'Abreuvoir, tour de Kercassier ou tour de Coëstal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse Ville intra-muros
  • Dénominations
    ouvrage fortifié
  • Précision dénomination
    tour
  • Appellations
    Tour de l'Abreuvoi, tour de Kercassier, tour de Coëtsal

On rapproche généralement la construction de cette tour de la mention d'une grosse tour édifiée en 1476 par deux architectes bretons Greffin Ylary et Jean Le Gallus « maistre maczon des oeuvres de Vennes » pour le duc de Bretagne. En réalité, rien dans les textes ne permet cette identification. La tour de l'Abreuvoir est toutefois connue dès la fin du XVe siècle, et nommée de Coëtpouan.

Le conseil municipal dans sa séance du 6 février 1859 autorise un propriétaire riverain, l'abbé Lehuédé, « à faire les travaux de réparation et d'entretien et à élever des parapets sur les créneaux de la tour dite de l'Abreuvoir et de la partie des remparts qui bordent sa propriété ».

À partir de 1983, elle est restaurée par Hervé Chouinard (ACMH) qui fait construire un parapet et reprendre la base des murs.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle

La tour de l'Abreuvoir, appelée autrefois tour de Kercassier, diffère par son plan des autres tours de l'enceinte. Elle est plus importante et plus saillante, sur un plan en U. Le plan intérieur est hexagonal, fermé à la gorge par un mur droit parfaitement contemporain. L'ensemble formé par la tour et la muraille à laquelle elle s'adosse a été inséré a posteriori sur l'enceinte comme en témoignent des reprises de construction de part et d'autre.

La tour présente les traces de trois niveaux. Le rez-de-chaussée est accessible par une porte de plain pied ménagée à la gorge de l'ouvrage. Le passage est couvert d'une voûte en berceau surbaissé. L'encadrement rectangulaire est couvert d'un linteau droit délardé d'une accolade, vers l'extérieur. La salle basse possède trois ouvertures de tir : deux flanquantes, une en capitale surhaussée, toutes trois sous voûte en berceau segmentaire en bel appareil. Chaque niche présente une ou deux séries d'encoches latérales destinées à caler les tubes. Les coussièges devaient de plus servir à supporter les poutres calées dans les murs. La fente de tir est dissociée de l'orifice circulaire de bouche à feu. Deux niches voisines aveugles servaient d'abris pour le canonnier. On ne note pas de communication directe entre cette salle basse, très haute, et l'étage dont le plancher repose sur un retrait du mur. Le second niveau est accessible par une porte d'entrée rectangulaire ouverte sur le chemin de ronde passant à la gorge de l'ouvrage. Il possède deux ouvertures latérales. Sensiblement différentes de celles du rez-de-chaussée, elles semblent néanmoins contemporaines. Ce sont deux ouvertures mixtes : des fenêtres rectangulaires dont l'allège est percée d'un orifice pour l'arme à feu. Cette dernière était maintenue en place par des poutres encastrées dans les joues latérales, comme au rez-de-chaussée. Ces fenêtres ont été restituées lors des restaurations, mais existaient sans aucun doute. La présence d'une cheminée engagée dans le mur de gorge confirme la fonction résidentielle de cette salle. Il ne reste du manteau que les deux corbeaux taillés en pyramide inversée qui portaient la hotte. Les angles en sont restés vifs.

Dans l'épaisseur du mur nord, un escalier droit permet d'accéder au troisième et dernier niveau, depuis le chemin de ronde de l'enceinte. Ce troisième niveau est en fait le parapet de la tour, élargi et porté en encorbellement par une série de consoles à trois ressauts.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • moyen appareil
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1877/07/14
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. B 1475.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique. 198 J 46.

Bibliographie

  • CAROFF, Ch. Les fortifications de Guérande. Les cahiers des amis de Guérande, n° 21, 1974-1975.

    p. 28.
  • PRUNET, Pierre. 44-Guérande-Remparts : restauration, mise en valeur et mise à la disposition du public de l´enceinte fortifiée. Étude préalable, septembre 2000.

    p. 13.
  • QUILGARS, Henri. À travers la ville de Guérande : guide historique et archéologique contenant un plan de la ville. Nantes : Librairie Durance, 1913.

    p. 12.

Documents figurés

  • Plans, coupes, élévations, Boeswillwald, 1877 (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande