Dossier d’œuvre architecture IA44004281 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 16 rue de Saillé
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse 16 rue de Saillé
  • Cadastre 1819 Z 236  ; 1989 AK 157

Cette maison est la propriété d'Henry Joseph Le Peley dernier sénéchal de Guérande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle , (incertitude)

Cette maison se situe à l'angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue de Saillé. Elle se compose d'un bâtiment principal flanqué d'une grosse tour d'escalier quadrangulaire contre la façade postérieure. Un petit bâtiment est accolé à la façade arrière. Ce plan est conforme au cadastre de1819. À cette époque, la propriété était complétée au Sud par un bâtiment aujourd'hui disparu. Un second bâtiment détruit a laissé une fenêtre murée dans le mur de clôture de la rue Sainte-Catherine.

La maison construite en moellon de granite enduit comporte quatre niveaux (cave, rez-de-chaussée, étage carré, étage de comble) sous toiture d'ardoise à longs pans. On remarque le profil traditionnel à coyau. La tour d'escalier est coiffée d'une toiture d'ardoise à quatre pans. Les pignons découverts sont mis en valeur par l'emploi de boules sommitales. La façade principale se développe sur la rue de Saillé. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte surélevée flanquée de part et d'autre de deux fenêtres rectangulaires à feuillure. Au premier étage, les deux fenêtres rectangulaires assez larges et sans feuillure sont différentes. Elle sont surmontées de lucarnes segmentaires à volutes décorées de feuilles de lauriers. Les lucarnes interrompent la corniche en tuffeau à denticules qui souligne la pente de la toiture. Le pignon nord, sur la rue Sainte-Catherine possède une porte en arc en plein cintre murée surélevée. Un emmarchement disparu était donc indispensable pour y donner accès. La façade arrière est flanquée d'une grosse tour d'escalier bien éclairée de fenêtres rectangulaires. L'escalier ancien n'est pas conservé. Il s'agissait d'un escalier en bois en vis avec un noyau circulaire. Au rez-de-chaussée de la cage d'escalier, deux portes ouvraient autrefois dans deux salles séparées par une cloison disparue. Le rez-de-chaussée est aujourd'hui divisé par une cloison récente qui dégage une petite salle au Sud et une plus grande au Nord. Au plafond, on remarque le solivage sur lattis et bousillis. Il est porté par trois grosses poutres dont deux sont soutenues par des corbeaux de pierre. Les pignons sont aménagés de cheminées monumentales en granite. Elle se caractérisent par des piédroits taillés en biais qui s'élargissent pour porter des consoles soutenant le linteau monolithe. La cheminée nord est plus soignée : les piédroits se terminent en pyramides renversées et les bases sont travaillées. Le palier du premier étage s'ouvre de deux portes en arc en plein cintre qui donnaient dans deux salles chauffées de grandes cheminées identiques, dont les jambages droits portent des consoles. Les hottes appareillées en tuffeau taillé se terminent par une corniche moulurée. Celle de la cheminée sud est particulièrement travaillée. Le plafond est constitué de solives portées par trois grosses poutres. Au Nord, on observe des marques d'assemblage sur le linçoir de la cheminée.

Le bâtiment contre la façade postérieure semble assez récent, toutefois il conserve au premier étage une petite cheminée à jambages droits et corbeaux en quart de rond. On ignore s'il s'agit d'un élément de remploi. Il se peut également que cette partie soit ancienne et qu'elle ait été fortement reprise à l'époque contemporaine.

Cette maison présente une architecture très homogène du XVIIe siècle. Le bâtiment possédait deux niveaux habitables : rez-de-chaussée et premier étage. La façade ordonnancée était animée de deux travées. Au centre, la porte visible aujourd'hui correspond à la reprise d'une fenêtre ajoutée à posteriori (le traitement de la partie inférieure des jambages, le calage de moellon et de cailloux, le faible ébrasement interne en attestent). La maison possédait alors deux portes pour l'accès : l'une sur le pignon, l'autre sur la tour d'escalier. On ne peut certifier la période de construction du bâtiment contre la façade postérieure.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

La corniche à denticule en tuffeau, les lucarnes segmentaires décorées de feuilles de laurier, les pignons découverts à boule sommitale, la grosse tour d'escalier contre la façade postérieure sont autant d'attributs de l'habitat bourgeois du XVIIe siècle

Bibliographie

  • LANCIEN, Josick. La maison du dernier sénéchal rue de Saillé. Lettre aux Amis de Guérande, n° 10, mars 2005.

Documents figurés

  • Archives communales de Guérande. Plan cadastral. 1819.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande