Photographe.
- inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bas-Chantenay - Nantes
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Commune
Nantes
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Adresse
10 place des Garennes
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Dénominationsplaque commémorative, peinture monumentale
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Titres
- Fresque des Acadiens
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AppellationsDes acadiens exilés quittent Nantes pour rejoindre la Louisiane en 1785
A la fin du XVIIIe siècle, Chantenay et le quartier de l'Hermitage à Nantes deviennent terre d'accueil pour quelques milliers d'Acadiens. Ces hommes, femmes et enfants installés en Nouvelle-France, au sud du fleuve du Saint-Laurent, ont été chassés par les Anglais à partir de 1755. Le pouvoir royal tente de les installer à Belle-Ile-en-Mer en 1765 puis dans le Poitou au sud de Châtellerault à partir de 1773, mais sans succès. Près de mille trois cents personnes arrivent entre 1775 et 1776 à Nantes, par bateaux sur la Vienne puis sur la Loire. A Nantes qui est considérée alors comme le plus grand rassemblement d'Acadiens exilés en France, la crise du logement est sévère. Les Acadiens sont logés dans les paroisses de Saint-Similien, Saint-Nicolas, Saint-Jacques, mais surtout sur la paroisse Saint-Martin de Chantenay. La majorité habite dans le quartier de l'Hermitage, face au port où ils peuvent observer les mouvements des navires. C'est un secteur d'habitations peu chères, mais insalubres. Les conditions d'existence de cette population sont très difficiles et la mortalité infantile est importante. En 1772, la Louisiane devient espagnole et en 1785, un accord entre le roi d'Espagne et Louis XIV permet à ces Acadiens de repartir outre-Atlantique. En quelques mois, les Acadiens se retirent de la paroisse Saint-Martin : du 10 mai au 19 octobre 1785, sept navires quittent les ports de Nantes ou de Paimbœuf en direction de la Louisiane, emportant quelque mille six cents Acadiens. Après cet épisode tant attendu par beaucoup, quelques Acadiens ont choisi de rester à Chantenay ou Nantes : femmes, veuves, avec ou sans enfant ainsi que des couples dont l'un des membres a épousé un(e) Nantais(e). Cet épisode historique de l'expropriation massive des Acadiens par les Anglais est appelé aussi « le Grand Dérangement ». Le roman d'Antonine Maillet : « Pélagie-La-Charette » relate le bouleversement subi par l'Acadie lors de la Déportation. La fresque dite « des Acadiens » est réalisée en 1993 par le peintre américain Robert Dafford, en mémoire de ces Acadiens qui ont séjourné à Nantes pendant 10 ans, après avoir été chassés de leurs terres. Cette peinture est une commande de la ville de Nantes à l'artiste. Elle a pu voir le jour grâce à l'action de l'Association Bretagne-Acadie-Louisiane et de son président Gérard-Marc Braud. Elle représente des hommes, des femmes et des enfants à la fin du XVIIIe siècle. Le port de Nantes est représenté en arrière-plan. Cette peinture fait partie d'un ensemble mémorial puisqu'une autre fresque est terminée par le même peintre, à Saint-Martinville en Louisiane en 1999. Elle commémore l'arrivée des Acadiens dans cette ville après leur période d'exil en France. Une reproduction de celle-ci figure à gauche dans un cadre.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1993
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Auteur(s)
- Auteur : peintre
La peinture est placée sur le mur sud de la maison de quartier "le Dix". La fresque de 1580 x 370 peinte sur l'enduit, fait l'objet d'un diagnostic en 2007 après des alertes sur son état de dégradation. La technique utilisée pour la fresque se révèle inadaptée au support, il s'agit d'une peinture acrylique étanche sur un primaire poreux et peu adhérent à l'enduit du mur. Le diagnostic insiste aussi sur l'état humide du mur. Une restauration envisagée consiste à traiter les causes du désordre et à stabiliser l'œuvre. Des travaux sont mis en œuvre par la Ville en 2008, pour éliminer les causes d'humidification du mur côté cour et côté rue : installer une bavette de protection au-dessus de la fresque, piocher l'enduit ciment du mur de soubassement... L'entreprise "l'Acanthe" réalise les travaux sur la fresque en novembre 2010 mais constate une évolution de désordres au printemps 2011, preuve qu'elle n'est pas totalement stabilisée. Un contrat de suivi est signé avec l'entreprise pour un rapport annuel d'évolution et d'interventions ponctuelles en cas de nouvelles dégradations afin d'assurer un contrôle périodique de l'œuvre.
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Catégoriespeinture murale
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Matériaux
- enduit, peinture acrylique, vernis
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Mesures
- l : 1 580
- h : 370
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Précision représentations
Peinture murale commémorant le départ des Acadiens vers la Louisiane en 1785 après avoir vécut dans le quartier de l´Hermitage à Nantes pendant dix années.
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Inscriptions & marques
- date
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État de conservation
- œuvre restaurée
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ecoles primaires des Garennes, place de Garennes
Adresse : place des Garennes
Chercheure.