Dossier d’œuvre objet IM44008403 | Réalisé par ;
Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental de la Loire-Atlantique
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse 43 rue du Faubourg-Saint-Michel

À l'occasion de travaux dans la partie ouest du manoir en 1995, il est apparu que la pièce la plus proche de l'escalier, à l'étage, présentait des traces de peintures sous enduits et plâtres. Une campagne d'intervention, ayant pour objet la conservation stricte de l'œuvre, fut alors engagée. Elle consista principalement à consolider l'entablement de la cheminée, à dégager les peintures et consolider leur décollement, enfin à en colmater les lacunes.

D'après la forme de la hotte, des corbeaux et des moulurations, il est vraisemblable que cette cheminée date de la première moitié du XVIe siècle. Les premiers dégagements ont permis de mettre à jour des armoiries, sans doute celles des propriétaires du manoir, se lisant : Mi-parti, au 1 : d'argent ou d'or (?) au sautoir de gueules ; au 2 : de gueules à la bande d'argent. Elles sont entourées d'une couronne de lauriers enjolivée d'un ruban qui pouvait « flotter au vent » dans la partie supérieure à la manière des lambrequins et accompagnées de deux tenants. Ces derniers sont deux magnifiques lions de gueules placés dans une position intermédiaire entre le « passant » et le « rampant » héraldique. De même existe une certaine ambiguïté quant à la reconnaissance de ces animaux, lion ou léopard (?). La crinière théorique n'est que peu développé ici pour un lion héraldique et pourrait plutôt être celle d'un léopard. Cependant, cela a peu de conséquence pour la reconnaissance des propriétaires des armes peintes. Le mi-parti signale une alliance le plus souvent matrimoniale : les armes du mari sont placées à gauche et celles de la femme à droite. Ces armes pourraient être celles de François Deno portant « D'or au sautoir de gueules chargé de cinq fleurs de lys d'argent » associées à celle de Jeanne Goheau « de gueules à la bande d'argent, accompagnée de trois trèfles de même » dont le mariage est attesté en 1543.

François Deno, fils de Guillaume Deno, mort vers 1533, et de Jeanne Baye, est mentionné comme seigneur de Larloc dans un aveu rendu au Roi en 1540. Sa femme, Jeanne Goheau, est probablement une descendante de la famille Goheau de Saint-Aignan, dont était également membre Jean Goheau, abbé de Geneston, mort en 1509, commanditaire de la chapelle Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau qui porte sur une des clés de voûte des armes identiques.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 16e siècle

La cheminée, adossée, est composée d'une hotte droite qui comprenait à l'origine une corniche et d'un manteau à piédroits. La maçonnerie de granit aux joints de torchis, présente des inclusions d'ardoises ou de schiste, et quelques joints de mortier, témoins probable de réfections anciennes. Sur la partie médiane de la hotte se trouve un enduit de plâtre venant mourir à la naissance de la corniche en haut et au bord de l'entablement en bas. La peinture héraldique a été exécutée à cheval sur cet enduit et sur la pierre de l'entablement. Elle fut curieusement, recouverte d'une bande de peinture noire sur la partie inférieure. Six couches monochromes de badigeons divers ont ensuite été observées lors de la campagne de d'intervention, recouverte par une application discontinue de mortier, visant à homogénéiser la surface, recouverte de plâtre. Enfin se trouvent trois couches de plâtre, recouvertes d'une peinture à l'aspect laquée blanche, dernière réfection dont cette cheminée a fait l'objet.

La couche de plâtre, support de la peinture, a été recouverte d'une couche préparatoire glacée de gris-beige. La mise en place des grandes lignes de la composition de l'œuvre a été réalisée par incisions et tracés préparatoires. Les incisions ont été observées sur les armoiries, cercles ayant servis à dessiner la couronne de laurier et lignes obliques pour le sautoir et la bande. Les tenants ont été préalablement esquissés par de fins tracés noirs.

Sur le champ ainsi défini, les plages de couleurs ont été appliquées, avec de légères modulations de tons (feuilles de laurier, tenants). Puis l'ensemble a été « tendu », cerné et modulé par un graphisme noir. Le modelé de cette composition a pu être plus subtil, mais l'état actuel d'usure ne permet pas de le remarquer.

La palette est composée de gris chauds et froids, de rouges, de noir, de vert (traces sur les feuilles) et de bleu intense (trace sur les armoiries). Le liant des couleurs, dont une analyse physico-chimique permettrait l'identification, semble être d'origine lipidique ou composé d'un mélange de liants lipidique et protéique.

L'état général de conservation de cette œuvre est assez mauvais, aussi bien en ce qui concerne le support que la couche picturale. Les désordres sont surtout dus à un accident majeur de la structure de la cheminée, ainsi qu'à sa transformation au cours du temps.

L'entablement du manteau, en surplomb et constitué d'un assemblage de pierres, s'est affaissé côté dextre, entrainement le glissement de la maçonnerie de la hotte. Cet accident a provoqué le décollement, la fissuration et la perte de matière des joints et enduits. Ces altérations sont plus importantes côté dextre, surtout en ce qui concerne les lacunes d'enduits. Parmi les altérations, notons encore, les traces récentes griffures et petites lacunes des impacts des outils lors du dégagement de cette cheminée, dégagement qui permis cependant la découverte de cette peinture.

La couche picturale est en mauvais état. Elle a évidemment souffert de l'accident mentionné plus haut et se trouve donc beaucoup plus altérée du côté dextre. L'épiderme de la couche colorée est très abrasé et présente de nombreuses petites lacunes. Cette surface fut certainement « brossée » avant de recevoir son premier surpeint général. La cohésion des couleurs est hétérogène et relativement faible. Ceci a pu conduire notamment à la disparition d'une partie du décor (présence de l'or, fleurs de lys chargeant le sautoir ou trèfles d'argent accompagnant la bande).

La couche de plâtre, support de la peinture, a été recouverte d'une couche préparatoire glacée de gris-beige. La mise en place des grandes lignes de la composition de l'œuvre a été réalisée par incisions et tracés préparatoires. Les incisions ont été observées sur les armoiries, cercles ayant servis à dessiner la couronne de laurier et lignes obliques pour le sautoir et la bande. Les tenants ont été préalablement esquissés par de fins tracés noirs.

Sur le champ ainsi défini, les plages de couleurs ont été appliquées, avec de légères modulations de tons (feuilles de laurier, tenant). Puis l'ensemble a été « tendu », cerné et modulé par un graphisme noir. Le modelé de cette composition a pu être plus subtil, mais l'état actuel d'usure ne permet pas de le remarquer.

La palette est composée de gris chauds et froids, de rouges, de noir, de vert (traces sur les feuilles) et de bleu intense (trace sur les armoiries). Le liant des couleurs, dont une analyse physico-chimique permettrait l'identification, semble être d'origine lipidique ou composé d'un mélange de liants lipidique et protéique.

L'état général de conservation de cette œuvre est assez mauvais, aussi bien en ce qui concerne le support que la couche picturale. Les désordres sont surtout dus à un accident majeur de la structure de la cheminée, ainsi qu'à sa transformation au cours du temps.

L'entablement du manteau, en surplomb et constitué d'un assemblage de pierres, s'est affaissé côté dextre, entrainement le glissement de la maçonnerie de la hotte. Cet accident a provoqué le décollement, la fissuration et la perte de matière des joints et enduits. Ces altérations sont plus importantes côté dextre, surtout en ce qui concerne les lacunes d'enduits. Parmi les altérations, notons encore, les traces récentes griffures et petites lacunes des impacts des outils lors du dégagement de cette cheminée, dégagement qui permis cependant la découverte de cette peinture.

La couche picturale est en mauvais état. Elle a évidemment souffert de l'accident mentionné plus haut et se trouve donc beaucoup plus altérée du côté dextre. L'épiderme de la couche colorée est très abrasé et présente de nombreuses petites lacunes. Cette surface fut certainement « brossée » avant de recevoir son premier surpeint général. La cohésion des couleurs est hétérogène et relativement faible. Ceci a pu conduire notamment à la disparition d'une partie du décor (présence de l'or, fleurs de lys chargeant le sautoir ou trèfles d'argent accompagnant la bande).

  • Catégories
    peinture
  • Matériaux
    • plâtre, support peinture à l'huile
  • Précision dimensions

    h = 75 ; l = 220

  • Iconographies
    • armoiries
    • couronne
    • laurier
    • léopard, ?
    • lion, ?
  • Inscriptions & marques
    • armoiries
  • Précision inscriptions

    Armoiries : Mi-parti, au 1 : d'argent ou d'or (?) au sautoir de gueules ; au 2 : de gueules à la bande d'argent.

  • État de conservation
    • œuvre restaurée
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • LEGOUX, Véronique. Rapport de conservation d'une peinture sur cheminée du manoir d'Arloc à Guérande, 1996.

  • POTIER DE COURCY, Pol. Nobilaire et armorial de Bretagne. Editions régionales de l'Ouest : Mayenne, 2000, 2 vol.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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Édifice
Manoir de l'Arloc, 43 rue du Faubourg-Saint-Michel

Manoir de l'Arloc, 43 rue du Faubourg-Saint-Michel

Commune : Guérande
Adresse : 43 rue du Faubourg-Saint-Michel