Dossier d’œuvre architecture IA49009612 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Moulin à vent de la Perruche, actuellement maison, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Lieu-dit la Perruche
  • Adresse la Perruche
  • Cadastre 1813 D 303  ; 2011 D 222
  • Dénominations
    moulin
  • Précision dénomination
    moulin à vent
  • Appellations
    moulin de la Perruche
  • Destinations
    maison

Ce moulin-cavier a perdu sa charpenterie extérieure, mais sa structure intérieure reste lisible et il demeure l'un des éléments marquants du paysage, dominant le vignoble du plateau ouest de Montsoreau.

Le terme de "perruche" désigne dans le val de Loire des terres argilo-siliceuses propices à la viticulture. Sur le plateau ouest de Montsoreau, ce toponyme est en place dès le Moyen Âge pour qualifier un ensemble de terres et de vignes. La présence d'un moulin y est cependant plus tardive. Le moulin de la Perruche absent du plan Trudaine de 1747 et de la carte de Cassini dressée dans les années suivantes, n'est en effet attesté que sur le plan cadastral de 1813. Il a donc sans doute été construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ou au tout début du XIXe siècle, période qui fut la plus faste dans l'édification de moulins à vent pour les communes de Montsoreau et de Fontevraud-l'Abbaye, puisque cinq autres moulins furent alors bâtis : le moulin de la Tranchée, l'un des moulins de Monsieur, les deux moulins du Chêne-Deblais et l'un des moulins des Moulins à Vent.

Au cours du XIXe siècle, le moulin reste longtemps aux mains d'une même famille, les Ardré ou Hardré, et René I (au début du siècle), puis René II (vers 1820) et René III (vers 1844 et jusque vers 1890) se succèdent comme meuniers. L'ensemble est acquis vers 1890 par André Niquet, boucher à Loudun, qui fait construire en 1900 un four de boulanger au sud-est de la cour (disparu). Le moulin est déclaré comme mis hors service en 1910. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, sa hucherolle est encore en place, mais elle semble avoir disparu dans les années d'Occupation. Utilisé depuis le début du siècle comme dépendances agricoles, le bâtiment conserve encore, en 1980, un mécanisme complet dans la salle des meules : sous le plancher le mécanisme d'entrainement et au-dessus du plancher deux paires de meules, l'une fromentière, l'autre mouturière.

Le moulin est réhabilité à la fin du XXe siècle et transformé en habitation. Des maçonneries intérieures, effondrées, sont remaniées pour accroître l'espace au sol et les mécanismes sont ôtés. Les bâtiments voisins du moulin furent aussi repris.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)

Ce moulin à vent de type cavier a été édifié sur le plateau ouest de la commune, à une altitude de 76m, ce qui n'est pas la plus importante de ce secteur (le point culminant est quelques centaines de mètres au sud-ouest, à un peu moins de 80m). Le choix de cette implantation est plus sûrement lié au fait qu'il se situe au croisement du chemin haut de Turquant à Montsoreau et d'une section du chemin des Bournais.

Un mur de clôture, déjà en place au début du XIXe siècle, enserre une cour dont le moulin occupe l'angle sud-ouest et au pourtour de laquelle furent érigés progressivement d'autres bâtiments, maison et dépendances agricoles. En 1813, seuls y prenaient place le moulin et l'appentis qui le flanquait au nord (lequel fut récemment transformé intégralement).

Le moulin est construit en moellons de tuffeau, à l'exception de la façade sud et des contreforts qui la confortent, élevés en pierres de taille. Si la structure du moulin a été quelque peu modifiée, l'on peut toujours y lire le plan originel. Proche du carré (13m par 14m), la masse est composée de trois salles voûtées parallèles d'axe est-ouest, ou caves, chacune dotée d'un accès propre en façade est. La cave sud était divisée en deux pièces, dont celle située à l'est servait de pièce de vie et disposait d'une cheminée et d'un four à pain ménagés dans le mur oriental ; une porte permettait l'accès à la cave principale. Depuis l'extérieur, l'on entrait dans cette salle principale, centrale, par une grande porte à deux vantaux couverte en plein cintre. Cette salle donnait, à l'ouest, sur la salle des meules, surmontée d'un massereau en moyen appareil de tuffeau. La troisième cave, au nord, devait servir de resserre ou d'étable et on ne pouvait y accéder que par une porte donnant sur la cour. La distribution verticale vers la terrasse de la masse pouvait se faire par un escalier extérieur aménagé dans le mur nord du moulin. Il s'agit d'un escalier tournant à volée double et montées divergentes, qui ne naît qu'à plus d'un mètre et demi du sol et était accessible par le biais d'une échelle, soit à partir d'une étroite cave au nord de la salle des meules, soit depuis l'extérieur sous la remise en appentis qui flanquait le moulin. Du mécanisme du moulin ne reste que la charpenterie du massereau, huse, racineaux et soles, dont la partie sommitale a été protégée d'une couverture d'ardoise.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Plans
    plan massé
  • Couvrements
    • coupole
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Énergies
    • énergie éolienne
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire, Angers. 4 Fi 3252. Fonds iconographiques. Photographie du moulin de la Perruche, collection Webster, Maine-et-Loire - 3 - n°73 (1937).

    AD Maine-et-Loire. 3 P 5 / 228 / 1 à 8. Cadastre. Montsoreau. Etat des sections et matrices cadastrales (1813-1936).

Bibliographie

  • COMPERA, Alain, ROUAUD, Anne. Moulins caviers en Saumurois : reconversion des moulins caviers. Mémoire de diplôme de l'UPAN, Ecole d'Architecture de Nantes, 2 volumes (manuscrit polycopié), 1980

    volume 1, p. 122-123
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers