Dossier d’œuvre architecture IA72000362 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, documentation préalable
Moulin à blé, puis papeterie, actuellement logement - Cherré, Aubigné-Racan
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil général de la Sarthe

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Etude préliminaire du patrimoine industriel sarthois - Mayet
  • Commune Aubigné-Racan
  • Lieu-dit Cherré
  • Dénominations
    moulin à blé, usine de papeterie
  • Destinations
    logement

En 1863 ou en 1865, M. Tonnelier, papetier sarthois déjà installé à Aubigné-Racan, au Lude et à La Flèche est autorisé à changer en papeterie l'ancien moulin à blé de Cherré, qui selon un plan de 1874 devait actionner une seule roue hydraulique. Il fait alors appel à M. Callon, un ingénieur hydraulicien qui avait déjà beaucoup travaillé pour lui, afin qu'il fasse installer une turbine de 86 chevaux et 8 cylindres. A la fin du XIXe siècle, Cherré s'intègre dans un ensemble industriel qui couvre une bonne partie de la vallée du Loir et que les contemporains jugent alors comme "la plus importante des papeteries de la Sarthe. Cette exploitation comporte quatre usines : Varennes près Aubigné, les Navrans près la Flèche, la Courbe et Chérré près le Lude, 500 ouvriers et ouvrières travaillant nuit et jour par équipe sont employés dans ces importantes manufactures". En 1899, l'usine emploie 12 ouvriers, ce qui est peu, pour une puissance de 130 chevaux. Le site de Cherré connaîtra par la suite une forte expansion. Un plan de 1921 indique ainsi que en plus du bâtiment tel qu'il est conservé, se trouvait une vaste halle sans étage couverte par deux toits à double pans. En outre, un peu plus loin, s'élevait de vastes magasins de stockage du papier, entourés par des jardins d'agrément. En 1921, le projet d'installer une nouvelle turbine sur l'île est lancé, mais il ne sera jamais réalisé. Le site est actuellement en cours de rénovation pour abriter un logement privatif. La turbine installée vers 1865 est encore conservée sur le site, quasiment en état de fonctionnement. Il s'agit d'une turbine de type Fontaine, selon un brevet déposé en 1839, d'un diamètre de 3,50 m, d'une force de 86 chevaux et capable d'en restituer 66. Une lessiveuse à papier de marque américaine est également conservée sur place.

Le site en bordure du Loir se compose de deux bâtiments distincts. Le plus ancien correspond au premier moulin cité dans les sources. Il est constitué en réalité de deux corps de logis, conçus avec des matériaux différents. Celui qui longe la rivière, et qui abritait l'activité de meunerie proprement dite, est réalisé en pans de bois avec un hourdis de brique. Le second qui devait servir de logement au meunier, est appareillé en pierre calcaire, abondamment disponible sur le coteau qui délimite la vallée, et avec des moellons. Le second corps de bâtiment se présente sous la forme d'une halle à un étage, couverte par un toit en croupe. La partie du bâtiment située au-dessus du Loir, est constituée d'une voûte plein-cintre au rez-de-chaussée qui abrite la turbine. L'esquisse d'un pilastre en brique délimite cette partie spécifique de la construction du reste de la halle. Le chaînage d'angle est également en brique. Une construction perpendiculaire à cette halle a été récemment détruite, elle abritait des piles hollandaises dont on observe encore les fondations au sol. L'intérieur de l'atelier principal présente une architecture soignée. Le rez-de-chaussée est notamment couvert par une voûte en berceau fractionné à lunettes.

  • Murs
    • brique
    • calcaire
    • bois
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • turbine hydraulique
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique, machine de production
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Conseil général de la Sarthe