Dossier d’œuvre objet IM44008714 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption de Montbert
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Aigrefeuille-sur-Maine
  • Commune Montbert
  • Adresse rue de la Gare
  • Emplacement dans l'édifice les dix verrières dédiées aux morts de la Grande Guerre sont situées dans les baies des bas-côtés nord et sud de la nef

Les vitraux commémoratifs de la nef de l'église de Montbert furent réalisés en 1921 par le maître-verrier parisien G. Léglise, puis posés au début de l'année suivante par le contremaître Lecat. Ils vinrent compléter le monument aux morts édifié dès 1917 dans la nef, face à la chaire, grâce à une souscription et le Musée paroissial de la guerre. Inauguré le 4 novembre 1917 jour du jubilé du curé J. Prin, le monument lui fut offert par la paroisse à cette occasion. Le meuble en chêne massif conçu comme un "mausolée" possédait en façade de petits cartons sur lesquels les noms des morts étaient progressivement ajoutés à l'annonce de leur décès, comme le montre la photographie conservées aux archives diocésaines. Il est l'oeuvre d'un sculpteur breton de Scaër dans le Finistère. La réalisation de ce monument, comme la commande des vitraux, sont une initiative de l'abbé Frédéric Thibaud, vicaire puis curé de la paroisse de Montbert pendant 40 ans. Le 22 juillet 1921 l'abbé Thibaud relate ainsi, dans le livre qu'il tenait, la pose des premiers vitraux : Visite d'un artiste de Paris, qu'on savait en pourparlers. Une première commande est posée. Ce seront des vitraux de guerre. Ils seront originaux, très beaux. Ils transmettront à la postérité la physionomie de nos soldats, mort pour la France. Les familles ont déjà chez elles exposée à la place d'honneur la photographie du cher défunt. Mais avec le temps, les photos s'atténuent. Sur le verre, l'artiste fixera, pour des siècles, suivant la technique du vitrail, les traits de nos héros. Nous les placerons dans notre église, à l'honneur, sous le regard de la grande famille paroissiale. Ils sembleront encore occuper leurs places à l'église. Ils vivront avec nous. Cela vaudra mieux que la simple page d'écriture tracée dans le marbre. Les anciens châteaux avaient leur galerie. Ils sont notre noblesse. Ils sont les saints de la patrie. A Chartres, au Mans surtout on admire les vitraux des corporations et les figures des donateurs. Toutes raisons qui légitiment notre initiative. Puis le 22 janvier 1922 : Ils sont arrivés et déjà mis en place grâce à l'activité du contremaître M. Lecat et c'est vraiment très beau, et tous les paroissiens qui ont assisté aux offices de la semaine n'ont pas tari d'éloges et sur l'inspiration et sur la réalisation de cette œuvre. Elle est originale. Elle est unique et elle est si touchante. Ils nous sont vraiment revenus. Ils sont avec nous. Ils revivent et retrouvent leurs places à l'église. Toutefois la mise en place a révélé quelques imperfections et même des panneaux d'une facture et composition inacceptables. M. Léglise, l'artiste de Paris, trop soucieux de son art, les a repris et les retournera après refonte. Les dix verrières auront coûté près de 22.000 francs. Elles furent financées grâce à une souscription à laquelle les familles des victimes représentées participèrent très largement et à des dons de fidèles qui se poursuivirent tout au long de l'année 1922. Outre les portraits des soldats et les principales batailles de la Grande Guerre sont représentées des scènes mettant en avant la foi catholique des soldats : la messe célébrée sur le front dans une forêt, un soldat mourant en prière devant un petit autel aménagé dans une tranchée, un aumônier militaire donnant l'absolution à des soldats sur un champ de bataille et deux images plus symboliques montrant le Christ donnant la communion au soldat et le Crucifié donnant lui donnant un baiser. Le monument communal élevé sur la place de l'église et inauguré en 1925 comporte une liste de soixante noms, un peu plus de la moitié d'entre eux, trente-quatre, eurent leurs portraits peints sur les vitraux de l'église.

Chaque verrière est composée d'une lancette à arc brisé. Sur les dix verrières, huit sont divisées en deux parties. La partie inférieure y renferme une scène placée sous un arc surbaissé dont les écoinçons portent chacun un motif floral typique du répertoire de la fin du Moyen Age. La partie supérieure y abrite quatre portraits de soldats en médaillon sur des écus, séparés par un trophée de guerre composé de casque, fusil, baïonnette et décorations militaires : croix de guerre, médaille militaire ou légion d'honneur. Le tympan porte le nom d'une campagne militaire inséré dans une couronne de laurier reposant sur un faisceau de drapeaux tricolores. Le fond des verrières est rouge ou jaune et celui des écus portant les portraits, bleu ou rouge. Les deux autres verrières, au milieu de la nef, abritent une seule scène placée au dessus du portrait d'un soldat. Il s'agit d'images symboliques, d'un côté le soldat qui reçoit la communion des mains du Christ et de l'autre il reçoit un baiser du Christ en croix.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette, 1
  • Matériaux
    • verre transparent, peint, polychrome
    • plomb
  • Précision dimensions

    la = 86. Il s'agit de la largeur des verrières.

  • Iconographies
    • scène, guerre de 1914 1918 bataille
    • ornement à forme architecturale, arc brisé, arc
    • machine de guerre
    • opération militaire
    • Sacré-Coeur
    • trophée de guerre, casque, baïonnette, fusil, laurier, croix de guerre, médaille militaire, ordre de la Légion d'honneur, drapeau
    • scène, baiser Crucifixion, soldat
    • scène, communion Christ, soldat
    • ornement à forme végétale
    • scène, fusil, baïonnette, casque, tranchée, soldat guerre de 1914 1918, soldat
    • scène, bénédiction, soldat guerre de 1914 1918, aumônier
    • scène, Christ, soldat Crucifixion
    • scène, tombeau, femme guerre de 1914 1918, cimetière
    • scène, tombeau, victoire guerre de 1914 1918, cimetière
    • scène, Oise, incendie, infirmier, soldat guerre de 1914 1918, cathédrale
    • scène, soldat, fusil, baïonnette, avion guerre de 1914 1918, combat
    • scène, calice, hostie, communion, soldat, drapeau Christ
    • scène, moisson guerre de 1914 1918, soldat, mitrailleuse, tombeau, paysan
    • scène, prêtre, autel, hostie, soldat guerre de 1914 1918, forêt, messe
  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'œuvre
    • inscription concernant le titre, peint, sur l'œuvre
    • signature, peint, sur l'œuvre
    • date, peint, sur l'œuvre
    • inscription donnant l'identité du modèle, peint, sur l'œuvre
  • Précision inscriptions

    La date et la signature sont peintes dans la partie basse de deux lancettes (3e travée du bas-côté sud et 1ère travée du bas-côté nord) : "G. LEGLISE : PARIS 1921". Dans le tympan des lancettes, le nom des principales batailles : "CHAMPAGNE/ VERDUN / SOMME / ORIENT / OISE / YSER / MARNE / ALSACE. Dans la partie inférieure des lancettes, sous les scènes : "SEIGNEUR, CONSOLEZ CEUX QUI MEURENT ! / SEIGNEUR, DONNEZ-LEUR LA PAIX ETERNELLE / JE SUIS TA RECOMPENSE / A GENOUX, LES VIVANTS POUR LA PRIERE ! / DEBOUT LES MORTS POUR LA GLOIRE ! / VICTIMES POUR LEURS FRERES / HEROS .. POUR LA FRANCE / PAYSANS MALGRE TOUT / CATHOLIQUES .. TOUJOURS". Accompagnant les portraits, les noms des soldats suivis de la date de leur décès : Alphonse BERTIN 7 août 1917, Jean-Baptiste LORTEAU 22 juillet 1917, Jean DUMOULIN 7 avril 1916, Paul BRUNEAU 7 avril 1916 ; Marcel GUIBERT 28 août 1914, F. B. DURAND 5 oct. 1915, Auguste EPIARD 20 août 1917, Jean BOUCHAUD 30 avril 1915 ; Alcime GUIBERT 7 juin 1917 ; Emilien GUIBERT 6 mars 1916, Pierre GUICHET 14 sept. 1914, Emile DOUILLARD 4 mars 1916, Pierre DOUILLARD Sept. 1914 ; Joseph JAUMOUILLE 30 août 1914, Charles JAUMOUILLE 3 mars 1920, Louis BOUCHAUD 29 Sept. 1915, Christophe BOUCHAUD 12 juin 1918 ; Emile JAGU 12 février 1915, Léon LEDUC 3 juillet 1915, Jean-Baptiste OUARRY 24 novembre 1915, Pierre CHESNEAU 25 juin 1915 ; Auguste TESSIER 8 février 1918, Albert TESSIER 30 octobre 1919, Joseph TESSIER 18 juin 1921, Joseph DENIAUD 11 mai 1915 ; Louis BOUCHER 29 sept. 1915 ; Louis PICHAUD 5 nov. 1914, Emile BORDAGE 3 nov. 1914, Joseph RIVIERE 16 juin 1915, Edouard RIVIERE 1er novembre 1915 ; Louis FAVREAU 3 septembre 1914, J. M. FAVREAU 11 Déc. 1914, Martin CIVEL 10 juillet 1916, Pierre FAVREAU 14 mars 1916.

  • État de conservation
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives diocésaines de Nantes ; A O 2. Montbert, livre de paroisse, 1911-1941.

  • Archives diocésaines de Nantes ; E 19. Montbert, vitraux, reçus 1921, correspondance 1923.

  • Archives diocésaines de Nantes ; J 08 : Montbert, registre de l'union catholique des soldats de la grande guerre.

  • Archives diocésaines de Nantes ; 5 Per 1/19. Almanach paroissial de Montbert, 1917, 1924 à 1926.

Bibliographie

  • Groupe histoire de Montbert. MONTBERT.. .Depuis la nuit des temps. Maulévrier : Editions Herault, 2012.

    p. 245, 246, 250-251, 525-528
  • Le vitrail du souvenir. 3 circuits en Loire-Atlantique. Office National des Anciens combattants de Loire-Atlantique, [s.d.].

    p. 17
  • RINEAU, Alain. Quelques aspects de la vie religieuse de la paroisse de Montbert. Mémoire de maîtrise d'histoire, sous la direction de Yves Durand. Université de Nantes, 1972.

    p. 59-60

Documents figurés

  • A. diocésaines de Nantes ; 1 Z 10 : paroisse de Montbert, album photographique. 10 cartes postales, NB : vitraux de la nef ; 1 photographie, NB : monument aux morts en boiserie.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général