La carte de Jaillot (1706) localise à la Vieille-Cour un château ruiné. Le plan terrier de 1772 y figure une "butte", probablement l'ancienne motte seigneuriale, et y mentionne le microtoponyme la "vielle fuye". F. J. Verger y signale en 1835 les ruines d'"une habitation fortifiée", avec "des ouvertures pour le canon". Selon lui encore, "le mur du jardin de la Vieille Cour est du même temps et devait former une enceinte". En 1842, Y. Marc mentionne à son tour "la vieille cour de Saulges qui fut un manoir seigneurial". Le lieu a sans doute été le siège de la seigneurie puis châtellenie de Saulges, dont le premier seigneur connu Guy de Saulges est mentionné dans la deuxième moitié du XIe siècle. D'après Angot, elle fut unie à la seigneurie de Chémeré depuis au moins 1205 jusqu'en 1558, date à laquelle elle fut vendue à Robert des Rotours, seigneur du Coudray qui la céda à Jean de Thévalles. Le logis actuel, qui figure sur le plan terrier de 1772, est peut-être l'ancien logis manorial de la fin du Moyen Age. Il a sans doute été transformé au XIXe siècle et a été complètement remanié en 1957 (date portée sur le mur-pignon est). La cave est probablement antérieure à 1772 mais elle a été fortement remaniée entre 1772 et 1842 et elle a été agrandie d'une remise dans la deuxième moitié du XIXe siècle. L'étable-grange, transformée en logis dans la deuxième moitié du XXe siècle, et la seconde étable, ont été construites durant la deuxième moitié du XIXe siècle.