Dossier d’œuvre architecture IA72058902 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Maison dite Sous Terre, 3 ruelle du Presbytère
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - Saint-Calais
  • Commune Conflans-sur-Anille
  • Adresse 3 ruelle du Presbytère
  • Cadastre 1836 C4 536 541  ; 2019 AE 34
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison Sous Terre
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, cour, souterrain

La maison figure sur le plan cadastral napoléonien de 1829. Elle doit vraisemblablement son surnom de « Maison Sous Terre » au souterrain creusé dessous et partant vers l’est. D’après Louis Chéron, cette appellation apparaîtrait dès 1627 dans une donation d’un certain Clément Bomer à la fabrique de Conflans.

La partie principale du bâtiment, de par sa haute toiture pentue et ses baies chanfreinées visibles sur la façade postérieure, peut être datée de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Quelques remaniements ont été effectués au XVIIe siècle, à savoir la construction de la grande cheminée et probablement l’agrandissement ou le percement de deux fenêtres à l’étage côté jardin. Le soin tout particulier réservé aux ouvertures et à la cheminée en fait un édifice bien particulier dans le bourg de Conflans et pas un simple logis d’artisan. Si l’on admet que la mairie actuelle fut un manoir seigneurial avant de devenir presbytère vers le XVIIe siècle, alors on peut se demander si cette maison n’abrita pas le presbytère du XVIe siècle, mais cette hypothèse reste invérifiable faute de documents.

La maison est agrandie vers le nord avant 1829, probablement dans le 1er quart du XIXe siècle. Les fenêtres côté rue sont reprises en briques tout au long du XIXe siècle, comme l’attestent des photographies d’Alphonse Poitevin prises dans les années 1870 ou 1880 : la fenêtre la plus à droite n’est alors encore qu’une petite baie à l’encadrement en pierre. La couverture en tuile plate est refaite en ardoise postérieurement au cliché. La dépendance donnant sur le jardin est également datable de la 2e moitié du XIXe siècle. D’après la tradition orale, la maison aurait servi d'école libre, peut-être après la communalisation en 1880 de l'école privée qui existait au 15 rue Saint-Maurice. D’après le propriétaire, la partie gauche de la maison aurait servi de salle de classe et un petit préau aurait existé à l’entrée du jardin. Par ailleurs, une pièce de la maison aurait transitoirement abrité la mairie, dans les années 1850.

La maison, propriété de Vanssay jusqu’au milieu du XXe siècle, sert successivement de logement au jardinier et au régisseur du château de la Barre. Quelques remaniements ont été réalisés dans la 2e moitié du XXe siècle, notamment l’ajout d’une véranda et d’un bardage sur le pignon nord.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle, 17e siècle, 1er quart 19e siècle, 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

La maison, à mi-chemin entre l’église et le manoir de Conflans-sur-Anille, est orientée à l’ouest et comprend un bâtiment principal flanqué d’une extension au nord. La façade sur rue présente une porte à encadrement en pierre calcaire et linteau de bois (récent) et des fenêtres en arc segmentaire à encadrements en briques. La façade arrière a conservé ses caractères anciens, avec des ouvertures à encadrements en calcaire ou en grès roussard. Le soubassement est notamment percé d’une porte chanfreinée en roussard surmontée d’une grande imposte moulurée en quart-de-rond, divisée en deux par un meneau. A l’étage, une baie centrale chanfreinée à congés est encadrée de deux fenêtres à appuis moulurés. Le pignon sud, très aigu, présente une petite ouverture en anse de panier. La façade postérieure de l’extension est en pan-de-bois.

L’intérieur a été rescindé mais présente toujours une imposante cheminée sculptée d’une corniche à modillons, placée contre le pignon sud. Le niveau de soubassement, qui pouvait correspondre à une cuisine et à un cellier, conserve un évier en pierre et l’accès à un long couloir creusé dans le roc, départ d’un des nombreux souterrains repérés sous le bourg. Son entrée par le jardin est matérialisée par une large porte en arc brisé, aujourd’hui masquée à l’extérieur par une porte plus petite et plus récente.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 134. 1805-1886 : legs et donations à la fabrique de Conflans-sur-Anille.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 1792-1917 : registres des délibérations du conseil municipal de Conflans-sur-Anille.

Bibliographie

  • CHERON, Louis. "Conflans-sur-Anille" (Monographie éditée à partir des articles parus dans la revue Province du Maine de 1973 à 1975), 1976.

    p. 11, 46, 55
  • PAYS DU PERCHE SARTHOIS. Monument du Mois, Conflans-sur-Anille, 2003.

    p. 12

Documents figurés

  • Photographies et dessins de Conflans-sur-Anille par Alphonse Poitevin, milieu et 2e moitié du XIXe siècle. (Musée Nicéphore Niepce, Chalon-sur-Saône).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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