Dossier d’œuvre architecture IA85001812 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Maison canoniale Boulanger, 6-8 place de la Poissonnerie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 6-8 place de la Poissonnerie
  • Cadastre 1816 L 444-446, 448-453  ; 1845 E 95-100, 112, 113, 122  ; 2005 AL 23-25, 605 en partie, 607, 608
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison canoniale
  • Appellations
    Boulanger

Cette maison était une maison canoniale, octroyée à la fin du XVIIIe siècle au chanoine Boulanger. Elle se trouvait à l'intérieur de ce que l'on pourrait appeler l'enclos canonial, avec quatre autres maisons. A l'origine, elle était reliée à la rue des Chanoines par une venelle et sa façade principale était la façade ouest, non comme aujourd'hui la façade est donnant sur la place. Bien que très remaniée, la maison conserve des éléments du XVe siècle, ce qui la rend particulièrement intéressante, vu le petit nombre de demeures de cette époque dont les vestiges sont encore visibles. A la Révolution, la maison Boulanger est mise en vente comme bien national provenant du clergé. En juillet 1791, elle est acquise par François Baron, curé de Saint-Hermant, qui la cède à la famille Guillet deux mois plus tard. En 1804, elle devient la propriété de la dame Chevallereau, veuve de Sayvre des Guierches ; cette dame étant la belle-mère de Charles Arnault de la Grossetière (acquéreur, à la Révolution, de trois des maisons canoniales de l'enclos), la maison intègre alors l'immense propriété constituée par la famille Arnault de la Grossetière. En 1816 (sur le premier cadastre), la dame de Sayvre des Guierches est toujours propriétaire ; en 1822 (sur le plan d'alignement), elle appartient à Mme de la Grossetière et, en 1845 (sur le deuxième cadastre), aux héritiers Arnault de la Grossetière. La réunion de plusieurs maisons en une seule propriété - et les importants bouleversements qui en ont découlé - rend malaisée la définition exacte de l'emprise de la maison Boulanger, en particulier de ses jardins ; nous l'avons tentée, d'une part à partir des actes concernant la maison à la Révolution et en 1804, d'autre part à partir des actes d'époque révolutionnaire concernant les maisons canoniales voisines. Par ailleurs, l'acte de 1804 comporte une description précise de la maison et de ses communs, qui étaient importants. Une partie de ces communs est détruite, une partie rénovée, une partie ruinée. Quant à la maison proprement dite, elle a été fortement remaniée au XIXe siècle et au XXe. Il reste cependant des éléments permettant d'imaginer la maison du XVe siècle : deux baies de la façade ouest d'origine, une cheminée monumentale au rez-de-chaussée, l'amorce d'un escalier en vis au sous-sol et une canonnière à l'angle nord-est du logis. Au XXe siècle, la façade ouest de la maison a été doublée par une autre façade, légèrement en avant de celle du XVe siècle ; cette dernière a été partiellement conservée, en particulier une ouverture en accolade et une demi-croisée (transformée en porte), toutes deux à l'étage. Un autre de ces éléments est une cheminée gothique dans la pièce nord du rez-de-chaussée. Selon un témoignage direct, il y avait dans la pièce sud une autre cheminée du XVe siècle, dont les piédroits étaient ornés de colonnettes ; elle a été détruite vers la fin du XXe siècle car elle menaçait de s'écrouler. Enfin, l'escalier d'origine peut être restitué. Actuellement, l'étage de la maison est desservi par deux escaliers extérieurs en métal, mais on voit au sous-sol les vestiges d'un escalier en pierre ; il était en vis et placé semi-hors-oeuvre, vers le milieu de la façade est. Notons en outre que le plan d'alignement de 1934 envisageait l'ouverture d'une rue reliant les places Leclerc et de la Poissonnerie ; heureusement, ce projet qui sous-entendait la destruction de la maison n'a pas été réalisé. Enfin, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, une cheminée du XVIIIe siècle, se trouvant à l'étage de la maison, a été remontée dans la maison 1, rue des Chanoines.

  • Remplois
    • Oeuvre déplacée Commune : Luçon Adresse : 1 rue des Chanoines
  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (détruit)
    • Principale : 19e siècle
  • Murs
    • calcaire
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 583, n° 22. Acte d'adjudication de la maison canoniale occupée par le chanoine Boulanger, vendue comme bien national le 7 juillet 1791

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 48/21 (étude Charrier). Acte de vente de la maison par la famille Guillet à la dame Chevallereau, veuve de Sayvre des Guierches, le 28 thermidor an XII (24 août 1804). L'origine de propriété est précisée dans l'acte : elle a été achetée par la famille Guillet à Baron, le 24 septembre 1791.

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

  • Plan aquarellé : Plan d'alignement de la ville, 15 novembre 1934. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 O 52).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers