Dossier d’œuvre architecture IA49009671 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 23 rue Jehanne-d'Arc, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 23 rue Jehanne-d'Arc
  • Cadastre 1813 B1 106  ; 2011 B 1006, 1014
  • Dénominations
    maison

Cette maison du début du XVIe siècle présente de notables éléments architecturaux (structure, baie, escalier, cheminée). Elle relève d'une typologie plusieurs fois déclinée à Montsoreau, avec accès depuis la rue par la tourelle latérale d'escalier en vis et dispose par ailleurs de caractéristiques propres à son adaptation à un site de pente. Elle est liée à des flanquements dont certains présentent des éléments patrimoniaux notables également. Les restaurations (assez interventionnistes) que connurent ces bâtiments, à la fin du XXe siècle, traduisent enfin une certaine tendance à la « médiévalisation » architecturale qui s'exprime alors à Montsoreau.

Le corps principal de cette maison date probablement des premières décennies du XVIe siècle. Il fut flanqué, à l'est, d'une maison construite sans doute dans le courant du même siècle et, peut-être dans le même temps, d'une autre, au nord (remaniée vers 1855-1860) ; des communications internes furent créées entre ces différents édifices. La cave du logis principal connut des transformations en 1683.

Depuis le début du XIXe siècle au moins, le logis principal et le flanquement oriental relèvent du même propriétaire.

La tourelle d'escalier sur rue connut des remaniements (encadrement de la porte sur rue, arrachements), peut-être au cours du XIXe siècle. L'ensemble fut restauré dans le dernier quart du XXe siècle, avec une tendance appuyée à la restitution, voire à l'invention, d'éléments de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Secondaire : 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

Cette maison, composée de deux corps, occupe un site de pente entre l'actuelle rue Jehanne-d'Arc et ce qui était, avant la création de la route de Loire, la berge du fleuve. Les deux corps, couverts de toits d'ardoises à longs pans, sont en moyen appareil de tuffeau sur rue, mais les autres façades sont en assises de moellons.

Construit en pignon sur rue, le logis principal est constitué d'une cave, d'un soubassement, d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un comble à surcroît. Le soubassement et le rez-de-chaussée, habitables, ne comptent chacun qu'une salle. Sans communication interne avec la demeure et accessible uniquement depuis le terrain postérieur à la maison qui donnait sur la berge de Loire, la cave était peut-être plus réduite à l'origine et un caveau supplémentaire semble avoir été aménagé ultérieurement dans le sous-sol, en direction du sud, dont la porte est couverte d'un arc portant la date de 1683.

La distribution de ce logis n'est assurée que par la tourelle d'escalier polygonale, en maçonnerie de tuffeau, qui est élevée contre le logis, à l'ouest, dans l'alignement du pignon sur rue. L'accès au logis se fait aussi par cette tourelle, depuis la rue, la porte étant précédée d'un petit degré ; cette entrée se trouve ainsi à mi-hauteur du développement de l'escalier. Si cette tourelle est d'origine, l'encadrement de cette porte d'entrée résulte de remaniements, avec tout d'abord, à une époque indéterminée, le réemploi d'un linteau à mouluration prismatique en accolade (voir photographie avec état de 1979), puis récemment la reprise intégrale de cet encadrement sur la base de cette mouluration, y compris le remplacement du linteau réemployé qui était fendu. Par ailleurs, on note des traces d'arrachement (aujourd'hui couvert d'ardoises) qui montrent que la tourelle devait se poursuivre à l'ouest par un mur plus haut que l'actuel et qui entourait probablement une petite cour intérieure. C'est sur cette cour latérale, aujourd'hui résiduelle, que donnaient les principales baies du logis, deux croisées encadrées d'une moulure à baguettes entrecroisées avec bases prismatiques et écoinçons à motifs floraux, l'une éclairant le soubassement, l'autre le rez-de-chaussée. Ces deux pièces accueillent aussi d'amples cheminées contre le gouttereau est : celle du rez-de-chaussée fut très restaurée, mais celle du soubassement, dont ne subsiste qu'une partie, présente des piédroits en colonne engagée à chapiteau torique sculpté en cordelette, d'un type que l'on retrouve au début du XVIe siècle.

La porte qui assure la communication entre la tourelle d'escalier et la salle du rez-de-chaussée surélevé est vraisemblablement un réemploi dont on ne connaît la provenance ; avec ses panneaux sculptés en plis de serviette et ses montants intermédiaires à décor d'écailles, cette porte (allongée, restaurée et remontée dans un dormant récent) semble dater toutefois du XVIe siècle.

En partie postérieure de cette maison, un petit escalier droit extérieur en maçonnerie flanque le gouttereau est et permet de descendre du soubassement à l'arrière-cour (d'où l'on peut accéder à la cave). Là se trouve également une seconde tourelle demi-hors-œuvre abritant un escalier et formant une liaison entre le corps de logis principal au flanquement nord ; elle permettait sans doute d'établir une communication entre ces deux habitations et est désormais rattachée à cette dernière extension.

Le flanquement oriental formait peut-être initialement une habitation distincte de ce premier logis, mais elle lui est désormais, et de longue date, associée. Il s'agit d'une maison à gouttereau sur rue, constituée d'un soubassement à usage de cave (là encore accessible depuis l'arrière-cour qui donnait sur la berge de Loire), un rez-de-chaussée surélevé (qui ouvre par une porte de plain-pied sur la rue) et un étage en surcroît. Il n'y a pas de communication interne entre ces niveaux et la distribution se fait par des degrés qui, montant depuis le rez-de-chaussée et descendant depuis l'étage en surcroît, donnent dans la salle du rez-de-chaussée du logis principal. Dans ce flanquement, seul le rez-de-chaussée dispose d'une cheminée, d'un type que l'on peut vraisemblablement dater de la première moitié du XVIIIe siècle. Les baies de ce logis, en façades principale et postérieure, ont été récemment restaurées, mais elles conservent de manière résiduelle d'anciens chanfreins à congés et la porte sur rue est couverte d'un linteau, souligné d'un cavet, où est sculpté un écu héraldique dont le décor a été bûché ; ces éléments peuvent correspondre à une datation courant XVIe siècle, de peu postérieure à celle du logis principal (les appuis saillants, d'une typologie conforme à cette datation sont toutefois trop restaurés pour connaître le degré de fidélité de leur restitution).

Un accès en façade postérieure vers l'arrière-cour a été construit au XXe siècle depuis le rez-de-chaussée surélevé en transformant en porte ce qui n'était qu'une fenêtre et en construisant un perron de béton pour rejoindre l'escalier droit du corps de logis principal.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers