La fontaine dite de saint-Germain, qui alimente le lavoir public, un abreuvoir (disparu) et le lavoir du prieuré, se situe au cœur du bourg, sous l'actuelle place de l'église : depuis 1830, son emplacement était signalé par un puits couvert, puis par une pompe à partir de 1870, aujourd'hui supprimée. Le lavoir public de Sceaux se trouvait primitivement tout près de la source, à proximité immédiate du chœur de l'église et de l'ancien cimetière. Il occupait cet emplacement, selon les archives, depuis "un temps immémorial". Seul un petit bassin circulaire est visible sur les plans du terrier du prieuré (XVIIIe siècle), tandis qu'un lavoir rectangulaire figure bien sur le cadastre napoléonien de 1831. En 1817-1818, la fontaine et le lavoir sont réparés : il est alors question d'une couverture en bardeaux sur ce dernier.
Au début du XIXe siècle, la présence du lavoir si proche de l'église mécontente le curé car l'office est régulièrement perturbé par le bruit et les clameurs des lavandières. Malgré cela, sur les plans et devis dressés par Ernest Pieau, le lavoir est surmonté en 1861 d'une couverture sur charpente placée sur un imposant mur bahut, portant la hauteur de l'édifice à plus de quatre mètres. Le curé de Sceaux s'élève alors contre le nouveau bâtiment qu'il qualifie "d'intolérable" car, en plus de nuire aux cérémonies, il masque désormais l'église. Le dégagement de celle-ci, encombrée de constructions inconvenantes, lavoir, écurie, lieux d'aisance, devient peu à peu un sujet important.
Malgré l'inquiétude des habitants, le transfert du bâtiment un peu plus loin de l'église, à son emplacement actuel, est donc décidé en 1869. Une souscription est lancée auprès des habitants et deux parcelles sont données à la commune par les époux Fouque et M. Volet en 1870. Les travaux, réalisés la même année, sont placés sous la supervision de l'architecte manceau Lemesle. La charpente est remontée avec quelques différences, ce qui explique la présence de plusieurs mortaises vides. Le bassin a été cimenté, probablement vers le milieu du XXe siècle. Le lavoir a été restauré en 2007.