• inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
L'Habitat du Bas-Chantenay, Nantes
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  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Bas-Chantenay
  • Adresse
    • Commune : Nantes

XVIIIe siècle : demeures et château :

Le quartier du Bas-Chantenay conserve la présence de grandes demeures (19, rue des Alouettes et 9 rue Arégnaudeau, maison des parents de Jules Verne) et de châteaux (Château de l´Abbaye, domaine des Oblates, parc de la Boucardière) construits au XVIIIe siècle. Situés sur la partie supérieure du coteau et orientés vers la Loire, ils se caractérisent par une demeure de grandes dimensions liée à une vaste propriété et comprenant des dépendances.

1860-1930 : habitat ouvrier :

Avec le développement des industries sur la prairie au XIXe siècle, la butte Sainte-Anne et le coteau va progressivement se lotir de logements à destination des ouvriers. Ce développement urbain se réalise sans concertation et sans règlementation. Afin de rationaliser cette urbanisation « anarchique », la commune met en place un règlement de voirie en 1897 (« constructions neuves en bonne maçonnerie à chaux et à sable, et réseaux d'eaux pluviales, ménagères et fécales, séparatifs ») puis un règlement sanitaire communal imposant le permis de construire (capacité minimale des pièces de "séjour de nuit et de jour" de l'habitation de 25 mètres carrés, surface minimale des baies, hauteur des maisons en fonction de la largeur de la rue et alimentation en eau potable des habitations). Les constructions peuvent être à l'initiative d'entreprises (maisons Saint-Gobain, rue de l'Abbaye, 1922 ou maisons de la Brasserie de la Meuse, 1923) ou de coopératives d'ouvriers et d'employés (lotissement la maisonnette, rue Dupleix, 1910) et de sociétés d'habitation bon marché (Cité ouvrière Arthur Benoît, 1905). On distingue l'habitat individuel et collectif. Par souci d'économie, les maisons individuelles sont le plus souvent mitoyennes par un mur comme les maisons jumelles, 9 rue du Bois-de-Barre ou les maisons de la Cité Arthur Benoît. La rue Dupleix possède un bel exemple d'habitat collectif avec la résidence Dupleix construite en 1904. Les volumes des constructions sont simples et le décor pauvre à l'excepté du lotissement la Maisonnette qui reprend le vocabulaire de l'architecture de villégiature (cf. ci-dessous).

1860-1930 : l'architecture bourgeoise :

le quartier offre un visage de mixité sociale puisqu'à côté des logements ouvriers, on trouve un grand nombre de maisons bourgeoises. Les caractéristiques communes sont une maison de grande dimension, un jardin arboré, un retrait ou un décroché sur rue mettant en valeur la façade, l'emploi de matériaux dits nobles comme la céramique, la pierre calcaire pour les linteaux, la ferronnerie pour les garde-corps. Deux styles architecturaux se distinguent avec des maisons dites néoclassiques avec des travées ordonnancées, symétriques, des niveaux marquées comme au 11 rue de Lusançay et des maisons influencées par l'architecture de villégiature avec différents volumes, des fermettes débordantes sur aisselier, des pignons en façade, une polychromie, un nombre d'ouvertures important comme au 65 rue de l'Abbaye, 52-54 rue Gutenberg.

1860-1930 : Maisons de bourg :

Ces maisons sont le plus souvent situées en alignement. Elles possèdent un RDC avec commerce et 1 ou 2 étages. Il n'y a pas d'harmonisation dans la volumétrie et dans le traitement des façades. Parfois, un soin particulier est apporté au décor avec des ferronneries ou des lucarnes ouvragées comme dans l'îlot Jules Launay et l'îlot Bougainville.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Insertion dans la trame urbaine

Maison à l'alignement : avec les nouveaux règlements de voirie, les maisons présentent une continuité urbaine, avec l'alignement de leur façade sur la rue (18 boulevard de la Liberté, 75 rue Gutenberg) . Maison en retrait : pour ce type d'habitat, la clôture, constituée d'un muret maçonné surmonté d'une grille métallique, joue le rôle de la continuité urbaine. Souvent, le portillon d'entrée, encadré par des piles maçonnées ou métalliques, est dans l'axe de la porte d'entrée et "projette" l'image de la façade (11 rue des Réformes, 26 rue de l'Abbaye) sur l'espace public. Maison dans impasse : les habitations, situées dans des impasses, sont issues de plusieurs cas de figures : soit un tracé ancien de chemin rural (avenue des Alouettes) préexiste, se transforme, devient "avenue" et s'urbanise ; soit une voirie et des habitations sont créées, à la façon d'un lotissement, sur un terrain issu d'un découpage de propriété (nouvelle impasse des Salorges).

Matériaux

La plupart des constructions du XIXe siècle et du tout début du XXe siècle est réalisée en moellons de granit connu sous l'appellation de "pierre nantaise". Les parties "nobles" (encadrements, appuis, linteaux, chaînes d'angle, corniches, ornements) sont travaillées en pierre calcaire. Les briques sont généralement utilisées comme matériau d'appoint à défaut de pierre calcaire ; elles sont parfois peintes pour chercher à l'ennoblir. Un rare exemple de construction en briques majoritaires, se distingue place Jean-Macé avec le bureau de Poste du boulevard de la Liberté. Les couvertures sont le plus souvent en ardoises, avec quelques cas de tuiles mécaniques (cité Arthur Benoît). Les tuiles canal sont encore présentes sur quelques maisons d'anciens hameaux (Bois-Hardy). Un soin est parfois apporté au décor avec pour les ornements de façade, l'utilisation de céramique émaillée et de ferronnerie pour les garde-corps et pour les sols, des carreaux de ciment coloré ou en tesselles de mosaïque (Cité des employés de Saint-Gobain rue de l'Abbaye, 52-54 rue Gutenberg, 18 boulevard de la Liberté) .

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 0
    • repérée 0
    • étudiée 0
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012