Des bâtiments figurent à cet emplacement sur le plan cadastral napoléonien de 1831, mais il ne s'agit pas des édifices actuels. Toutefois, le plan d'alignement de la traverse du bourg de Sceaux, dressé en 1824, indique qu'ils abritaient une auberge avec sa grange et ses écuries, déjà sous l'enseigne de la Cane, propriété de M. Nézan. En 1843 et 1844, les matrices cadastrales ont enregistré la construction puis l'agrandissement de l'établissement actuel, pour Charles Nézan. C'est sans doute à cette époque que l'auberge devint hôtel-restaurant. Une partie des dépendances fut abattue vers 1867 pour l'amélioration de la rue de l’École. Toujours selon les matrices, une partie fut démolie et une salle de bal fut édifiée en 1888 par M. Alexandre Hoguin (enregistrement en 1889 et 1891).

Selon les cartes postales du début du XXe siècle, M. Hoguin fut remplacé à cette période par M. Herbelin à la tête de l'établissement. Par la suite, selon le propriétaire, il appartint aux familles Christ puis Lalanne avant d'échoir à la famille Bobet. Dans le 3e quart du XXe siècle, l'ensemble est considérablement agrandi avec l'annexion d'une maison et d'une épicerie voisines. Les façades sont alors entièrement remaniées, à l'exception des niveaux supérieurs du bâtiment principal qui conservent leurs cinq travées et les décors de l'enduit du début du XXe siècle. Une pompe à essence existait devant les bâtiments. L'hôtel est fermé au milieu des années 1990 mais le restaurant est toujours en activité.

A l'arrière du bâtiment principal, à l'emplacement des garages actuels, le plan de 1831 figure trois vastes hangars dont la fonction n'est pas connue. Selon les matrices cadastrales, cet emplacement fut celui d'une forge édifiée par M. Loriot en 1872 et démolie dix ans plus tard (enregistrement en 1882), puis d'un magasin de grains construit par M. Hoguin vers 1889. Il ne reste rien de ces édifices.