Dossier d’œuvre architecture IA85002465 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Calvaire ; rue de la Poste
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Maillé
  • Lieu-dit Bourg (le)
  • Adresse rue de la Poste
  • Cadastre 1835 B 497  ; 2020 B 830

Le terrain sur lequel a été établi le calvaire, est vierge de construction sur le plan cadastral de 1835. A cette époque, une allée encadrée par des fossés passait à droite du calvaire actuel et se poursuivait au devant, le long de la rue. L'emplacement étant propriété communale, comprise dans le jardin de l'école voisine, le conseil municipal donne son autorisation, les 10 février et 7 septembre 1870, pour sa cession à la fabrique paroissiale, en vue de la construction d'un calvaire. Le calvaire aurait été dessiné par l'artiste fontenaisien Octave de Rochebrune, et construit par M. Drapron, sculpteur à Fontenay-le-Comte. Il est inauguré à l'occasion d'une mission religieuse en décembre 1871.

Dans les années 1920, un contentieux oppose la commune à Albert Gousseau, propriétaire de la demeure voisine (actuelle maison de retraite). En juillet 1922, se fait construire le portail à côté du calvaire, en empiétant sur le terrain communal (et aussi celui de son voisin, M. Pierceau), et en créant une porte ouvrant directement sur celui-ci. Le 30 juillet 1924, Gousseau est condamné par le juge de paix du canton de Maillezais à murer la porte, mais le contentieux se poursuit au sujet de l'empiétement sur le terrain communal. Celui-ci est de nouveau constaté par huissier le 4 décembre 1925. L'affaire est éteinte le 30 mai 1926 par une transaction entre les deux parties : Gousseau verse à la commune une indemnité de 5000 francs et s'engage à lui accorder un prêt sans intérêts de 30 000 francs qui servira à financer l'électrification de la commune.

A l'occasion de la mission d'octobre 1934, les statues sont restaurées et une seconde clôture est ajoutée en avant du calvaire, de part et d'autre de l'escalier ; en béton, avec portail en bois, elle est conçue par G. Grimaud, entrepreneur à Bouillé-Courdault. Elle a depuis disparu. Le calvaire a été restauré en 2020 avec l'aide de la Fondation du Patrimoine.

Le calvaire est situé dans la partie nord-est du bourg, le long de son principal accès à l'est. En retrait par rapport à la voie, il s'élève sur un atterrissement soutenu par un mur en moellons, accessible par un escalier et entouré par un garde-corps ajouré en pierre de taille. Un portail en ferronnerie fermait l'escalier jusqu'à la restauration de 2020. Il était même à l'origine encadré par une clôture ajourée identique au garde-corps. Celui-ci est constitué d'un réseau de quadrilobes.

Le calvaire lui-même est constitué de trois piliers reliés entre eux par la base et par deux arcs boutants. Le pilier central est plus haut que les deux autres Chaque pilier comprend trois niveaux : le premier est contrebuté de contreforts d'angles et marqué par un arc brisé ; le deuxième présente sur chaque face un arc trilobé inscrit dans un fronton triangulaire qui soutient un amortissement engagé, à motif végétal ; le troisième et dernier niveau, plus court, se termine par une corniche et soutient une statue en fonte : saint Jean l'Evangéliste à gauche, la Vierge à droite. Le pilier central se prolonge par une croix tréflée qui supporte la statue du Christ en croix.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • fonte enduit
  • Couvrements
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • saint Jean
    • Vierge
    • Crucifixion
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée, La Roche-sur-Yon. 1 O 960. 1900-1937 : commune de Maillé, police municipale, revenus finances, édifices et services publics (haras, bâtiments communaux, bascule publique, place publique, poste, église), inondation des marais.

  • Archives paroissiales de Maillé ; Paroisse de Maillé, carton 16, dossier 10. 1808-1963 : affaires diverses de la paroisse de Maillé.

  • Archives paroissiales de Maillé ; Paroisse de Maillé. Chronique paroissiale 1794-1958. Notes intéressant la paroisse de Maillé, recueillies chez un de mes bons paroissiens, Jean Guilloteau, chantre depuis plus de 50 ans [rédigé par Léon Charbonneau, curé de Maillé de 1892 à 1900, puis complété par ses successeurs].

Bibliographie

  • AILLERY, E., abbé. Chroniques paroissiales, tome 5, 1903-1904, p. 441-553 (Maillé).

    p. 549

Documents figurés

  • Plan cadastral de Maillé, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 132 ; complété par l'exemplaire conservé en mairie).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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