L'inventaire des bâtiments communaux réalisé en 1801 indique qu'il n'y a pas d'école dans la commune. Néanmoins, les premières lois relatives à l'Instruction publique dans les années 1830 vont entraîner l'ouverture d'une école à La Bosse dont l'emplacement restera inchangé par la suite.

L'école est alors aménagée dans une maison appartenant à la Veuve Boulay, également propriétaire de Sainte-Barbe, louée par la commune en 1846 afin de loger l'instituteur qui l'occupe depuis le 1er novembre 1843. Un nouveau bail est établi en 1851 entre Eugène Boulay, commis voyageur demeurant à Tours, et la commune pour 3, 6, 9 ans à compter du 1er novembre 1852. Ce document fait état des dispositions de la maison d'école de La Bosse. Construite en pans de bois et torchis, elle est alors composée de deux "appartements", un servant de classe, l'autre de cuisine avec grenier ; deux cours closes, dont une entre la maison et le jardin, et l'autre comprenant un toit à porcs et un fournil ; un cellier et un bûcher ; un jardin. Ce bail signale que la commune se réserve l'usage de l'une des deux pièces de la maison pour servir de mairie. Deux cours complètent la maison, l'une renferme un jardin et l'autre un toit à porcs, un fournil, un cellier et un bûcher. Cette maison est ensuite achetée par l'abbé Boisseau, curé de La Bosse qui, à son décès en 1860, la lègue à la commune afin qu'elle y fonde une école de fille tenue par la congrégation hospitalière et enseignante de Notre-Dame de Briouze.

Cependant, l'inspecteur de l'instruction primaire et l'architecte d'arrondissement Ernest Pieau, chargés en 1861 puis en 1865 de visiter la maison afin d'envisager les travaux à y effectuer, la jugent en trop mauvais état pour la restaurer, notamment en raison de sa "construction en mortier de terre et sapin du pays", et préconisent une reconstruction. Aussi, en 1866, la commune prend la décision de faire construire une école, à condition que la dépense n'excède pas 7000 €. Cependant, ce budget s'avère impossible à tenir pour l'architecte, même en vendant les matériaux de l'ancienne maison (coût de la construction de 8 500 F), d'autant que le projet proposé, qui prévoit un rez-de-chaussée surmonté d'un toit mansardé, est refusé par le préfet qui préconise la construction d'un étage, projet plus onéreux. De nouveaux devis établis en 1867 chiffrent la construction à 11 750 F. Selon un rapport de l'inspecteur primaire d'octobre 1867, la commune compte alors 497 habitants et une population en âge scolaire (5 à 13 ans) de 50 enfants mais l'école mixte tenue par une sœur de la congrégation de Briouze n'était fréquentée en moyenne que par 38 enfants 1866. Les travaux de reconstruction sont adjugés l'année suivante à M. Lalande, entrepreneur à Sceaux-sur-Huisne, et exécutés entre 1869 et 1872. L'école prend alors son allure définitive, à savoir une maison parallèle à la rue et une grande classe sur l'arrière. La maison à étage est distribuée au rez-de-chaussée par un corridor central traversant de la rue à la classe, et desservant les deux pièces, celle de gauche sert alors de mairie et celle de droite de cuisine. L'étage comprenant deux chambres est desservi par un escalier situé dans le corridor. Des annexes comprenant latrines et cellier se situent en fond de cour.

En 1922, la famille de Mailly vend à la commune la parcelle 728, section A, pour l'agrandissement de la cour de l'école. La commune devient alors pleinement propriétaire de l'édifice. L'acquisition de la parcelle permet notamment d'agrandir la cour d'école et de forer un nouveau puits. Les travaux sont effectués en 1922. L'édifice se compose alors d'une salle de classe, d'une cuisine et d'un espace accueillant la mairie, le logement de l'instituteur à l'étage, ainsi que des cabinets d'aisance et des urinoirs, un cellier et un puits dans la cour d'école. La mairie actuelle a été construite dans les années 1950. Le bâtiment de l'école a été converti en salle communale à la suite de la fermeture de l'école dans les années 1990.