Comme la Vision de saint Hubert qui lui fait pendant, la Pêche miraculeuse ne porte ni date ni signature, mais l'analyse stylistique permet d'avancer une datation vers le milieu du XVIIe siècle. Le cadre du tableau semble celui d'origine. Ce tableau est nettement d'inspiration flamande. Pour le groupe de figures, l'artiste a repris le motif du panneau central du triptyque de l'église Notre-Dame de Malines, peint par Rubens en 1618. De manière incongrue (comme pour la chaire à prêcher mobile de la cathédrale), ce tableau a été attribué à Pierre Nivelle, évêque de Luçon de 1637 à 1660 ; l'origine de cette regrettable erreur est la confusion faite, pour la chaire, entre présence d'armoiries (marque du commanditaire) et signature (marque d'auteur). Cependant, pour la Vision de saint Hubert, le fait que la tête de cerf surmontée de la croix - miracle constituant le sujet du tableau - figure sur les armoiries de Mgr Nivelle, permettrait d'envisager l'évêque de Luçon comme commanditaire, non seulement de ce tableau, mais également de la Pêche miraculeuse qui lui fait pendant. Par ailleurs, le décor du cadre - qui semble celui d'origine - rappelle les ornements dorés de la chaire portative qui, elle, est frappée des armoiries de Pierre Nivelle. Le tableau a été restauré une première fois en 1963, puis par Patrick Buti en 2010.