Dossier d’œuvre objet IM72058776 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, Sarthe
Peinture monumentale : Translation de Notre-Dame de Lorette, Christ au jardin des Oliviers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Saint-Germain-d'Arcé
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice les peintures couvrent le mur oriental de la chapelle seigneuriale au sud du choeur
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Translation de Notre-Dame de Lorette
    • Christ au jardin des Oliviers

Les peintures de la chapelle seigneuriale furent exécutées au cours de la première moitié du XVIe siècle. Leur style aujourd'hui assez grossier est vraisemblablement dû à une reprise, à une date inconnue. En effet, le dessin préparatoire de l'ange situé dans la partie inférieure de la composition atteste d'un raffinement qui a complètement disparu au-dessus. Le choix de lier la scène de l'Agonie du Christ au Jardin des Oliviers avec celle de légende de la maison de Nazareth dans laquelle le Christ fut conçu par le Saint-Esprit est plutôt inhabituel. Aux images usuelles de l'incarnation et de la rédemption du Christ, le commanditaire et le peintre ont substitué deux images en vogue au XVIe siècle : la Santa Casa et le Christ au jardin de Gethsémani. Mises au jour par le curé de la paroisse en 1913, les peintures furent très tôt signalées à Robert Triger et Lucien Lécureux qui se rendirent sur place en novembre de la même année alors qu'elles n'étaient pas encore complètement dégagées. La découverte de ces peintures tomba à point nommé et permit d'engager rapidement la restauration des toitures de l'église très endommagées. En effet, l'année précédente Robert Triger avait, sur la sollicitation du prêtre de la paroisse, tenté en vain de proposer à l'inspecteur des monuments historiques Laffillée le classement de l'église. Cette protection devait permettre à la commune de bénéficier de ressources nécessaires à la réparation des couvertures (voir annexe). Au final, la découverte des peintures permettra d'engager ces travaux. Depuis, les peintures sont restées en l'état comme l'attestent les deux relevés effectués par Madeleine Pré dans les années 1940 (fig. 6 et 7).

Les peintures ont vraisemblablement été réalisées à sec sur un enduit constitué de sable jaune et de chaux, recouvert d'une mince couche d'enduit blanc. Le dessin préparatoire est tracé en noir. Les deux scènes sont inscrites de manière confuse dans un même espace, au-dessus d'un registre de soubassement sur lequel se tient un ange présenté de face et les mains jointes.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, support polychrome
  • Précision dimensions

    h = 220 ; la = 210. Ces dimensions sont celles des deux scènes.

  • Iconographies
    • miracle: église: Vierge en présentation, ange
    • Christ: Jardin des oliviers
  • Précision représentations

    Au centre de la paroi, la Vierge entourée d'une gloire lumineuse tient l'Enfant-Jésus dans ses bras. Une couronne est visible à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Marie est présentée debout sur la Santa Casa, une église pourvue d'un haut clocher, et portée par deux anges dont seules les ailes sont parfaitement identifiables. Cette scène illustre la légende de la maison de Nazareth dans laquelle Jésus fut conçu et qui fut miraculeusement déplacée à deux reprises à l'aide des anges. La partie supérieure et la partie droite du mur sont occupées par la représentation du Christ au jardin des Oliviers. Le Christ domine agenouillé dans l'herbe, les mains jointes devant un calice. En effet, le texte de l'évangile de Luc (22, 42) indique fléchissant les genoux, il priait en disant : "Père si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse !". Dès le XIVe siècle, le calice est surmonté d'une hostie. Celle-ci pouvait avoir été peinte dans la partie supérieure de l'arc toujours recouverte de peinture rose. Les trois personnages placés à droite sont vraisemblablement les trois disciples, les apôtres Pierre, Jacques et Jean ayant cédé au sommeil.

  • État de conservation
    • manque
    • mauvais état
    • œuvre dissimulée
    • œuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Les peintures sont en très mauvais état de conservation. Les zones lacunaires sont nombreuses. La couche picturale a été mal dégagée (restes de badigeons roses) avec des outils inappropriés qui ont provoqué de nombreuses pertes. A certains endroits, seul subsiste le tracé préparatoire comme pour les anges soutenant la maison de la Vierge. L'ensemble a été repeint à une date indéterminée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 289/7. Eglise, projet de restauration de l'architecte Vérité, 24 mars 1921.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 527. Fonds Cordonnier-Détrie. Notes de Robert Triger et de Paul Cordonnier-Détrie, 11 mai 1960, 5 octobre 1962.

Bibliographie

  • PRE, Madeleine. La peinture murale dans la région du Maine et ses confins angevins du XIIe siècle au XVIIIe siècle. Thèse de l'Ecole du Louvre, 1944.

    p. 63, 296-298
  • LEDUC, Christine. La peinture murale en Anjou et dans le Maine aux XVe et XVIe siècles, Thèse d'Histoire de l'Art sous la direction d'Albert Châtelet. Université Marc Bloch de Strasbourg, 1999.

    p. 1281-1284

Documents figurés

  • Fonds Madeleine Pré. 2 relevés aquarellés, sd. (Archives départementales de la Mayenne ; 295 J).

Annexes

  • AD Sarthe 18 J 527 : canton du Lude, commune de Saint-Germain d'Arcé.
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil général de la Sarthe