Dossier d’œuvre objet IM53003767 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, Chapelle Saint-Denis de Livré-la-Touche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Craon
  • Commune Livré-la-Touche
  • Lieu-dit Blochet
  • Emplacement dans l'édifice le monument est situé au revers de la façade dont il occupe toute la paroi occidentale

Le monument aux morts de la chapelle Saint-Denis du Blochet est un exemple rare de monument commémoratif privé. La commune de Livré possède ainsi trois monuments de la Grande Guerre : celui du cimetière, communal, celui de l'église, paroissial, et celui du Blochet, familial. Il fut peint au début des années 1920, à l'initiative de la famille Goussé qui avait perdu trois de ces membres pendant la Grande Guerre. Joseph mort au début de la guerre, le 29 septembre 1914, Francis décédé à la fin du conflit le 19 juillet 1918 et Georges, après l'armistice, le 27 mai 1920, probablement des suites de blessures de guerre. En effet, le jeune homme, décédé à l'âge de 21 ans, avait reçu la croix de guerre comme l'indique une plaque scellée sur le mur nord de la chapelle. Il est probable que le monument ait été érigé après ce dernier décès survenu dans la famille. La liste des morts compte soixante-trois noms, celle gravée sur les deux plaques de marbre de l'église paroissiale de Livré soixante et celle du monument communal érigé dans le cimetière cinquante-huit. Deux noms manquent sur la liste de la chapelle Saint-Denis, ceux de F. Loriais et Auguste Boulay, alors qu'ils sont présents à l'église et au cimetière. Six noms n'apparaissent que dans la chapelle : Auguste Boisseau mort le 17 avril 1917, Jean Rousseau le 12 octobre 1916, Louis Suard le 2 novembre 1914, Joseph Sperry le 21 février 1915, Alexandre Boulay le 5 février 1920 et Georges Goussé le 27 mai 1920. La date tardive de la mort des deux derniers explique leur absence dans les listes de l'église et du cimetière. Joseph Sperry, qui n'habitait pas Livré et n'y était pas né, est présent sur le monument du fait de son lien de parenté avec les anciens propriétaires de la chapelle. En effet, la famille Sperry d'Angers vendit la chapelle du Blochet aux Goussé, le 6 décembre 1917. Les autres poilus devaient également avoir un lien avec la famille Goussé. L'auteur du décor peint de la travée du chœur pourrait être Ladislas Dymkowski, peintre bien connu pour ses décors d'édifices religieux dans le craonnais. Aucun document connu n'atteste cette commande. En revanche, des parentés stylistiques et l'utilisation d'un répertoire commun avec des ensembles qui lui sont attribués, penchent en faveur de cette hypothèse émise par Evelyne Ernoul. Les peintures ornementales des murs et des voûtes du chœur accompagnent un ensemble de vitraux exécutés en 1879 par l'atelier angevin Megnen, Clamens et Bordereau d'Angers. Le monument aux morts et le décor de la travée occidentale, du simple faux-appareil, ont vraisemblablement été exécutés dans un second temps, lorsque la famille Gousset choisit de transformer l'édifice en mémorial familial. Il n'est pas certain que l'exécution du monument aux morts ait alors été confiée à Ladislas Dymkowski.

Le monument aux morts est entièrement peint sur la paroi occidentale, autour de la porte. Il est composé de trois imitations de plaques de marbre blanc sur lesquelles se détachent des inscriptions tracées en rouge. Deux plaques en forme de lancette reçoivent le liste des noms et la dernière, placée au-dessus de la porte, la dédicace. Le tympan est orné d'une croix et d'un trophée militaire. La peinture est exécutée sur un enduit de plâtre de 5 à 7 mm d'épaisseur.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • plâtre, support peint
  • Précision dimensions

    h = 444 ; la = 325. Il s'agit des dimensions totales de la peinture. Les deux listes mesurent h = 253 cm ; la = 72,5 cm.

  • Iconographies
    • ornement à forme végétale, olivier, chêne, laurier, fleur palme
    • ornement à forme architecturale, lancette, faux appareil
    • ornement à forme d'objet, croix
  • Précision représentations

    Au pied de la croix, le trophée est constitué de deux rameaux d'olivier et de chêne liés par un ruban tricolore aux couleurs de la France, et d'une palme de laurier croisée avec une baïonnette. L'ensemble se détache sur un fond jaune étoilé. Des fleurettes limitent chacun des éléments du décor. Elles sont également insérées dans les deux rangées de faux-appareil de la partie basse de la paroi. Un faux-appareil identique couvre les murs latéraux de cette travée.

  • Inscriptions & marques
    • dédicace, peint, sur l'œuvre, français
    • inscription, peint, sur l'œuvre, français
  • Précision inscriptions

    La dédicace est : "A LA MEMOIRE / DE NOS GLORIEUX SOLDATS / MORTS POUR LA FRANCE", puis, en-dessous, les dates : "1914-1918". La liste des noms et prénoms des soldats morts au cours de la Grande Guerre est suivie de la date de leur décès.

  • État de conservation
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    Les peintures de la chapelle sont en mauvais état de conservation. Toutefois la paroi occidentale est la moins touchée. Seuls des écaillages sont à signaler sur le côté sud. En revanche, les voûtes et les autres parois de la chapelle ont beaucoup souffert du mauvais état de la toiture. Les infiltrations d'eau ont provoqué la destruction d'une partie des voûtes et des enduits des murs. Depuis la réparation récente de la couverture, l'état des peintures semblent s'être stabilisé.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Bibliographie

  • ERNOUL, Evelyne, BOUFLET, Bertrand. Pour quelques feuilles d'or. Un patrimoine menacé. Craon, Editions du Syndicat d'Initiative du Craonnais, 2008.

    p. 46
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général