La tradition attribue à l'intercession de saint Aubin, moine originaire du diocèse de Vannes, puis évêque d'Angers (+ 556) le salut de la ville de Guérande assiégée par les normands et les danois en 909. Une charte du cartulaire de Redon fait savoir que l'église de Guérande possédait dès avant 853 des reliques de saint Aubin, avec un autel dédié et des reliques. Elles auraient été obtenues lors du premier partage qui en fut fait, en 830. Au Moyen Âge, le chapitre collégial se réunissait tous les soirs après complies face à son autel, "devant le jubé, face à la chaire", pour chanter en l'honneur du saint "une antienne suivie de verset et d'oraisons" (cités par Grégoire, 1923). D'où l'emplacement de cette statue, installée en 1869 dans la boiserie réalisée par Baranger. Le registre du Conseil de Fabrique signale qu'elle était auparavant placée sur un piédestal supporté par des colonnes de marbre. Elle fut restaurée par Hélie (?) en 1869, puis en 1873.