Dès 1838, alors que le canal de la Vieille Autise est en cours de creusement, les communes de Maillé, Maillezais et Damvix demandent à l'Etat et au Syndicat des marais de la Vieille Autise d'envisager un pont sur l'ouvrage de manière à relier Damvix et les terres hautes de Maillé et Maillezais. L'objectif est de permettre les échanges économiques et commerciaux de part et d'autre du nouveau canal. Le 26 mai, un projet de pont en bois est présenté. Il comprendra cinq travées soutenues par des rangées de pieux, le tout en chêne provenant du Gros Noyer, à Fontenay-le-Comte. L'ouvrage, réalisé par M. Mansaus, entrepreneur, est réceptionné le 30 août 1842, quelques mois après l'achèvement du canal.

Mais dix ans plus tard, la construction de la route départementale dite de Vix à Lesson (actuelle D25), qui doit franchir le pont, nécessite de l'élargir et de le renforcer. Suivant le projet présenté le 17 mars 1855 par l'agent voyer de l'arrondissement de Fontenay-le-Comte, M. Fourier, le nouveau pont comprendrait une seule travée avec un tablier droit en bois, entre deux culées en maçonnerie. Finalement, on préfère le reconstruire à l'identique, en bois de chêne, opération achevée en février 1856.

Un troisième pont, celui toujours en place aujourd'hui, est édifié en 1872. Le projet en est présenté le 25 août 1871 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Espitallier. Il s'agit d'élargir et renforcer l'ouvrage, cette fois entièrement en pierre. On prendra soin de laisser la hauteur et la largeur suffisantes sous le pont pour le passage de l'eau, tout en abaissant son radier à 3,60 mètres au lieu des 4 mètres requis, tel qu'on l'a déjà pratiqué par exemple au pont de pierre de Marans. Les batardeaux nécessaires à la mise en place du chantier sont posés le 20 juin 1872. On préfère les établir en planches de bois plutôt qu'en terre de manière à les retirer rapidement si nécessaire : l'année est en effet particulièrement pluvieuse et a été marquée par de graves inondations.