Aucune construction n'apparaît à cet endroit sur le plan cadastral de 1835 qui situe à la place un enchevêtrement de petites parcelles et de fossés en bordure de la Sèvre Niortaise. Cette ancienne ferme fait partie de celles construites à partir du milieu du XIXe siècle le long du fleuve, curé et élargi, à l'est du bourg de Damvix. Le cadastre mentionne d'une part une première construction en 1855 pour Pierre Prunier, suivie d'agrandissements pour le même en 1867 et 1879 ; d'autre part, une reconstruction en 1865 pour Louis Martin époux de Françoise Prunier. Ces deux phases de travaux pourraient correspondre aux deux logements qui composaient le logis.

Au début du XXe siècle, la ferme et ses deux logements sont habités d'une part par François Prunier (1830-1916), ancien éclusier et garde pêche, et Marie Largeaud (1838-1903) son épouse (leur tombeau se trouve encore dans le cimetière de Damvix) ; d'autre part, à l'est, par Léon Bourdeau (1839-1921), ancien carrier, cultivateur, époux d'Adélaïde Martin (fille de Louis Martin-Prunier), puis par son propre fils, Léon Bourdeau (1866-1956), cultivateur, et Germaine Choisy son épouse. Au recensement de 1921, ces derniers ne sont plus que les seuls occupants des lieux. C'est probablement eux qui font appel, vers 1930, au peintre Octave Guéret, de Vix, pour réaliser le décor peint présent dans la pièce principale au rez-de-chaussée.