Dossier d’œuvre architecture IA85001954 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Ecole primaire privée Notre-Dame (ancienne)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Sainte-Radégonde-des-Noyers
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse 6 rue de la Cure
  • Cadastre 1834 C 651, 652, 653  ; 2017 AC 379

L'école est construite en 1853, à la place d'une maison préexistante. La date, inscrite sur la façade, est confirmée par le cadastre. Sa création est toutefois décidée dès 1850, sous la houlette du curé Douillard, qui officie dans la paroisse de 1848 à 1852. Désireux de donner une instruction religieuse à la vingtaine de petites filles qui fréquentent déjà l'école communale, il fait appel au père Monnereau, fondateur de la congrégation du Sacré-Coeur de Jésus, à Mormaison. Les premières religieuses arrivent en 1853, du temps du curé Brancard, et sous la direction de soeur Sainte-Colombe (jusqu'en 1856). L'école, qui accueille 48 élèves à son ouverture, est agrandie en 1874, pour le compte de Joséphine Pasquier (religieuse ?), puis en 1879, pour Rose Gautreau, domestique, et en 1886 pour Joséphine Pasquier. Il s'agit là probablement de prête-noms, utilisés pour contourner la législation, de plus en plus contraignante à l'époque, sur l'enseignement congréganiste. En 1904, la directrice, soeur Marie-Amédée doit quitter l'habit religieux ; elle reste directrice sous son nom civil, Eudoxie Parois, jusqu'en 1906. L'école ne compte plus que 5 élèves, chiffre qui remonte à 28 en 1909.

L'école est fermée de 1920 à 1923, puis rouvre sous la direction de Marguerite Vrignaud et la houlette du curé Epaud. Un pensionnat est proposé aux fillettes habitant dans les fermes des marais alentours. Un plan des lieux établi en 1923 et mis à jour en 1948, montre le corps principal, réservé au logement des enseignantes, et l'aile ouest en rez-de-chaussée qui abrite deux salles de classe. A l'arrière, au nord, se trouvent une cour, bordée à l'ouest par un préau, un jardin. Comme le montre le plan, l'école est agrandie en 1938 pour accueillir une classe de garçons, dirigée par M. Roullet : une seconde aile en rez-de-chaussée vient prolonger le corps principal, pour abriter une salle de classe, avec une seconde cour à l'arrière, séparée de la première par un mur. La nouvelle école et la salle paroissiale qui la jouxte sont bénites le 23 octobre par Mgr Garnier, évêque de Luçon.

Les écoles de filles et de garçons fusionnent en une école mixte en 1948. L'établissement fête son centenaire le 22 novembre 1953. En 1958, ses locaux sont repris par l'AEP Jeanne d'Arc, association de gestion de l'école nouvellement créée. Une des deux classes ferme en 1985. L'école constitue un regroupement pédagogique avec celle de Champagné-les-Marais en 1994, puis ferme en 1997. Ses locaux sont rachetés par la municipalité en 1998.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
  • Dates
    • 1853, porte la date, daté par source

L'école est située dans le bourg, à proximité de l'église et du presbytère. Elle comprend un corps principal de bâtiment, à un étage, et deux ailes en rez-de-chaussée, ainsi que des bâtiments (salles de classe ?) autour d'une cour, à l'arrière, au nord. Le corps principal de bâtiment présente en façade, au sud, deux travées d'ouvertures, de part et d'autre d'une porte centrale que surmonte une niche en plein cintre. Celle-ci devait abriter une statue de la Vierge ; elle porte l'inscription "ELLE EST NOTRE MERE" et les dates "1853 - 1953", souvenir du centenaire de la fondation de l'école. Au-dessus, au sommet de la façade, un arc devait soutenir une cloche. Il est surmonté d'une croix glorieuse et orné d'un Sacré Coeur en bas-relief. A proximité, au sud-est, se trouve une ancienne dépendance, devenue salle paroissiale.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • croix Sacré Coeur,
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée. BIB PB 408. 1927-1932, 1937-1939 : Bulletin paroissial de Puyravault et Sainte-Radégonde-des-Noyers.

    Bulletins des 1er août 1930, 13 octobre 1931, mars, août et novembre 1938.
  • Archives paroissiales, Chaillé-les-Marais. Paroisse de Sainte-Radégonde-des-Noyers, carton 9, dossier 5. 1850-1973 : école privée Notre-Dame de Sainte-Radégonde-des-Noyers, fondation, fête du centenaire, aménagements, travaux.

  • Archives paroissiales, Chaillé-les-Marais. Paroisse de Sainte-Radégonde-des-Noyers, carton 10, dossier 4. 1950-1998 : école privée Notre-Dame de Sainte-Radégonde-des-Noyers, gestion, fascicule historique.

  • Archives départementales de la Vendée. 3 P 3013, 3015, 3016, 3695. 1835-1958 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Sainte-Radégonde-des-Noyers.

Bibliographie

  • Sainte-Radegonde autrefois, catalogue d'exposition, 2008.

Documents figurés

  • 1834 : plan cadastral de Sainte-Radégonde-des-Noyers. (Archives départementales de la Vendée, 3 P 267).

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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