Dossier d’œuvre architecture IA85001839 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Couvent de filles de l'Union chrétienne, rue de l'Union-Chrétienne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse rue de l' Union-Chrétienne
  • Cadastre 1816 M 85-92  ; 1845 F 331-337  ; 2005 AP 238-239

Avant la Révolution, le couvent de filles de l'Union chrétienne occupait l'emplacement du carmel actuel, édifié à partir de 1850 en réutilisant les deux bâtiments non détruits de l'ancien couvent, respectivement datés de 1730 pour le bâtiment rue du Grand-Carmel, de 1750 pour le bâtiment rue Hector-Neullier. Grâce à divers fonds d'archives, l'histoire du couvent est assez bien connue. Les religieuses - dont la mission était d'éduquer les nouvelles converties - s'installent en 1681 dans la maison de Pont-de-Vie, achetée par Mgr de Barillon aux Lazaristes, qui l'occupaient depuis 1641. Les faits les plus marquants sont, en 1724, l'affiliation du couvent à la communauté de Saint-Chaumont et, à partir de sa fondation en 1787 par l'abbé André de Beauregard jusqu'à sa fermeture en 1792, l'existence d'un pensionnat célèbre par ses affinités avec celui de Saint-Cyr, le Petit Saint-Cyr. A la Révolution, le couvent est affecté au logement des militaires, puis mis en vente comme bien national. Le mobilier est vendu en 1793 et, en 1798, les bâtiments sont acquis par Charles Arnault de la Grossetière. Ses héritiers vendront la propriété au curé Joseph Baudoin, qui lui-même la cédera à Mgr Baillès en vue de l'établissement des carmélites au milieu du XIXe siècle. Il est en revanche plus délicat de reconstituer la configuration du couvent et l'évolution des constructions. En effet, le plan de la ville daté de 1704 montre un état ancien de l'institution et le plan cadastral de 1816 un état postérieur à sa destruction quasi totale, si l'on excepte les deux bâtiments de 1730 et 1750. Quant aux descriptions anciennes, il s'agit de l'expertise de la maison de Pont-de-Vie en 1681, de la relation de la visite de Mgr de Rabutin de Bussy en 1724 et du procès-verbal d'estimation des bâtiments en vue de leur vente en 1798. Quelques mentions de travaux complètent notre connaissance des lieux : peu avant 1724 - date de la visite épiscopale - la chapelle est agrandie et la sacristie construite ; un bâtiment est édifié en 1730, selon les archives et une date portée ; un autre bâtiment est édifié en 1750, comme le montre une autre date portée ; enfin, le pensionnat du Petit Saint-Cyr est édifié vers 1787 par l'abbé André Brumauld de Beauregard et détruit dès 1792, d'après la relation de Mgr Jean de Beauregard, frère de son fondateur. En dépit de ces éléments, l'histoire architecturale de l'Union chrétienne est pleine de zones d'ombre. Ainsi, il est difficile de connaître l'emplacement précis de la chapelle ; de même, nous savons peu de choses du Petit Saint-Cyr, localisable dans la partie sud de l'enclos et que Mgr de Beauregard qualifiait de fort belle maison, où l'emploi du bois était remarquable.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
  • Dates
    • 1730, porte la date
    • 1750, daté par source
  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Médiathèque François-Mitterrand de Poitiers ; Fonds Dom Fonteneau :

    - Vol. LXIV, fol. 816 : arrêt du parlement, le 25 janvier 1681, relatif à l'établissement du couvent de l'Union chrétienne. - Vol. LXIV, fol. 832-833 : procès-verbal de visite de la maison de Pont-de-Vie, le 11 mars 1681, par François Arrivé, lieutenant général à la Sénéchaussée de Fontenay-le-Comte. Successivement, sont évoqués la grande cour, la salle basse, le réfectoire, la cuisine, trois chambres et antichambres où travaillent 22 personnes, cinq petites chambres, une galerie avec des lits, deux autres chambres en haut ; ensuite, vient un lieu destiné à être une chapelle, situé à l'autre bout de la salle basse, un jardin derrière les logements et un pavillon comportant une chambre basse et deux chambres hautes. - Vol. LXV, fol.467-468 : mémoire sur l'Union chrétienne, en 1765 (établissement par Mgr de Barillon, qui acquiert la maison de Pont-de-Vie aux Lazaristes le 7 juin 1680 ; lettres patentes de 1681 ; agrégation à la communauté de Saint-Chaumont vers 1730).

  • Archives nationales ; S 7485). Procès-verbal de la visite faite par Mgr de Rabutin de Bussy à l'Union chrétienne, le 21 septembre 1724. Le prélat inspecte successivement la chapelle (augmentée il y a peu de temps), la sacristie (bâtie depuis peu), le corps de logis des novices, le cimetière, les appartements des religieuses et leur réfectoire, la cuisine, le dortoir, les chambres particulières, le logement des pensionnaires au fond du jardin.

  • Archives nationales ; G 8, 61. Agence générale du clergé : Le 13 février 1730, 4000 livres sont destinées à payer les ouvriers et les matériaux employés aux bâtiments de la communauté.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/108. Acte de vente du mobilier de l'Union chrétienne, du 15 au 21 janvier 1793, par l'administrateur du district, en présence d'officiers municipaux. Le montant de la vente s'élève à 4054 livres.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation du couvent, le 12 nivôse an VI (1er janvier 1798), en vue de sa vente comme bien national. Le bien consiste en plusieurs bâtiments anciens et nouveaux - tous dans une ruine absolue - et un jardin en friche.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 247, n° 201. Acte d'adjudication du couvent, vendu comme bien national, le 24 pluviôse an VI (12 février 1798), à Charles Arnault de la Grossetière.

Bibliographie

  • BRUMAULD DE BEAUREGARD, Jean. Le petit Saint-Cyr de Luçon. La Roche-sur-Yon : Servant, 1888

  • DURET, André. Les communautés religieuses enseignantes et missionnaires à Luçon aux XVIIe- XVIIIe siècles. Thèse de doctorat d'Histoire : Poitiers : 1996.

    p. 230-328, 616-692
  • DURET, André. Les communautés religieuses en Bas-Poitou aux XVIIe et XVIIIe siècles. In De Richelieu à Grignion de Montfort. La Vendée au XVIIe siècle. Paris : Somogy éditions d'art ; Conseil général de la Vendée, 2005.

    p. 110-129

Documents figurés

  • Plan de la ville par Claude Masse. Dessin aquarellé, par Claude Masse, ingénieur du roi, en 1704. (Bibliothèque du Génie de Vincennes ; Ms 505 (f° 131h), feuille 56). (Bibliothèque du Génie ; Ms 505 (f° 131h), feuille 56).

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général