Jusqu'en 1846, c'est à cet emplacement que se trouvait le premier cimetière de Torcé-en-Vallée. L'espace inoccupé, suite au transfert de celui-ci en périphérie du bourg, permet à la commune d'envisager plusieurs projets d'urbanisation. La construction d'une maison de sœurs est projetée dès 1846, puis l'établissement d'une mairie-école en 1862. Les désaccords entre la municipalité et le desservant amènent rapidement à l'abandon de cette idée et transforme peu à peu l'ancien cimetière en place publique, servant notamment à l'occasion des nombreuses fêtes et des pèlerinages annuels.

Au début du XXe siècle, le bureau de poste est construit à l'extrémité est de cette place sur les plans de l'architecte E. Ragindeau. Le cahier des charges, des clauses et des conditions daté du 10 février 1907, nous apprend que le zinc utilisé dans sa construction, provient des usines de la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne et que les travaux de maçonnerie et de plâtrerie sont réalisés par l'entreprise Alfred Fonteix, Pont-de-Gennes-Montfort. Les travaux se poursuivent tout au long de l’année 1907. En septembre, les menuiseries sont posées par Emile Gesbert. Le bureau de poste doit donc être totalement installé au sein de la commune fin 1907/début 1908. Un bûcher est ajouté en juin 1908, puis un hangar au nord-est de la parcelle, édifié par M. Boulay, entrepreneur en maçonnerie à Torcé, en 1909. A cette époque, la bâtisse comprend au rez-de-chaussée, un bureau de poste avec télégraphe et téléphone comme l'indique le grand cartouche mouluré sur sa façade principale, et un logement pour le préposé à l'étage.

Dans les années 40/50, comme le montre les cartes postales anciennes, la souche de cheminée présente côté ouest disparaît et « Torcé en Vallée » est ajouté à l'inscription « Postes – Télégraphes – Téléphones » du cartouche mouluré de la façade principale.

Aujourd'hui, le rez-de-chaussée est toujours occupé par l'agence postale communale et l'étage sert encore de logement, loué par la commune.