Des bâtiments figurent à cet emplacement sur le plan cadastral napoléonien de 1834. A cette date, ils accueillaient une auberge avec pour enseigne le Cheval Blanc et appartenaient à Jean Touallié, aubergiste puis marchand de bois et propriétaire de nombreux bâtiments en centre-bourg. Les matrices cadastrales font état de diverses modifications : une démolition et une nouvelle construction enregistrée en 1852, une démolition, une nouvelle construction, une augmentation et une diminution de construction en 1877 (enregistrées en 1878 et 1880). La façade du bâtiment principal, datable de la 2e moitié du XIXe siècle, appartient à l'une et/ou l'autre de ces deux campagnes.

Le propriétaire des lieux est alors Cyprien Chauvin, bourrelier, lequel demande en 1904 l'autorisation de reconstruire sa maison, demande réitérée en 1909 par sa veuve, Léontine Édeligne. Ces démarches témoignent de la création de l'hôtel du Commerce, les propriétaires souhaitant disposer de leur propre logement distinct, vraisemblablement la maison située à droite du portail, dont les décors sont tout à fait datables de cette période. En témoignent les recensements de population à Coudrecieux mentionnant Mme Édeligne comme cafetière dans les années 1880, puis aubergiste dans les années 1900 : elle tient alors son établissement avec deux ouvriers bourreliers et une "bonne de café". Une carte postale du XXe siècle montre que l'hôtel existe alors toujours et appartient à un certain Fourmy. Ayant par la suite arrêté son activité, il s'agit aujourd'hui de deux simples maisons. Quelques ouvertures transformées ou murées dans la 2e moitié du XXe siècle sont à signaler, notamment une grande baie à gauche de la façade principale.