Dossier d’œuvre architecture IA72058964 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Bourg de Tuffé Val de la Chéronne, rue Fresnet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - La Ferté-Bernard
  • Commune Tuffé Val de la Chéronne
  • Adresse rue Fresnet

La rue Fresnet est l’une des quatre rues anciennes du bourg de Tuffé, qui se joignent au carrefour formé par la place du Général Leclerc. Le nom dérive sans doute du frêne. Bien qu'elle permette de rejoindre Le Mans via Montfort, cette rue était un axe secondaire et n’a jamais eu l’importance des autres rues du centre-bourg plus passantes, ce qui explique qu’elle ne soit bordée que de maisons d’artisans et de petit fermes. On n’y trouvait ni commerce, ni auberge, ni construction publique. Deux poteries y sont signalées au cours du XIXe siècle, celle des Lefebvre (1807-1847), celle de Denis Patault et des Touret (1856-1884). La présence de caves peut également renvoyer à l'activité de tisserands. Au recensement de 1906, la rue ne comptait plus aucun potier ni tisserand mais était encore habitée uniquement de journaliers et de petits artisans, sabotier, chaisier, cordonnier, serrurier, maçon, charpentier, couturières…

Parmi les constructions les plus anciennes de la rue figurent quelques maisons à toitures très pentues, datables de la fin du XVe, du XVIe voire du XVIIe siècle. C’est notamment le cas du n°9 et de l’ancien bordage du Carrefour longeant la rue au niveau du carrefour avec la rue Verte. Le bâti figuré sur le plan terrier du prieuré de Tuffé (1757-1759) y est assez lâche, entrecoupé de grands jardins, et composé de petites maisons et petits bordages dont certains sont nommés : la Maison Longue, la Paquière, le Maserail, le petit et le grand bordages de l’Ante. Plus intrigant est le nom de la fermette dite le Château (actuellement n°5 et 7), alors propriété comme d’autres bâtiments de la rue du sieur Lemarié, directeur des postes à La Ferté-Bernard. Aucun élément ne permet d’avancer à quoi peut faire référence ce nom.

De nouvelles constructions apparaissent sur le plan cadastral napoléonien de 1831, le bâti est alors continu aux deux extrémités de la rue. La partie centrale se densifie au cours des XIXe et XXe siècles. Les maisons plus anciennes, petites et malcommodes, sont alors remaniées, agrandies sur le jardin, parfois réunies, éventuellement reconstruites, ce qui explique qu’aucune façade observée ne présente d’élément antérieur au XVIIIe siècle. La plupart des ouvertures sont toutefois du XIXe siècle, quand elles n’ont pas été agrandies au XXe siècle. La rue reste un axe secondaire du bourg et semble ne pas avoir fait l’objet d’un plan d’alignement, contrairement aux autres. De faible largeur, c’est aujourd’hui une voie à sens unique.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

La rue s’étire en ligne droite du nord-est au sud-ouest, depuis la place du Général Leclerc jusqu’à la rue Verte (route de Connerré à Bonnétable). Sa principale caractéristique est d’être bordée uniquement (à l’exception de deux maisons plus récentes au centre de la rue et des combles rendus habitables tardivement) de bâtiments de petit gabarit, primitivement à une ou deux pièces, voire trois, en rez-de-chaussée. Les logements sont alignés sur la rue, à l’exception de certains plus récents ou d’un ancien corps de ferme placé à la perpendiculaire. Les décors sont généralement absents, si ce n’est quelques corniches en brique. Les lucarnes gerbières sont systématiquement placées sur les façades postérieures. Les caves semblent rares bien qu’attestées par le terrier du milieu du XVIIIe siècle. Les cours, jardins, dépendances et puits communs sont accessibles par d’étroits passages entre les maisons ou par des impasses ou cours communes. Une pompe publique est encastrée dans les bâtiments au niveau de la maison anciennement dite Le Château.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; non classé. 1793-1915 : délibérations du conseil municipal de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; H 208. 1700-1723 : domaines du prieuré de Tuffé : déclarations rendues à la seigneurie du prieuré.

  • Archives départementales de la Sarthe ; H 209. 1757-1759 : domaines du prieuré de Tuffé, rénovation du terrier de la baronnie.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 5 M 217. 1825-1884 : poteries et faïenceries de Tuffé.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 370. Matrices cadastrales, registres des augmentations et diminutions de construction de Tuffé.

Bibliographie

  • COMBES-MESIERE, Lucette, GALBRUN-CHOUTEAU, Gil. Potiers et faïenciers de la Sarthe. Le Mans : éditions de la Reinette, 2002.

    p. 487-494

Documents figurés

  • 1757-1759 : plan terrier du prieuré de Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Mi 139).

  • 1831 : plan cadastral napoléonien de Tuffé. (Archives départementales de la Sarthe ; PC\370).

  • Collections de cartes postales et de photographies anciennes, commune de Tuffé Val de la Chéronne. (Collection particulière).

Annexes

  • L'industrie de la poterie à Tuffé, d'après COMBES-MESIERE, Lucette. Galbrun-Chouteau, Gil. Potiers et faïenciers de la Sarthe. Le Mans : éditions de la Reinette, 2002. p. 479-497
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
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Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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