Le lotissement de la Nouette, du nom d’un ancien hameau incorporé dans l’agglomération du bourg, est le plus ancien lotissement communal de Tuffé. Dans les années 1950, la Reconstruction permet un nouvel essor de la fonderie, principal moteur de l’économie de la commune. Il est donc décidé de développer l’offre de logements dans le bourg, à la suite des lotissements privés établis par la fonderie elle-même. Des terrains sont donc achetés de part et d’autre de la route de Connerré à Bonnétable, actuelle rue Verte, et mis en viabilité en 1956. Les plans des maisons à édifier, réalisés par l'architecte Emmanuel Huille, sont approuvés l’année suivante et les terrains sont mis en vente à partir de juin 1958 au prix de 500 à 550 F le mètre carré. Le cahier des charges du lotissement prévoit que « pour chacun des lots devra être édifié une construction familiale » dans un délai de trois ans, selon le plan d’implantation en respectant les marges de reculement et d’isolement et selon les plans-type établis pour assurer une homogénéité d’ensemble.

Les rues des Œillets et des Lilas sont aménagées pour ceinturer le lotissement et, en 1963, la rue des Roses est réalisée pour le raccorder à la Grande rue. En 1964, ayant des difficultés à vendre les huit derniers terrains et alors que se construisent les logements HLM de la rue des Roses, la municipalité demande à renoncer à une clause restrictive de vente des parcelles stipulant que les terrains « seront vendus uniquement pour construire et spécialement réservés à la population laborieuse de la région ». En 1967, la construction du lotissement s’achève semble-t-il avec les deux logements mitoyens les plus à l’ouest, bâtis par la fonderie. A l’inverse des cités précédemment construites et de la cité des Roses, destinées aux ouvriers, le lotissement de la Nouette s’adresse davantage, à sa construction, à une population aisée de cadres et de professions libérales.