Ce bâtiment, parmi les plus anciens du bourg, figure sur le plan cadastral napoléonien de 1831. La forme de la toiture incite à penser qu'il date au moins du XVIe siècle. Il s'agit vraisemblablement d'une maison divisée, sans doute au XIXe siècle, en deux logements de tisserands, caractérisés par leurs caves ou soubassements semi-enterrés où se trouvait le métier à tisser, surmontés de la pièce à vivre accessible par un petit escalier extérieur. On trouve plusieurs maisons de ce type dans la rue Saint-Éloi, toutefois plus récentes. L'escalier de droite a conservé sa forme originelle, bien que complété par deux garde-corps ; celui de gauche a été reconstruit ou remanié tardivement, peut-être parce qu'il s'avançait trop sur la rue. Les ouvertures en façade ont été remaniées au XIXe siècle puis dans la 2e moitié du XXe siècle, mais la porte de cave en plein cintre est peut-être contemporaine de la construction.