Historique
Le prieuré Sainte-Gauburge d'Aulaines aurait été fondé dans la 2e moitié du XIe siècle, mais la paroisse n'est mentionnée que vers 1184 et l'église en 1508 seulement. Elle était alors à la présentation de l'abbaye de Saint-Denis en France. Vendue comme Bien National en l'an IV, elle fut léguée à la commune en 1808 puis plusieurs fois réparée entre cette date et 1839, date à laquelle l'église était couverte de tuiles et la sacristie et la flèche du clocher de bardeaux. En 1862, cette dernière fut couverte d'ardoises. En 1867, le balet situé au devant de l'église fut détruit.
En 1877 les sieurs Guibert et Beauté percèrent une croisée dans le choeur et l'oculus de la nef et fournirent l'écusson de Saint-Denis. Les projets de réfection des voûtes en lambris ornées de peintures décoratives de la nef et de la chapelle de la Sainte Vierge furent établis en 1888 et 1894.
Synthèse
La construction de l’église peut remonter aux XIe ou XIIe siècles, comme en témoigne l'appareillage en arêtes de poisson d'une partie des murs latéraux de la nef et sur l’abside du chœur. Elle était peut-être alors l'église du prieuré de Sainte-Gauburge, vraisemblablement situé à l'emplacement de la ferme dite de La Cour ou du Prieuré jouxtant le nord de l'ancien cimetière. La présence de la rangée de corbeaux dans le mur nord de la nef n'est pas expliqué (soutien d'un bâtiment de charpente, partie constituante du prieuré puis ferme ?).
Les deux bras du transept ont été construits en deux campagnes différentes non datées, sans doute entre les XVe et XVIIe siècles. La sacristie peut dater de l'époque moderne.
La restauration du 4e quart du XIXe siècle a concerné d'abord l'ensemble des fenêtres, soit ouvertes (nef et choeur), soit reprises (transept) puis l'intérieur : la fausse-voûte du chœur porte la date de 1882, celle de la nef la date de 1889, celle du bras sud, ou chapelle de la Vierge, la date de 1895. Le tirant de charpente peint portant la date de 1604, conservé dans la nef, est le seul vestige du décor ancien de l'une de ces fausses-voûtes. Le bras nord fut couvert d'un plafond probablement vers 1901 (date portée au-dessus de l'arcade). Les armoiries du duc de La Rochefoucauld sculptées au-dessus de la porte de la nef signalent sa participation financière aux restaurations. Le peintre manceau Renouard, présent à la même époque sur le chantier de restauration du château de Bonnétable, est peut-être l'auteur du décor peint.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.