En 1747-1748, le lieu de la Petite Baudellerie comprend deux bâtiments. La ferme de la Thibaudellerie dépend vers 1800 du domaine du château de La Davière à Courcemont. En 1835, elle compte deux bâtiments supplémentaires construits à l'ouest de la cour. dont un logis à cinq portes et fenêtres. Après cette date, deux des bâtiments sont agrandis, deux autres démolis et deux nouveaux bâtiments construits. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'exploitation emploie cinq à six ouvriers agricoles et domestiques, deux à trois seulement après 1900. Selon un témoignage oral, la buanderie abritait encore au XXe siècle trois chaudières, l'une servant pour la lessive et les deux autres à la réparation de l'alimentation du bétail, et le corps accoté au pignon ouest du logis était un fournil partiellement reconstruit en 2005.
Synthèse :
De la ferme existante en 1747-1748 subsiste la partie centrale du logis, probablement entièrement construit en pan-de-bois (élévation postérieure et poteau de l'élévation antérieure subsistant). Entre cette date et 1835, le logis est augmenté vers l'est (fournil ?) et le nord (laiterie), la grange-étable en pan-de-bois avec les étables en prolongement sont construites. Probablement entre le milieu du XIXe et le 1er quart du XXe siècle, la ferme est augmentée, en plusieurs campagnes de travaux caractérisées par les baies à chambranles de briques des parties agricoles mais dont la chronologie est difficile à préciser. Le logis est remanié (reconstruction en pierre de la façade antérieure, construction du fournil accoté au pignon ouest, remaniement du corps accoté au pignon est). La grange-étable est, en une seule campagne, partiellement reconvertie avec la construction, à l'intérieur, d'un logement en briques pour les domestiques, et augmentée à gauche de l'écurie et de la remise. Une façade en maçonnerie unit logement, écurie et remise. Les étables sont partiellement reprises en maçonnerie de moellons ou de briques creuses, l'étable en appentis est construite. A l'est de la cour, les anciens bâtiments sont remplacés par les étables, les porcheries, et par la buanderie, bâtie en briques et couverte en pavillon, qui se signale par le soin apporté à sa construction. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les étables à l'est de la cour sont partiellement détruites et remplacées par une stabulation. Vers 2005, le logis est transformé en gîte, l'ancien fournil accoté au pignon ouest est agrandi et transformé en chambre, la distribution remaniée.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.