La commune de La Chapelle-aux-Choux dite aussi La Chapelle-des-Choux au XVIIIe siècle, est située pour l'essentiel, sur la rive gauche du Loir, avec une incursion sur la rive droite autour de l'ancien château de Neuillay. Dans l'ancien régime, La Chapelle-aux-Choux dépendait du diocèse d'Angers et de l'élection de Baugé. Elle est traversée en partie à l'ouest, par la route nationale de Tours à La Flèche, entre Château-la-Vallière et Le Lude. Une grande partie de son territoire se trouve en fond de vallée. La limite ouest de la commune suit le tracé de la rivière de la Maulne. Aujourd'hui, la commune est limitrophe à la fois du département du Maine-et-Loire au sud-ouest et de l'Indre-et-Loire au sud. En 1689, il y avait 116 feux soit environ 400 habitants ; en 1774, 80 feux soit 280 habitants ; en 1812, 497 habitants ; en 1850, 522 habitants ; en 1921, 442 habitants ; en 1946, 400 habitants, et en 1975, 275 habitants.
Les demeures nobles implantées dans la commune sont situées aux pieds des coteaux que ce soit Neuillay au nord sur la rive droite, la Giraudière, la Fosse et le Perray au sud sur la rive gauche. L'église paroissiale Sainte-Geneviève est au croisement des chemins du Lude à La Bruère, du Lude à Saint-Germain d'Arcé par la rive gauche du Loir (dans le sens est-ouest) et de Villiers-au-Bouin à Aubigné-Racan (dans le sens nord-sud). À La Chapelle-aux-Choux se trouvait un passage du Loir par une barge qui était situé en droite ligne en face du château de Neuillay. Le pont fut construit à la fin du XIXe siècle. On ne sait pas si La Chapelle-aux-Choux se trouvait sur une voie gallo-romaine qui suivait la rivière du Loir, mais il a été retrouvé un trésor monétaire de l'époque romaine à proximité du bourg, ce qui complète l'ensemble des découvertes de la même époque sur les deux rives.
La seigneurie de la paroisse dépendait de la châtellenie de La Motte-sous-Le Lude. Jusqu'à ces dernières années, les propriétés directes du château du Lude s'étendaient largement sur la commune avec les métairies des anciennes seigneuries de Neuillay au nord, et de la Giraudière à l'ouest face à Montvaillant. Il y avait aussi un prieuré dépendant de l'abbaye de Bourgueil qui possédait des métairies le long du Loir (Les Guerches par exemple).
Le grand nombre de manoirs avec leurs métairies ne laisse pas beaucoup de place aux quatre écarts qui sont installés à la lisière des bois d'Amnon (commune de Saint-Germain-d'Arcé) et de la Frogerie (Villiers-au-Bouin). Ces hameaux situés à flanc de coteau ont des maisons avec des dépendances troglodytiques (Caves-Giraud) ou bien des caves en entresol (la Malloire) qui auraient pu servir à des activités de tissage. Les maisons des métairies restent modestes et les dépendances souvent plus récentes. L'ensemble de la commune présente un type de charpente à pannes avec des sous-faîtages même dans des toitures de petit gabarit (le Petit-Pringé, la Houdrière). Les métairies des grands domaines comme celles du château du Lude ont été rénovées au XIXe siècle et possèdent des bâtiments d'exploitation plus vastes (la Courbevoisière). Néanmoins les granges sont rares. Les deux moulins de la commune sont aujourd'hui en ruine. Dans l'ensemble, cet habitat rural est en assez mauvais état et aujourd'hui très menacé.
