La commune de Chenu s'étire depuis le bourg de Brèches en Indre-et-Loire (sud-est) jusqu'à La Bruère. Elle n'a pas de rive avec le Loir. Le territoire de la commune suit une hypothétique mais vraisemblable voie antique reliant Tours au Mans. Le long de cette voie se trouvent notamment les domaines de Chédigny et la Fosse-Beauregard où furent retrouvés des vestiges gallo-romains. Le mur nord de la nef de l'église présente un petit appareil qui témoigne d'une origine autour de l'An Mil. Chenu est une zone frontière entre le Maine et l'Anjou. Les chanoines de Saint-Martin de Tours sont seigneurs de la paroisse : l'église porte le vocable de Saint-Martin. Cette commune a connu de grands bouleversements. Jadis spécialisée dans la vigne et le maraîchage (le hameau de la Vallée de la Rivière était recouvert de jardins potagers), elle est aujourd'hui colonisée par les vergers de pommiers.
Le bourg est ancien : autour de son église se trouvent des maisons bâties au XVIe siècle et comportant un étage. La première moitié du XVIe siècle paraît avoir été une période privilégiée : de nombreuses maisons attestent cette période avec un décor parfois sophistiqué. Le XIXe siècle a marqué le bourg par la construction de maisons bourgeoises. La territoire de la commune est occupé par de grands domaines liés à des châteaux établis in situ : Chédigny, Forgeais, le Paty, mais aussi hors commun comme la Gagnerie. Ces grands domaines ont de grandes métairies qui possèdent de vastes granges. La révolution agraire a apporté quatre fermes modèles : la Gagnerie, la Tuilerie, les Brosses et la Fredonnière. Il y avait autrefois des verreries sur le domaine de Chédigny et des toponymes ont conservé cette mémoire mais tout a disparu. Ce souvenir est immortalisé par les œuvres de la romancière Daphné du Maurier dont les parents étaient souffleurs de verre à la ferme du Maurier.
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